Pour changer, Alice avait décidé d'aller dans la rue pour faire son petit shopping. Évidemment, c'était ironique puisqu'il s'agissait là de sa plus grande habitude lorsqu'elle s'ennuyait. Et surtout, elle avait décidé de sortir sans aucun de ses gardes du corps, même si elle avait réussi à engager Russel. Alors qu'elle ne regardait pas spécialement devant elle non plus, une jeune femme la fit complètement tomber sur son fessier si délicat. Elle releva alors le regard, assez méchamment de ce qu'il venait se passer.

- Excusez-moi, je ne regardai pas où j'allais...

Évidemment, elle lui claqua la main. Elle ne voulait pas ainsi être rattrapée par une prolétaire. Alors la jeune femme préféra se relever toute seule.

- Ne me touchez pas. Je n'ai pas besoin de votre aide.

Même si le ton et les mots qu'avait employé l'autre femme en face d'elle étaient sarcastiques, elle ne put s'empêcher d'étirer un sourire en voyant ce genre de mot sortir de sa bouche. Évidemment que cela devait provoquer et attiser la colère d'Alice, mais cela faisait bien tout le contraire. Les mots, elle pouvait les comprendre comme elle les voulait, les manier. Elle s'en fichait des idées que la femme pouvait essayer de passer à ce moment-là, puisqu'il n'y avait que ses propres sentiments qui comptaient pour elle.

- Très bien. Baisez-moi le pied alors. Et je vous excuserais.

Bien évidemment, elle aimerait que cette femme le fasse pour pouvoir la ridiculiser devant tout le monde. S'il le fallait, elle pouvait en venir à la menacer. Tout le monde avait peur des représailles de sa famille.

Cette jeune femme l'agaçait un peu. Elle se permettait de lui donner des ordres, comme le ferait une princesse abusant de son pouvoir, mais c'était là son caractère. Même si elle faisait cela, la princesse n'oubliait pas qu'il n'y avait aucun espoir pour qu'elle puisse d’exécuter son ordre. Quel fou obéirait à ses ordres, excepté son homme de main favoris ?

Au moment ou la jeune femme lui donna une pichenette, elle ne se reteint pas de tenter d'attraper son bras, se retourner pour l'envoyer valser par dessus son épaule pour la mettre à terre. Bien évidemment, quand cela réussissait, les personnes étaient plutôt impressionné puisqu'ils ne croyaient pas qu'une bourgeoise telle que elle était capable de prouesse de ce genre. Heureusement pour elle, quelqu'un, un vrai combattant, avait décidé de la prendre en tant qu'élève. Et les cours qu'elle avait reçu de Diarmuid lui était bien sûr utile, surtout en face de ce genre de personne.

- Je n'aime pas que l'on me touche. Je vous prie d’arrêter cela.

Sur ce coup-là, elle ne pouvait que remercier Darmuid. Grâce à lui, elle venait de mettre quelqu'un à terre et elle fut assez impressionnée par sa performance. En même temps, ce n'était pas tous les bourges qui étaient capables de se battre de la sorte. Ils étaient très souvent bien occupé par autre chose pour pouvoir apprendre un sport de combat, tandis qu'Alice avait toujours une petite heure pour rencontrer Diarmuid et lui faire découvrir les plaisirs du combat.

Quelle surprise elle eut aussi quand cette jeune femme embrassa ses pieds en face de tout le monde. Son ego était bien grand après cette action de sa part. Elle ne pu que satisfaire la jeune femme. Au bout d'un certains temps, elle se demandait pas si elle l'avait déjà vu quelques part. Elle ne savait pas trop, son visage lui paraissait bien familier.

- Bien, vous avez compris où vous mettre.

Finalement, elle pourrait bien faire quelque chose d'elle. Elle n'avait pas l'air si inutile que cela.

Maintenant, elle s'en souvenait. Son visage lui rappelait une description et une photo qu'elle avait vu dans le QG Nephil. C'était une Nephil et donc était probablement plus forte qu'elle. Alice qui tenait à l'entretien de son corps, n'allait pas engager un combat en ne connaissant pas la force de son adversaire. De plus, si elle se souvenait bien du dossier, il s'agissait d'une Solitaire. Ne voulant pas vraiment être vu avec ce genre de personne, elle tourna plutôt des talons pour commencer à s'en aller.

- Non merci, allez donc vous battre comme un chimpanzé ailleurs s'il vous plaît.

Évidemment, en se retournant, elle restait tout de même sur ses gardes au cas où Allysea viendrait l'attaquer. Mais elle ne savait pas qu'Alice était Nephil. S'attaquerait-elle vraiment à une femme riche quitte à avoir de gros problèmes dans le futur ? Alice était rancunière, il suffisait de voir la situation de Taranis maintenant pour s'en assurer.

La provocation ne marchait pas vraiment sur Alice. Elle se sentait bien trop au-dessus des gens pour que cela puisse fonctionner, à moins qu'il s'agisse de John. Mais elle était différente de lui, et ne se sentait réellement pas touchée par ces dires. Bien qu'elle ait parfaitement compris toutes ses questions, elle n'avait pas spécialement envie d'y répondre.

- J'ai intérêt à savoir me battre, n'est-ce pas, Madame la Solitaire Nephil ?

Même si elle ne comprenait pas ce qu'elle disait, elle la prendra pour une folle, mais qu'importe. De toute façon, elle venait de lui avouer qu'elle était-elle aussi contractante. Elle avait ouï dire qu'elle fut chassée par sa faction.

- Utilise mon nom pour rabaisser les autres, c'est ce qu'il y a de mieux. Je profite juste de ma condition que les autres n'ont pas.

Qu'est-ce qu'elle ne comprenait pas ? Croyait-elle sérieusement que j'allais l'engager alors qu'elle était Solitaire ? Alice avait bien lu quelques parts que c'était bien loin d'être un titre honorifique. Et puis elle devait aussi penser au Nephil qui habitait aussi avec elle. Accepterait-il de travailler en collaboration avec un Solitaire ? Sûrement pas. De plus, Juliet avait bien précisé qu'aucune n'aide ne devait être donné à cette femme.

- Je ne peux pas faire ça. Vous êtes Solitaire, je n'ai pas envie que votre embauche, considéré comme de l'aide, me retombe dessus. Je vous prie donc d'aller trouver un travail ailleurs et de ne pas insister. Avant de trahir la faction, vous auriez dû réfléchir aux conséquences.

Au moins, elle avait l'air d'avoir compris. Alice espérait aussi qu'elle ne reviendrait pas à la charge pour lui redemander ce petit service. Elle soupira un peu puisque ce n'était pas la première. Et surtout, elle ne voulait pas aider une Solitaire.

Comme elle était parti, Alice fit de même. Un petit demi-tour droite, et son après-midi shopping allait continuer tranquillement, choisissant des robes et d'autres à droite à gauche. Le lèche vitrine aussi avait une bonne part des choses, surtout quand on avait l'argent pour aller plus loin qu'un simple lèche vitrine.