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 [Agence Blake] Un avenir intolérable~La déchéance d'un homme.[Terminé]
MessageSujet: [Agence Blake] Un avenir intolérable~La déchéance d'un homme.[Terminé]   [Agence Blake] Un avenir intolérable~La déchéance d'un homme.[Terminé] Icon_minitimeMer 22 Juil 2015 - 12:40
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Russel Blake
Russel Blake - N-Elu
C'était un dimanche comme bien d'autre. A l'heure actuelle, aucun client ne semblait sonner à sa porte. Russel buvait son café instantané, le goût amère restait en bouche, ce n'était ni bon, ni mauvais et c'était bien ça le problème. L'amertume du café lui rappelait sa vie. Il avait échoué à élucider l'affaire autour de ses parents et maintenant il échouait à retrouver sa sœur. Il écoutait mélancoliquement l'enregistrement que lui avait laissé sa sœur. L'accablant de son incompétence. Il était trop sentimental, il en était conscient. Il ne pouvait pas laisser même des étrangers dans le soucis, seuls. Néanmoins, l'avantage d'avoir écouté cet enregistrement des dizaines et des dizaines de fois, c'est que maintenant, cette personnalité de Maria ne lui paraissait plus étrangers. C'était elle, aucun doute, elle avait tué leurs parents. Quant à la raison qui consiste à le faire juste pour l'amour de faire une énigme... Pourquoi pas ? Il ne connaissait pas cette Maria. Une autre personnalité ? Au vu de ses délires et de ses actions extrêmes, on pouvait penser à une instabilité mentale comme principale raison, comme Origan mais en différent. Mais ça restait simplement une hypothèse. Tant qu'il ne lui avait pas parlé, il ne pouvait pas confirmer ses suspicions.

Un coup de téléphone retentit. Russel pensa en premier lieu à un client mais une autre personne lui vint en tête immédiatement après, Liz. Elle avait prit pour habitude de l'appeler pour rien. Il laissa un soupir s'échapper puis prit son téléphone en main prononçant avec un ton formel.


« Agence du détective Blake, Russel Blake à l'appareil.
- Russel-niisama...Je, j'ai... »


Russel ajusta sa posture jusque là détendu sur sa chaise de bureau. La voix de Liz était fébrile. Cette jeune fille aux allures animées et à la voix dynamique parlait d'une voix inquiète, limite en larme. Ce n'était pas habituel. Il s’inquiéta.

«  Liz ? Qu'est-ce qu'il y a ? 
- Maria-onee-chan... Elle... Elle m'a...snif snif »


Maria ? Pourquoi Liz prononçait elle le nom de Maria ? De plus les propos de Liz était inaudible, elle semblait pleurer ? Russel n'y comprenait rien, néanmoins à l'entente du nom de Maria, le détective se sentit agité, il pressa son interlocutrice.

« Maria ? Est-ce que tu as vu Maria ? Où est elle ? 
- Je... Je... »


Face à ce manque de réponse, la patience de Russel ne résista pas et il s'emporta, haussant la voix.

« LIZ ! Si tu sais quelque chose, dis le moi ! »

Après ce cri, un *bip bip* se fit entendre. Liz avait semble-t-il raccroché. Il sentit sa main libre se serrer en forme de poing, ses ongles pénétrant sa chair. Gardant son téléphone en main, il recomposa le numéro de Liz. Il ne parvint pas à l'avoir au bout du fil. Il prit son manteau, s'habilla avec avant de se diriger vers la sortie de son agence ayant pour but d'aller vers l'hôtel où Liz résidait...

...

Lorsqu'il arriva à l'hôtel, il se précipita à l'intérieur, demandant à l’hôtelier le numéro de chambre de Liz Springfield. Parce qu'il ne s'agissait pas d'un hôtel luxueux, on ne lui demanda pas quelle relation il avait avec la jeune fille et n'eut aucun mal à avoir son numéro. Russel marcha rapidement vers l'ascenseur, voyant que celui-ci était au dixième étage, il abandonna et préféra utiliser les escaliers. Alors qu'il comptait les emprunter, l'hôtelier l'arrêta, semblant se rappeler de quelque chose.

« - Ah oui, j'oubliais, Mademoiselle Sprinfield est partie ce matin très tôt avec une jeune femme. »

Interpellé, Russel se dirigea vers l'hôtelier une seconde fois. Il le questionna.

« - Très tôt ? Quelle heure exactement ?
- Et bien il était six heures, je m'en souviens car elle n'est pas habillée comme tout le monde vous savez. Un peu unique en son genre ! En plus la femme à côté était vraiment sublime. Si vous me demandiez, elles n'avaient pas l'air d'aller bien ensemble. Ah ah ah. »


*Je ne vous le demande pas, Liz ne va avec personne de toute façon si ce n'est un groupe de lolita.*

« Savez vous le nom de la jeune femme qui l'accompagnait ? 
- ...Non je l'ignore... Désolé. »


Dans tout les cas, si Liz n'était pas dans sa chambre, alors la porte était probablement fermée. De plus, cela veut dire qu'elle avait appelé Russel depuis un autre endroit que sa chambre... Accéder à cette chambre était une priorité pour comprendre ce qui se passait. Il devait avoir la clef mais il doutait sérieusement qu'on la lui donne sans justification. Russel resta immobile un moment, réfléchissant, puis reprit la parole.

« Je suis détective. Liz m'a engagé pour faire des recherches sur un certain stalker. Il est possible que cette jeune femme qui l'accompagnait soit le stalker en question. J'aurais besoin de la clef de sa chambre pour l'inspecter. »

Il présenta la carte de son agence comme preuve de son affiliation. L'hôtelier fut dubitatif. Apparemment il doutait des propos de Russel. Il faut dire qu'une femme qui harcèle une autre femme n'a rien de commun.

« Non pas que je doute de votre honnêteté Détective Blake, dit il lisant la carte.  Mais je doute que cette jeune femme soit une harceleuse. Bien trop raffinée pour entreprendre des actions aussi barbare, vous voyez ? »

Russel soupira, il continua sa justification.

« J'ai dit qu'il était 'possible' qu'elle soit le coupable en question. De plus, Liz avait des craintes comme quoi sa chambre était sous écoute. Je ne veux pas douter de vos services mais juste pour que ma cliente se sente en sécurité, je vais l'inspecter et lui dire que tout va bien. »

L'hôtelier grinça des dents, semblant peu convaincu, néanmoins il n'avait pas non plus envie d'argumenter puisqu'il tendit la clef de la chambre. Russel agrippa la clef, fit un bref remerciement à l'hôtelier avant de se précipiter une nouvelle fois vers la chambre de Liz. Chambre 406. Il enjamba les escaliers puis continua sa marche dans le couloir avant d'arriver en face de la porte menant à l'intérieur de la chambre. Légèrement essoufflé, Il ouvrit la porte avec la clef, puis rentra dans la pièce. La chambre était propre et entretenue, Russel doutait sérieusement que ce soit le service de l'hôtel qui ait effectué ce nettoyage. Probablement Liz, elle-même. Le couloir de l'entrée menait vers l'unique pièce de la chambre. De là, on pouvait apercevoir une table basse avec un papier dessus. Il se dirigea vers la table basse, prit le papier en main avant de le déplier pour en lire le contenu.

A l'attention de mon cher frère.
Je suis ravie de constater que tu m'as suivit jusqu'ici en emmenant ma très chère Liz. Pour tout avouer, elle me manquait. Néanmoins, Russel, je t'ai donné déjà 5 ans pour m'attraper et je ne pense pas avoir donné un délai supplémentaire dans mon dernier message. C'est pour cela que je vais te demander gentiment de te rétracter et de vagabonder à tes occupations de détective dans une autre ville. Au départ, je voulais m'en prendre directement à toi mais, il se trouve qu'en demandant conseil à ma petite Liz, elle m'a dissuadé de le faire... J'espère que tu es reconnaissant. Elle t'aime beaucoup on dirait.

Bisou,
Ta chère sœur qui t'aime aussi.

Ps : Au cas où tu n'aurais pas compris, si tu ne pars pas dans la semaine qui suit, je t'enverrai un doigt de Liz pour chaque jour de retard. Ne m'oblige pas à mutiler ma chère élève.


Des sueurs froides apparurent sur le front de Russel au fur et à mesure qu'il lisait. Il relut plusieurs fois la lettre. Il s'agissait bien de l'écriture de Maria, pas de doute. Mais les propos tenus...Il ne pouvait pas y croire. Il chiffonna le papier de façon impulsive avant de le lancer violemment, regrettant son acte la seconde d'après. Il venait juste d'endommager une piste potentielle. Le contenu ne donnait néanmoins aucune information sur où se trouvait Liz ni même Maria. Il sentit ses mains tremblées, il était coincé. Il ne savait pas quoi faire. Il ignorait quelle démarche suivre. Obéir à Maria et quitter la ville ? Ou alors tenter de la chercher dans la semaine de délai qu'il avait ?

« TE FOUT PAS DE MOI !!! » cria-t-il soudainement de colère et de frustration.

Il respira profondément, tentant de reprendre son sang froid, puis alluma sa cigarette. C'est alors qu'une femme de chambre qui avait entendu le cri passa et lui fit remarquer qu'il était interdit de fumer dans ces locaux. Il se contenta de l'ignorer puis se mit à réfléchir. Maria savait qu'il était ici. Elle a put l'apprendre par deux façons. Un informateur ou bien juste en regardant les affiches que Russel avait posé pour se faire de la pub un peu partout dans le quartier sud. Étant donné qu'elle était également au courante pour la venue de Liz, l'hypothèse d'un informateur est plus probable...

Il entama sa marche pour retourner à l'accueil, là où se trouvait l'hôtelier. Peut-être que ce dernier avait des pistes. Lorsqu'il se retrouva une nouvelle fois nez à nez avec l'hôtelier, Russel ne tarda pas à l'interroger.


« - Est-ce que vous savez par quel moyen elles sont parties d'ici ? Voiture, taxi, bus ? N'importe quoi. »

L'hôtelier n'eut aucun mal à voir la panique sur le visage du détective. Il comprit que l'affaire avait prit une mauvaise tournure.

« - Vous voulez dire que vous avez trouvé des appareils d'écoutes ?  demanda l’hôtelier soucieux de la réputation de l’hôtel si une telle chose se savait. Le tout sans répondre à la question que Russel avait posé.
Russel un peu agité répondit.
- Non ce n'est pas le problème. Répondez à la question. 
- C'est quoi le problème dans ce cas ? »
demanda l'hôtelier intrigué.

Russel se tendu, il agrippa le col de l'hôtelier l'amenant suffisamment prêt de son visage qu'il pouvait y voir distinctement les tâches de rousseur composant les joues de celui-ci. Il reposa sa question d'un ton menaçant.

« Par quel moyen sont-elles parties !?
- Argh, par taxi, je m'en souviens, par taxi ! Un taxi attendait à l'entrée, elles sont parties avec ! Je ne sais rien d'autre, je le jure alors s'il vous plaît lâchez moi ou j’appelle la police ! »


Il lâcha avec nonchalance l'homme, se retourna en direction de l'entrée puis reprit une cigarette qu'il alluma aussitôt. L'hôtelier n'osa pas faire la remarque qu'il était interdit de fumer ici. Russel dirigea son regard vers l'entrée, ses sourcils froncés et des yeux noirs, il murmura.

« - Tss, un taxi... »

Il laissa échapper la fumée de cigarette d'entre ses lèvres mi-close. Ça allait être long, mais il avait une semaine pour les retrouver toutes les deux. Il décida de prendre la route vers son agence. Il avait un bon nombre d'appel téléphonique à passer.


Suite à ça, Russel rentra dans une sorte de frénésie. Ignorant les appels des clients, appelant sans cesse les compagnies de taxi qui étaient dans la ville de Palema. Il passa sa journée entière à accomplir cette tâche, ne se lassant pas. Il ignora même l'absence de sa colocataire.

La nuit tombée, il ne trouva pas le sommeil, il se balada en pleine nuit vers un distributeur de boisson. Il prit un café lacté puis se posa sur un banc. Il leva sa tête vers le ciel, observant les étoiles sans grande raison. Il ouvrit la canette de café puis en bu une gorgée. Il se vida l'esprit. Il sentit la fatigue l'envahir, mais ses nerfs ne lui permettraient probablement pas de fermer l’œil. A présent que faire ? Alors que son esprit se vidait, il réalisa quelque chose. Maria savait qu'il était ici mais n'avait pas envisager de partir de cette ville elle-même. Pourquoi ? Il était plus facile de partir soi-même que d'obliger quelqu'un à partir. Cela voulait-il dire que quelque chose la retenait dans cette ville ? Si oui, alors quoi ? Il ne voyait aucune raison à priori qui l'obligeait à rester dans cette ville. Est-ce qu'elle est trop fainéante pour déménager une nouvelle fois ?


*C'est ridicule* pensa Russel avec un léger sourire sur son visage.

Sa dernière idée était tellement saugrenue qu'il se convainc à au moins s'allonger chez lui. Même s'il ne dormait pas, reposer son corps pourrait éventuellement conduire à reposer son esprit.



Deux jours passèrent sans succès. Il avait fait le tour des compagnies de taxi. Il ne restait plus que les taxis indépendants. Cela allait être beaucoup plus compliqué à rechercher dans le laps de temps qu'il avait. Il ignorait le nombre exact de taxis indépendants dans cette ville mais certainement que c'était important. Les rechercher un à un allait s'avouer être difficile et pas forcément très intéressant. Mais il ne faisait pas ça pour l'amusement. Il prit l'annuaire des professionnels indépendants. Il rechercha dans la section taxi puis commença à appeler par le premier numéro de la liste généreuse qui s'offrait à lui.


Après une longue recherche rébarbatif qui lui prit quelques heures et une bonne dose de chance, il semblait avoir finalement retrouvé le propriétaire du taxi qui était posté prêt de l'hôtel. Celui-ci, d'un ton léger affirma.

« On m'a demandé de rester devant l'hôtel. La voix d'une jeune femme, je dirais... Elle n'est jamais venue prendre le taxi. Une perte de temps et d'argent, je vous le dis moi. »

Russel laissa un soupir las parcourir ses lèvres. Il doutait honnêtement que le chauffeur mentait. S'il avait mentit, cela aurait été plus simple de dire qu'il n'avait jamais été à cet hôtel dans un premier temps. Ce qui signifiait que le menteur dans l'histoire avait été l'hôtelier. Pourquoi ? Probablement, un coup de Maria. Elle l'avait payé ou bien convaincu judicieusement de lui mentir lorsqu'il poserait ses questions. Ce qui signifie également que l'heure à laquelle Liz est partie pouvait être erronée. Que faire ? Il alluma sa cigarette, inspira puis expira laissant la drogue douce agir d'elle-même. Sa dernière piste venait de se volatiliser. Il avait l'option de retourner voir l'hôtelier mais il ne pouvait pas le forcer à parler, n'ayant plus le soutien de l'autorité. Ou alors...

Il enfila son manteau, toujours sa cigarette en bouche avant de se diriger vers l'entrée de son agence. Il allait faire quelque chose qui ne lui ressemblait pas mais il n'avait guère de choix et surtout, il était désespéré. Il confirma que son revolver était bien sur lui, dans son étui puis se précipita vers un bus qui desservait à l'hôtel où logeait Liz une semaine plus tôt.

Le soleil commençait à se coucher, Russel jeta un bref coup d’œil pour confirmer que sa cible était bien à l'intérieur. Il attendit patiemment qu'elle sorte. L'hôtelier après un bref au revoir à ses collègues de travail se dirigea finalement vers la sortie. La nuit était tombée, et seuls la lune et les lampadaires offraient de la clarté. Alors que l'hôtelier sans se douter de quoique ce soit se dirigeait vers sa voiture. Il fut attaqué par surprise pas l'ancien inspecteur qui mit sa main sur sa bouche par l'arrière avant de le traîner rapidement vers une ruelle sombre. De là, il poussa d'une main ferme l'homme contre un mur, de l'autre main il sortit son revolver et le colla en dessous du menton de sa victime. L'action fut suffisamment rapide pour que l'hôtelier n'est pas le temps de réagir. Le regard sombre, Russel commença à parler.


« - Je pense que tu sais pourquoi je suis là. L'autre jour quand tu as témoigné. C'était faux. »

L'homme avait un regard paniqué, sous l'effet du revolver, il ne tenta pas de se débattre et restait inerte. Des sueurs froides apparaissaient sur son front et le regard noir de Russel semblait loin d'être amical. Instinctivement comme pour se soutirer de l'emprise du revolver, l'hôtelier était sur la pointe des pieds. Il émit quelques sons.

« - Je...Je ne vois... J'ignore de quoi vous me parlez. Ces deux filles sont bien montées dans un taxi ! »

D'un silence palpable, Russel ajouta de la pression avec son revolver sous le menton de l'homme, intimant ce dernier de changer de version.

« -Arrgh, elle m'a menti cette garce ! Elle m'avait dit qu'il n'y avait aucun risque pour moi. Cette sa**** !
- Ce sont tes derniers mots ? »
demanda froidement Russel.
- Je vais parler, je vais tout vous dire ! Tout ce que je sais alors je vous en prie, baissez votre arme ! »
Russel afficha un petit sourire narquois avant de répondre.
« - Quand tu veux, une fois que tu auras parlé. »
Pour ajouter du poids à ses mots il pressa une seconde fois son revolver sous le menton de l'homme qui ne tarda pas à dévoiler son sac au grand soulagement de Russel qui n'était pas sûre de pouvoir garder cet acte plus longtemps.
« - Elle m'a donné une somme d'argent en échange de mon faux témoignage. Elle m'a promis que même si vous découvriez que je mentais, vous ne me feriez rien peu importe à quel point vous étiez menaçant. Mais j'ai bien compris qu'elle mentait cette garce. Elle a loué une chambre juste à côté de Mademoiselle Springfield ! Mais je vous préviens, vous ne vous en tirerez pas comme ça...»

Russel n'en croyait pas ses oreilles. Maria était là, juste à côté... Depuis le début. Elle jouait avec lui, le manipulait. Pour elle tout ceci n'était qu'un jeu...? L'hôtelier encore sous la menace, grimaçait, se demandant si sa dernière remarque n'avait pas été de trop. Russel le libéra, montrant alors son chargeur de revolver qui était vide. L'hôtelier se mit alors à rire nerveusement. Il venait de comprendre que depuis le début, sa vie n'avait jamais été en danger. Il resta un moment sur les genoux au sol inerte, tandis que Russel se dirigeait vers l'hôtel d'un pas lent et calme. Même s'il était tard, il pouvait rentrer à l'intérieur, il n'y avait apparemment pas de couvre-feu. Comme on pouvait s'en douter du quartier Sud. Des gens rentrent à tout heure.
Il franchit le pas de la porte toujours lentement. Ayant du mal à réaliser qu'elle n'était qu'à quelques mètres au dessus de lui. Son pas devint subitement plus rapide, il grimpa les escaliers jusqu'à finalement se retrouver devant la porte juxtaposée à l'ancienne chambre de Liz. Il hésita sur ses actions à suivre. Il frappa copieusement trois fois de suite. Soudainement, il entendit un coup de feu puis il sentit une douleur aiguë au niveau de la tempe. Son corps ne répondit plus, sa vue se noircit et il tomba brutalement sur le sol. Russel réalisa alors qu'on venait de lui tirer dessus et il perdit alors complètement conscience.



Lorsqu'il reprit conscience, il ne pouvait pas bouger un pouce, ni même ses paupières ou sa langue. Il était dans le noir totale, mais il arrivait à entendre le bruit des machines qu'on entend à l'hôpital. Il ne sentait rien, ne voyait rien. Il réalisa rapidement que trois de ses sens ne fonctionnait pas. Il n'arrivait ni à voir, ni à sentir la température de l'air ni même les odeurs. Il était paralysé mais s'il avait conscience, cela signifiait qu'il n'était pas mort. Il entendit alors des bruits de pas se rapprocher vers lui puis s'éloigner progressivement. Puis une seconde fois, ce n'était pas étonnant, au vu de ce qu'il entendait, il était dans un hôpital. Des infirmières ou des médecins devaient gambader dans le couloir à côté de sa chambre. Il se demandait ce qui lui était arrivé puis se souvint de l'instant où il s'est fait tirer dessus. Il n'avait pas vu le visage du tireur. Peut-être était-ce Maria. S'il était là, cela voulait dire que le tireur avait fui, pensant qu'il avait tué sa cible ou bien que quelqu'un était survenu l'obligeant à fuir. Dans tout les cas, il était sauf, il ne restait plus qu'à attendre que le médecin arrive pour lui confirmer son état.

Quelques heures passèrent sans qu'il ne puisse rien faire, l'ennui était pesante, il se demandait vraiment quand est-ce qu'on viendrait le voir. On avait du remarquer qu'il s'était réveillé depuis le temps. Il entendit une porte s'ouvrir, probablement celle qui menait à sa chambre puis deux voix d'infirmières.


« Ça fait 3 mois qu'on s'occupe des besoins d'un cadavre. Ses proches ne veulent toujours pas le débrancher ? Je veux dire, les médecins ont dit eut même qu'il n'y avait aucune chance pour qu'il se réveille. C'est un légume... 
- Un proche à lui, paye l'hôpital pour la chambre. Arrête de te plaindre et fait ton travail. 
- Tss, je m'occupe du haut. 
- Comme tu veux ça m'est bien égal. 
- Pfouuu, c'est vraiment pénible ! 
- Arrête de te plaindre t'es pas la plus proche ! »


Russel ignorait complètement ce qu'on lui faisait, mais dans les paroles de ces jeunes filles, il comprit rapidement que son état était critique. En outrepassant les remarques humiliantes à son égard. Il arrivait à en déduire que les personnes qui étaient présente dans cette pièce ne savait pas qu'il pouvait entendre. Il tenta de parler, de bouger un doigt, de faire quelque chose pour faire remarquer qu'il était conscient mais rien n'y faisait. Il réalisa alors le cauchemar dans lequel il venait de tomber. Un autre bruit de pas arriva, une voix féminine et sèche se fit entendre. Une voix très familière pour Russel.

« - La prochaine fois que vous tenez ce genre de propos envers mon frère, je porte plainte. En particulier toi, celle de gauche. »

L'une des infirmières s'excusa proprement, tandis que l'autre n'osa pas prononcer un seul autre mot. Quant à Russel, il n'y croyait pas ses oreilles. La principale suspecte pour son état venait d'apparaître et bien qu'il ne la voyait pas, il pouvait sentir sa présence dans la pièce, calme et posée, probablement un visage narquois qui devait le dévisager. Une fois, que les infirmières eurent finis leur besogne, il les entendit s'éloigner, puis d'autres pas se rapprocher de lui. Il entendit une nouvelle fois la voix de Maria.

« - Russel, mon très cher frère. C'est vraiment étrange de te voir dans cet état. Cela fait maintenant plusieurs mois mais je n'arrive pas à m'y habituer... »

Savait-elle qu'il l'écoutait ? Maria avait réussi à deviner tout ses mouvements jusqu'à présent, peut-être qu'elle savait qu'il l'entendait ?  Elle poursuivit.

« - Lorsque j'ai entendu de la part du docteur que tu ne te réveillerais jamais, je me suis sentie perdue. Coma stade 4 a-t-il dit... Je t'aime, tu ne peux pas imaginer à quel point je t'aime cher frère. Alors s'il te plaît, réveille toi. Je continuerai à te maintenir en vie aussi longtemps qu'il le faudra. 1 ans ? 10 ans ? 30 ans ? Peu m'importe, je veux entendre une nouvelle fois le son de ta voix. Je veux te savoir heureux. Je veux jouer avec toi comme dans le temps. Russel, réveille toi... Je t'en prie... »

Il entendait sa voix, mais ne comprenait pas ce qu'elle disait. Par rapport à tout ce qu'elle avait fait, les propos qu'elle tenait maintenant ne donnait pas de sens. Pourquoi avoir tué nos parents ? Pourquoi être parti en laissant un enregistrement d'aussi mauvais goût ? Ce qu'elle disait et faisait n'avait aucun lien logique entre eux. Il n'arrivait pas à établir une connexion logique.

« - J'ai imaginé de nombreuses fois nos retrouvailles. Mais jamais de cette façon. L'ordure qui t'a fait ça a payé, ne t'inquiètes pas. Je te l'avais promis après tout. Retrouver la personne qui t'as tiré dessus. Tu t'en souviens ? C'était la première fois que j'étais venue te rendre visite. Je t'avais dit aussi toute la vérité sur la mort de nos parents et également pourquoi j'avais fait ce que j'ai fait... Ressasser cette histoire est déprimant. Parlons plutôt de choses joyeuses ! »

*La vérité sur la mort de nos parents ? Une vérité autre que celle de l'enregistrement ? De quoi parlait-elle ?*

Russel était confus mais n'avait aucun moyen d'en faire part à sa sœur. Elle lui avait apparemment dévoilé des choses lorsqu'il était encore inconscient. Quant à savoir le contenu de ces choses, le détective n'en avait pas la moindre idée. Elle poursuivit ses paroles d'un ton jovial.

« - Savais-tu que... »

Maria continuait de parler, de bonne humeur avec entrain et joie. Elle racontait ce qui lui était arrivé aujourd'hui mais n'allait jamais très profondément dans les détails. Elle lui parlait comme s'il entendait et c'était d'ailleurs le cas. Pour ça, Russel lui en était reconnaissant. Au fur et à mesure qu'il l'écoutait, un poids s'enlevait de sa poitrine. Sa sœur n'était pas un monstre, il en avait douté jusqu'à aujourd'hui mais c'était clair. Maria n'avait rien d'un monstre, c'était une jeune femme tout ce qu'il y a de plus banale. Il devait y avoir des circonstances quant à la mort de nos parents. Cela ne fait aucun doute. Il voulait la prendre dans ses bras et lui dire qu'il allait bien et le fait qu'il ne pouvait pas le frustrait.

« - Bon et bien, il est temps pour moi d'y aller. »

Il l'entendit s'approcher suffisamment prêt de son visage au point où il entendait son souffle. Quelque chose  toucha sa langue, il avait apparemment toujours la sensation du touché au niveau de sa langue même s'il ne pouvait pas la bouger. Il sentit un liquide puis un goût qu'il connaissait de façon familière envahir sa bouche.

*De la...salive ?! *

Un objet visqueux touchait sa langue, il arrivait à en déduire ce qui se passait. Maria...l'embrassait ? Une incompréhension totale suivit d'un sentiment de frustration l'envahit. Il aurait voulut la repousser de toutes ses forces mais il ne pouvait absolument rien faire. Il se rendit compte à quel point son état était l'enfer vivant. On pouvait lui faire n'importe quoi, il ne pouvait pas y réagir. Il était à la merci de n'importe qui. Une fois cet envahissement buccale terminée. Il sentit Maria s'éloigner de quelques pas.

« - Mmh... Prends soin de toi cher frère. »

Elle s'en alla naturellement, l'esprit de Russel encore confus. Le voilà une nouvelle fois seul. Il se concentra sur ses membres sans percevoir une quelconque connexion. Il abandonna l'idée rapidement . Que faire ? Pas grand chose concrètement si ce n'est penser. Il joua avec son esprit, imaginant des situations. Une chambre close où un meurtre se produit. Les raisons, les suspects, et surtout le comment. Il fit le tour rapidement et l'ennui visita son esprit. Un ennui qui ne le quitta pas. Combien de temps encore fallait-il qu'il soit dans cet état ? Il était loin de se douter que cela durerait une éternité.


L'enfer débuta avec comme seul moment de répit, des proches qui venaient. Chacun d'eux ne parlaient guère. Ayant eux comme instruction que Russel était inconscient, il n'en voyait donc pas l'intérêt. Sa seule joie devenait la voix de sa sœur enjouée. Il fut néanmoins surprit de constater que Liz n'était pas venu une seule fois.
Le temps passait, le paralysé crut devenir fou. Il était humilié, ignoré, abandonné. Et sa seule joie vint à disparaître, Maria cessa de venir. Apparemment l'argent qui semblait maintenir son état ne venait également plus. Les docteurs parlaient de le débrancher. Il pria pour qu'il le fasse rapidement. Il avait atteint sa limite. Se retrouver seul avec lui-même était devenu une torture. Il s'était inventé des entités imaginaires dans ses temps seuls et il passait son temps à leur dire de se taire. Plus le temps passaient, plus il croyait atteindre une nouvelle forme de folie.

Cet enfer constant où sa raison devenait de plus en plus instable dura deux ans. Deux longues années où sa conviction fut complètement détruite, ses sentiments de justiciers furent balayés comme un château de sable. Une apathie profonde de l'être humain l'avait saisit. Une vie humaine n'avait à ses yeux plus aucune valeur. La mort était devenu une récompense et non une peur. Il l'avait prié chaque jour sans qu'elle ne vienne. Sauvez des gens ? Arrêter des criminels ? Pourquoi faire ? Pour quels raisons ?  Dans un premier temps, est-ce que c'était vraiment important ? Russel était mort. Non pas mort physiquement, mais psychiquement. Rien n'avait d'importance, seulement une profonde apathie pour l'humanité flottait dans son esprit. Pourquoi subissait-il ça ? Pour quels raisons s'était-il mit à rechercher sa sœur ? Si c'était pour finir ainsi, jamais il n'aurait exécuté cette recherche. Ou plutôt dans un premier temps, il n'en avait rien à faire de cette peste. Après tout, elle savait. Elle était venue lui donnant de l'espoir puis l'avait abandonné. Cette peste avait tué ses parents ? Comment avait-il pu oublier quelque chose d'aussi simple ? Elle était son mal. Il devait la tuer. C'était si simple. Si simple...


Un jour, alors que Mickaël lui rendait visite. Ses paupières se mirent à bouger. Il plissa des yeux aux contacts de la clarté du jour. Mickaël cria de joie avant d'appeler un médecin qui proclamait le miracle. Russel observa le monde autour de lui pour la première fois depuis des lustres. Petit à petit il sentait ses membres retrouver leurs mobilités. Néanmoins, il se sentait faible ayant perdu la majorité de ses muscles le temps de son inertie. La chambre qui l'avait accueilli depuis à présent deux ans était lumineuse. Les murs étaient abîmés, la couleur de la chambre qui ressortaient était le blanc. Avant qu'il n'eut finit de poser les yeux partout, on lui parla pour la première fois depuis longtemps. On lui expliqua qu'il avait été inconscient pendant deux ans, chose qu'il savait déjà même si sa vision du temps avait été alterné. Ces deux ans furent une éternité pour lui. Il leva le haut puis prit une position assise, confus par sa guérison soudaine. Mickaël passait des coups de fils  pour prévenir tout les anciens collègues. Lorsqu'il eut finit, il reprit un air sérieux avant de tendre une lettre à Russel. Il proclama.


« - J'ai reçu cette lettre il y a un an environ. Elle était accompagnée d'un mot demandant à ce qu'elle te soit remit directement quand tu te réveillerais. Je n'ai pas regardé l'intérieur. Mais, ça avait l'air important. »

Russel se contenta d'acquiescer avant de prendre le lettre en main. Il tenta de la décacheter sans succès, la dextérité et la force de ses doigts n'étant pas encore revenu. Son collègue soupira avec un léger sourire avant de lui soutirer la lettre et de l'ouvrir. Il la tendit ensuite sans y lire le contenu. Le détective commença à lire la lettre.

Cher frère,

Si tu lis cette lettre cela veut dire que tu t'es enfin réveillé. Malheureusement je ne serais pas là pour t'accueillir. Je suis ravie que tu te sois finalement rétabli. Alors reprenons notre jeu, veux-tu ? J'ai un cadeau pour toi.
19 allée d*************
Peux-tu venir à cette adresse dés que tu le pourras ?  Tu la trouveras dans les alentours de Palema.
Je compte sur toi, je suis sûr que tu apprécieras.
Ta sœur qui t'aime.
Maria Blake.


Il lu la lettre avec un visage inexpressif. Il chiffonna le papier avant de le jeter dans la poubelle à proximité, puis observa d'un regard vide Mickaël. Ce dernier affichait un regard interrogateur à l'égard de Russel. Il se demandait sans doute ce qu'il y avait dans ce mot mais ne posa pas la question. Si son ancien collègue l'avait jeté ainsi c'est qu'alors ça n'avait aucune importance. Le détective ouvrit la bouche puis prononça fébrilement.

« - Mickaël. Peux tu me laisser seul un moment ? Il semblerait que je sois fatigué.»

D'un ton jovial, celui-ci répondit.

« - Tss, T'as dormi 2 ans, comment tu peux être fatigué ?
- S'il te plaît. »


Son ancien collègue exprima un regard concernée. Il jeta un coup d’œil à la poubelle avant de se lever. Il jeta.

« - Prends ton temps partenaire. Appelle moi si tu as besoin de quelque chose. Ton portable est sur l'étagère juste à côté . Tu n'as qu'a tendre ton bras pour l'atteindre. Sur ce, rétablis toi bien. »

Il quitta la pièce. Russel, quant à lui, observa silencieusement la fenêtre. Dehors, il neigeait. On était sans doute en hiver. Il glissa ses jambes hors de son lit et posa ses pieds sur le sol. Il tenta de se lever. A sa grande surprise, il réussit sans grand mal, même s'il se sentait légèrement en déséquilibre. En temps normal, après que le corps soit resté en inertie pendant deux années, les muscles étaient atrophiés. Il fallait facilement quatre mois de réhabilitation avant de pouvoir espérer marcher. Mais là, il n'avait pas de problème.

Debout, Russel posa son regard dans sa chambre, il constata les différents meubles ornant la pièce. Un air las sur son visage, il alla vers une armoire, dedans il y avait ses vêtements nettoyés mais vieilli par le temps. Il se changea. Il avait quelque chose à confirmer. L'adresse marquée sur la lettre plutôt était l'adresse d'un cimetière. Il n'était pas tellement jovial à l'idée de se rendre dans un tel endroit mais à ce moment précis, il n'avait rien d'autre à faire. En somme, même deux ans après, il continuait de jouer dans la paume de sa sœur.

Habillé et marchant presque normalement, il n'attira pas l'attention. De toute façon qui pourrait penser qu'un comateux pourrait marcher la seconde après qu'il se soit réveillé. Il continua sa marche jusqu'à l'entrée de l'hôpital. De là, il appela un taxi. Il ouvrit son porte-feuille dans son manteau vérifiant qu'il avait l'argent pour payer son chauffeur. Il attendit patiemment, celui-ci arriva quelques minutes après. Il ne tarda pas à monter dans la voiture.



Après avoir donné les instructions au chauffeur sur l'endroit où ils se dirigèrent, quelques minutes passèrent avant d'atteindre l'endroit en question. Il quitta le taxi payant copieusement son chauffeur. Puis s'en alla d'une démarche lente vers l'entrée du cimetière. Il n'était pas motivé, ni enjoué à l'idée de rentrer dans un tel lieu. Mais la lettre disait qu'il allait avoir un cadeau à l'intérieur. Il fallait espérer que ce ne soit pas un cadeau empoisonné. La neige continuait de tomber tandis qu'il vagabondait dans l'allée du cimetière. Il posa son regard à droite puis à gauche observant les tombes d'un regard neutre. Soudain, il s'arrêta net, le nom d'une tombe ayant attisé son attention. Tout d'abord, il fut insensible, puis il sentit son cœur se serré, ses jambes perdirent leurs forces et il tomba sur ses genoux. Il observa un moment, un long silence, il se mit à rire, puis à pleurer, finalement il délivra un cri de désespoir.

Liz Springfield.
19**-20**

Sur la tombe était marquée le nom d'une personne qu'il connaissait bien. Selon les dates, cela faisait maintenant deux ans qu'elle était morte. Il ne se sentait pas particulièrement proche d'elle. Juste un moment auparavant, il ne pensait pas à elle. En fait, il avait de la rancœur envers elle. Elle le collait, elle était maladroite, elle l’empêchait de travailler et quand il avait eut besoin d'une présence, elle n'avait pas été là. Mais, sa joie de vivre lui donnait parfois le sourire et l'avait encouragée dans des moments difficiles. Il l'avait vu comme une peste et vu son état psychique actuel, c'était un bon débarras. Alors pourquoi se sentait-il aussi bouleversé ? Plusieurs minutes passèrent, Russel pleurait silencieusement, accroupi devant la tombe de Liz. Sur cette tombe un pot fermé par un bouchon était posé. Un peu calmé et avec des yeux rouges, il posa son regard sur le pot. Il se doutait qu'à l'intérieur un message lui était adressé. Il prit le pot, enleva l'étui et mit sa main à l'intérieur. Il toucha du papier qu'il sorti du pot. Le papier était plié, des flocons de neiges tombaient dessus l'humidifiant avant de le mouiller progressivement. Il se hâta de l'ouvrir pour en lire le contenu.

Bonjour Russel ou Bonsoir ?
Dans tout les cas, j'espère que mon petit cadeau fut satisfaisant pour toi.
Comme tu peux le constater... Liz est six pieds sous terre. La raison est simple tu n'es pas parti dans la semaine que je t'avais donné. Donc je lui ai coupé un à un ses membres. Mais il se trouve que je fus à court de membres à un moment. Je fus un peu mitigée je t'avoue. Mais la pauvre pleurait sans cesse en criant ton nom. J'ai donc abrégé ses souffrances. Dans tout les cas ne m'en tient pas rigueur, je t'avais prévenu. Quoique, peut-être m'en es tu reconnaissant ? Après tout elle était un peu envahissante. Ça expliquerait pourquoi tu n'es pas parti. Oh et je doute que tu veuilles recevoir une nouvelle fois, une balle dans la tête. Donc je te conseille de partir le plus rapidement possible.
Sur ce,

Ta sœur qui t'aime,
Maria Blake.


La lettre était signée Maria, il n'était pas étonné. Néanmoins, le comportement de sa sœur était différent de celui de l'hôpital. On pouvait douter que la personne qui avait écrit cette lettre et celle qui lui avait parlé à l'hôpital était la même personne. Non en vérité, il y avait une contradiction totale. En toute honnêteté, il hésita. Partir d’ici et tout abandonner. Ou bien poursuivre sa recherche ?

Il trifouilla dans sa poche et sorti un vieux paquet de cigarette. Sa mauvaise habitude reprenant le dessus. Il lui en restait trois. Il enchaîna les trois, se demandant quoi faire. Maria ne devait-elle pas payer pour ce qu'elle avait fait ? Non seulement ses parents mais maintenant Liz ? Trop de victime était tombé sous sa folie. N'était-il pas de son devoir en tant que proche de l'arrêter ? Il se rappela sa condition à l'hôpital, son rétablissement en lui même était un véritable miracle apparemment. Retourner dans l'état qu'il était... Hors de question. Fuir s'en aller loin d'ici... Mais arriverait-il à oublier. Il se sentit las, il en avait assez. Vivre avec cet état d'esprit lui apparaissait inimaginable. Alors qu'il jetait sa dernière cigarette puis l'écrasait du pied dans la neige. Il marcha lentement vers une falaise qu'offrait le cimetière dans une de ses extrémités. Il observa  passivement la vue puis le bas. Environ 15 mètres, de la neige recouvrait le sol mais ce ne serait certainement pas assez pour lui sauver la vie. Il fit un pas dans le vide puis tomba lâchement.

Pendant sa chute, sa vie se retraça devant lui. Il regretta subitement son action, il changea de position afin d'amortir le plus possible sa chute. Mais il s'y était prit trop tard. Son corps encaissa un impact avec le sol neigeux violent et un objet pointu lui transperça le ventre. Son souffle se coupa,, du sang sortit de sa bouche, mais, il était toujours en vie. D'une position couchée, il observait les nuages dont la neige continuait de tomber. Il se rendit compte qu'il ne savait rien. Les raisons derrière les actions de Maria, où elle était, ce qu'elle faisait, il ignorait tout. Mourir ? Il pouvait le faire quand il voulait, alors pourquoi ne pas répondre à sa curiosité dans un premier temps ? Si possible, il aurait voulu sauver Liz aussi. La pauvre fille n'avait pas demandé à être mêlé à tout ça. Avec une légère empathie pour le sort de la lolita. L'ancien inspecteur remarqua une créature étrange sur une crevasse de la falaise duquel il avait chuté. Celui-ci l'observa dans un premier temps sans délivrer un mot. Après une meilleur observation, ça ressemblait à un chat, mais des traits physiques de la bête contredisaient cette pensée. La perte de sang le faisait-il halluciner ? C'était probable. Il doutait même de sa santé mentale.


Dernière édition par Russel Blake le Jeu 30 Juil 2015 - 21:53, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: [Agence Blake] Un avenir intolérable~La déchéance d'un homme.[Terminé]   [Agence Blake] Un avenir intolérable~La déchéance d'un homme.[Terminé] Icon_minitimeSam 25 Juil 2015 - 8:51
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La petite créature féline s'approche d'un bond souple et agile, atterrissant en douceur à côté du détective agonisant. Quelques pas de plus, qui ne laissaient aucune trace dans la fine couche de neige, et il s'assoit en enroulant sa queue sombre autour de ses pattes.

- Tant de questions sans réponse alors que ta vie s'achève. C'est bien dommage, Russel Blake. Cependant, si tu acceptes de passer un contrat avec moi, je peux te donner une seconde chance.
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MessageSujet: Re: [Agence Blake] Un avenir intolérable~La déchéance d'un homme.[Terminé]   [Agence Blake] Un avenir intolérable~La déchéance d'un homme.[Terminé] Icon_minitimeSam 25 Juil 2015 - 13:55
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La créature sauta pour le rejoindre. Russel tournait sa tête vers elle. La bête prenait une posture confortable sur la neige qui devait servir de coussin pour son derrière poilu. Sa queue enveloppait ses pattes avant comme pour les protéger du froid environnant. En parlant de froid, le détective sentait ses membres se raidirent à cause de celui-ci. Certainement que la perte de sang ajoutait à cet état. Dans tout les cas, l'ancien inspecteur ne put empêcher d'être étonné en écoutant le 'chat' parler. Plus que les propos tenue, c'était l'acte de parole qui le surprenait. Si Russel en doutait encore, à présent, il en était persuadé, il hallucinait. Une hallucination visuelle et auditive avant de mourir. Comment appelle-t-on ça ? Ah oui, un délire. Un délire provoqué par ses propres regrets, probablement.

Il se concentra ensuite sur les mots employés par la bête. Une seconde chance. Qu'est ce que ça voulait dire par seconde chance ? Quant au contrat... A part l'idée de responsabilité pour les personnes contractantes, pas grand chose ne lui venait à l'esprit. Depuis qu'il était détective, faire signer des contrats à ses clients étaient naturels. Mais pour tout avouer, il n'aimait pas ça. Du moins, il n'était pas habitué à cet acte marchand. Il éclaira sa gorge, légèrement obstrué par le sang et ses sucs gastriques pour faire une tentative de réponse.


« Un contrat... A un homme mourant... Mon hallucination... n'est pas bien futé. Enfin, elle me ressemble...J'imagine.» dit-il, se médisant.

Si l'un des contractants mourraient alors le contrat était considéré comme nulle, dans la plupart des cas. Il y avait bien des contrats qui prenaient comme garanti la famille. Mais Russel n'avait pas de famille, du moins, il n'en avait plus. Par conséquent, aucun intérêt pour le petite créature. Enfin, peut-être que son esprit voulait lui donner un peu d'espoir avant qu'il ne clapse. C'était gentil, mais il aurait préféré une ambulance ou quelque chose de ce genre, c'était plus concret et plausible.


*Jouons le jeu...* songea-t-il, las et agonisant.

« Quel genre...de contrat ? »
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MessageSujet: Re: [Agence Blake] Un avenir intolérable~La déchéance d'un homme.[Terminé]   [Agence Blake] Un avenir intolérable~La déchéance d'un homme.[Terminé] Icon_minitimeDim 26 Juil 2015 - 17:49
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- Je ne suis pas une hallucination Russel. Au contraire, je suis bien réel.

Bey redresse sa queue et s'étire longuement le dos dans la neige, repoussant quelques flocons avec le bout de ses pattes, avant de répondre au mourant.

- C'est très bien : en échange d'un voeu que je t'accorde, tu devras combattre les Ombres, des créatures démoniaques responsables des suicides et autres affaires mortelles inexpliquées. De plus...

Il se relève pour terminer de s'étirer avant de se rasseoir.

- ... je peux t'aider à obtenir toutes les réponses que tu souhaites grâce à ce contrat. Tout comme te permettre de recommencer ta vie. Tout est possible, il te suffit de me le demander.
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MessageSujet: Re: [Agence Blake] Un avenir intolérable~La déchéance d'un homme.[Terminé]   [Agence Blake] Un avenir intolérable~La déchéance d'un homme.[Terminé] Icon_minitimeDim 26 Juil 2015 - 23:25
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Si Russel était en état d'émettre d'émettre un rire, sans doute qu'il l'aurait fait. Une hallucination qui proclame ne pas en être une. Typique... Oui typique, enfin peut-être... De toute façon, à part une hallucination, rien ne justifiait cette apparition. La chose était très bien fait en soi, physiquement, les flocons de neige interagissaient avec comme si ça existait vraiment. Mais il y avait aussi les paroles du chat. Elle titillait parfaitement les points sensibles du détective, comme si elle le connaissait parfaitement. Cela le conforta sur son jugement. Nul doute, il s'agissait ici bel et bien d'une hallucination. Très bien faite en soi mais une simple hallucination quand même. Tout de même, il appréciait les détails que créaient son cerveau.

Il avala sa salive, elle passait très mal et fut régurgitée aussitôt, mélangé avec du sang et des sucs gastriques. Le goût...Pas très agréable. Une clope lui irait bien là. Peut-être que son délire pouvait lui donner cette impression également. Enfin, qu'importe. Réfléchissons au propos que venait de tenir la bête, peut-être qu'ici se trouvait sa rédemption, une sorte de paix avec lui-même ? Ça parlait de vœu, d'ombre, de suicide et d'affaire inexpliquée. C'est vrai qu'il avait connu pas mal de frustration à cause de cas dont il ne parvenait pas à résoudre le mystère. Mais que venait faire les mots vœu et ombre là-dedans ? Insinuait-elle réellement que des ombres avait commit ces phénomènes ? Dans un premier temps, qu'est-ce qu'une ombre ? Une zone sombre résultant de l'interception de la lumière ou de l'absence de lumière ?


*Ridicule.* Rétorqua Russel dans ses pensées en se mordillant la lèvre inférieure.

C'était donc ça l'explication que son subconscient lui donnait ? Et qu'est-ce que ça voulait dire par vœu ? La réponse ne tarda pas à arriver, après que la créature ait fini de s'étirer tranquillement, formulant une nouvelle fois ce fameux mot qu'était le « contrat », évoquant des possibilités définies comme par exemple lui donner des réponses, voir même de recommencer sa vie. Cela lui provoqua de l'irritation puis, finalement, de l'amusement.

Résumons, son hallucination lui propose un contrat qui passe par un vœu. Apparemment, Russel pouvait souhaiter n'importe quel vœu. En échange de celui-ci, l'ancien inspecteur devrait combattre des 'ombres' qui sont la cause de suicides et de meurtres inexpliquées.
En soi, les suicides et les meurtres en eux-même, il s'en contrefichait, du moins, c'était le sentiment qu'il en avait. Ce qui l’intéressait en revanche, c'était le mot inexpliqué. Il souffla une question à ce qu'il considérait encore comme son subconscient.


« Tu aimes l'humanité ? »

Il ferma les paupières, se rappelant de l'enfer qu'il avait subit. Dans ce lit d'hôpital, il s'était sentit comme un sac à viande pendant des milliers et des milliers d'heures. C'était la conclusion qu'il en avait tiré en prenant son cas comme exemple. Si lui était un sac de viande, alors n'importe qui n'était qu'un simple sac de viande. La mort, lui apparaissant comme une libération. Mais, il y avait quelque chose qui le motivait encore à vivre. S'il pouvait recommencer et par ses propres moyens résoudre ce qui lui était encore inconnu. Alors, oui, il aimerait bien avoir cette possibilité. Mais d'abord, écoutons ce que son subconscient répond.
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MessageSujet: Re: [Agence Blake] Un avenir intolérable~La déchéance d'un homme.[Terminé]   [Agence Blake] Un avenir intolérable~La déchéance d'un homme.[Terminé] Icon_minitimeMer 29 Juil 2015 - 12:12
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Bey penche la tête de côté en écoutant Russel, autant sa voix que ses pensées. S'il aime l'humanité ? Quelle question curieuse.

- Si vouloir la protéger à tout prix signifie aimer, alors oui. Mais je ne suis pas certain de bien comprendre cet étrange concept typiquement humain.

Lui ne l'est pas après tout.

- Cependant, il ne te reste plus beaucoup de temps à vivre.

Discuter ne dérange pas la créature, mais si elle a tout son temps, il n'en est pas de même pour l'humain, sévèrement blessé. Ses fonctions vitales ne vont pas tarder à lâcher.

- Si tu souhaites vaincre la mort, je peux t'y aider. Si tu veux reprendre le cours de ta vie passée, c'est également possible. Tout recommencer ? Avoir une chance de comprendre ce qui s'est passé avec ta soeur ? Rien de plus facile. Il te suffit de passer ce contrat avec moi.
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MessageSujet: Re: [Agence Blake] Un avenir intolérable~La déchéance d'un homme.[Terminé]   [Agence Blake] Un avenir intolérable~La déchéance d'un homme.[Terminé] Icon_minitimeMer 29 Juil 2015 - 13:47
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Au fur et à mesure qu'il entendait la créature répondre, il sentait sa conscience le quitter progressivement. La réflexion n'était plus possible, en fait, il ne se souvenait même plus de sa dernière question. Ce qu'il pensait être l'incarnation de sa rédemption ne lui avait pas fourni ce qu'il souhaitait. Du moins, pas directement. Il ne sentait plus les flocons de neige tombé sur son visage, ses paupières s'alourdissaient et doucement elles recouvraient ses yeux. Une torpeur intense l'envahit. Il n'avait plus mal physiquement, les nerfs probablement endormi par le froid ou bien peut-être qu'ils se déconnectaient du centre nerveux. Pouvait-il encore parler ? Il tenta et avoua finalement son dernier regret dans un souffle presque mélancolique.

« Je veux savoir... Je veux 'la' sauver et me sauver par mes propres moyens... Je veux revenir dans le passé avant qu'elle... Il ravala son sang dans sa gorge puis avec un ton méprisant poursuivit. Revenir avant que je ne sois dans un lit d'hôpital et la tuer... moi-même... me parait pas mal... peu importe le prix...»

Il repensa à l'échange qui était de tuer les ombres... Qu'importe, il les tuerait s'il le doit. De toute façon, il était fini. Il allait mourir comme un misérable dans la neige en compagnie d'une chose qui ressemble à un chat. Comique si on lui avait posé la question un moment plus tôt. Indifférent, si on lui posait la question maintenant. Ce serait probablement ses dernières paroles. A savoir si ça suffisait pour établir ce fameux contrat. C'était à cette hallucination de décider.
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MessageSujet: Re: [Agence Blake] Un avenir intolérable~La déchéance d'un homme.[Terminé]   [Agence Blake] Un avenir intolérable~La déchéance d'un homme.[Terminé] Icon_minitimeMer 29 Juil 2015 - 15:12
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Kyu & Bey
Kyu & Bey - KyuBey
Attentif aux dernières minutes de vie de l'humain, Bey l'écoute, patient. "La" sauver hein ? Pourquoi pas. Cela n'est pas bien difficile à réaliser, comme tous les voeux qu'il a déjà exaucés.

- Très bien, si tel est ton voeu, qu'il en soit ainsi.

La petite créature bondit souplement sur la poitrine de l'humain. Elle ne pèse pas grand chose, à croire qu'elle n'existe pas. Déployant ses étranges appendices, une lumière irradie de lui, entourant l'improbable duo.

- En échange de ton voeu, Russel Blake, je fais de toi un Nephil ! A partir d'aujourd'hui, tu devras combattre les Ombres qui menacent les humains dans le plus grand secret. D'autres pourront t'épauler dans ta tâche et t'apprendre à manier tes nouvelles capacités.

Il plonge ses appendices en plein coeur du corps de l'humain, lui envoyant toute la lumière produite. Une simple seconde s'écoule, et durant ce laps de temps si court, les blessures de Russel disparaissent, ainsi que le pic qui lui a transpercé le ventre. Il n'a plus aucune douleur, comme si rien ne s'était passé. Puis... tout devient flou autour de lui, seul Bey reste constant alors que le monde s'assombrit et que le temps s'inverse...

Ta réserve de Wishes:
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MessageSujet: Re: [Agence Blake] Un avenir intolérable~La déchéance d'un homme.[Terminé]   [Agence Blake] Un avenir intolérable~La déchéance d'un homme.[Terminé] Icon_minitimeMer 29 Juil 2015 - 21:38
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Russel Blake
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La torpeur se dissipa, et les paupières de Russel se sentirent légère, et il se retrouva dans son office; l'agence Blake. Sa conscience qui un moment plus tôt était sur le point de sombré dans le noir total se retrouvait complètement sur le qui vive. Notamment lorsqu'il aperçu sur son bureau son hallucination. Il se toucha comme pour confirmer qu'il ne rêvait pas, puis observa la créature avec des yeux écarquillés.

"-Que...Se passe quoi là ?" demanda-t-il faisant tomber la clope qu'il avait au bec sur son bureau.

Ce n'était pas quelque chose qu'il comprenait. Il savait qu'il allait mourir. Là, il était dans son agence comme si sa mort imminente n'avait jamais été vrai. Comme si toute cette neige n'avait été qu'une illusion. Pourtant quelque chose restait là. La créature, Bey était toujours là. L'observant comme elle l'avait précédemment fait sur la neige. Il était réveillé, et les yeux rouges de la chose était bien là. Devenait-il fou ?


"-..."

Il resta silencieux, pondérant, mais rien ne lui venait à l'esprit. Rien qui puisse expliquer cette situation. Peut-être avait-il été drogué ? Mais pourtant il se souvenait de l'enfer qu'il avait vécu. Cette solitude pesante ne pouvait pas être un simple rêve. Ce sentiment d'éternité dans le noir ne pouvait pas être provoqué par un simple rêve. Et il y avait cette chose sur son bureau à l'observer. Il se répéta, toujours confus.

"Se passe quoi là ?"

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MessageSujet: Re: [Agence Blake] Un avenir intolérable~La déchéance d'un homme.[Terminé]   [Agence Blake] Un avenir intolérable~La déchéance d'un homme.[Terminé] Icon_minitimeJeu 30 Juil 2015 - 8:50
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Kyu & Bey
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Bien assis sur le bureau de Russel, Bey l'observe tranquillement.

- Ton voeu a été exaucé. Te voici revenu dans un temps passé, avant que Liz ne soit impliquée dans ton histoire familiale. A toi d'en profiter avec sagesse, sans pour autant oublier notre contrat.

Se levant, la petite créature saute du bureau avec une souplesse élégante.

- Tu pourras demander l'aide des autres Nephils. Bonne chance, Russel Blake.

Après lui avoir indiqué l'emplacement du QG de la faction, Bey fait un nouveau bond et disparaît dans l'ombre de la pièce.

[=> Bey quitte les lieux \o/]
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MessageSujet: Re: [Agence Blake] Un avenir intolérable~La déchéance d'un homme.[Terminé]   [Agence Blake] Un avenir intolérable~La déchéance d'un homme.[Terminé] Icon_minitimeJeu 30 Juil 2015 - 21:52
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Russel Blake
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Russel resta sans mot alors qu'il voyait ce qu'il croyait encore être son imagination, partir. La chose à parlé des Nephils. C'est quoi des Nephils ? A n'y rien comprendre, enfin qu'importe. Le détective commença à vérifier la date via son téléphone portable. Son hallucination disait vrai. C'était le jour, juste avant l'appel inquiétant de Liz. L'ancien inspecteur sentit ses mains tremblées, son cœur palpitait, il n'y croyait pas. Il appela la lolita rapidement.

« Allô ?! Russel niisama !! C'est toi ? Pourquoi m'appelles tu !? »

Son cœur se serra. La personne qu'il croyait morte lui parlait comme d'habitude. C'était plus qu'un soulagement, non c'était différent. Ses émotions affluaient, son esprit se reconvertissait comme si toutes ses pensées noires s'étaient évaporées. Comme si tous ce qu'il avait vécu jusqu'à présent était un cauchemar dont il s'était réveillé. En réalité, Liz ne se fera jamais capturé, tout cela n'avait été qu'un mauvais rêve. Sous le silence de Russel, la jeune lolita s’inquiéta.

« -Russel-niisama ? »

Cette voix interrogative, semée avec de l'inquiétude lui rendit ses esprits, il prononça machinalement.

« Liz...C'est bien toi ? »

Elle ne répondit pas tout de suite, probablement qu'elle se demandait la raison du détective derrière cette question atypique en temps normal. Sa voix agressive pour les tympans retentit une nouvelle fois, confirmant la question que lui avait posé l'homme proche de la trentaine.

« もちろん!わたしなのよ、 Teehee ! Pourquoi ? » (Bien sûr ! C'est moi ! 'tire la langue derrière le téléphone')

Ce n'était pas un rêve. C'était vraiment Liz. Il voulu rire, et c'était d'ailleurs avec un ton amusé qu'il expliqua le rêve qu'il venait de faire.

« Non, tu vas rire, j'ai fait un véritable cauchemar. Extrêmement réaliste. Tu étais morte dedans et j'allais mourir quand une sorte de créature étrange ressemblant à un chat est apparu devant moi et... »

Liz me coupa soudainement, comme si elle avait tilté sur un de mes propos.

« Un chat !? Quelle couleur ? »

Son ton était sec, et ne laissait pas de place à l'interrogation. Très différent de la Liz habituelle. Dans tout les cas, Russel répondit honnêtement avec une teinte de surprise dans la voix.

« Il était noir...Pourquoi ?
- ビーを殺す。»
(Je vais tuer Bey.)

La réponse de la lolita fut incompréhensible pour le détective et elle raccrocha aussi sec après avoir délivré ces sons qui étaient très intimidant.

Russel ne comprenait pas le changement radical qu'avait eut Liz au téléphone. Une fois qu'il avait abordé le sujet de la chose qu'il croyait toujours être son hallucination, elle avait soudainement changé d'attitude. Pourquoi ? L'ancien inspecteur se remit en question. Faisons une supposition invraisemblable. Et si, tout était réel. Imaginons que ce chat noir existe vraiment et que Liz a un lien avec plutôt désagréable. Alors on pouvait supposer que cette chose n'était pas le fruit de son imagination. le détective prit son manteau, décidé à aller voir Liz.


"Le passif Paradoxe Corporel niveau 1 a été activé". (En partant du point de vue Russel, celui-ci saute dans le temps.)

Soudainement, Russel avait dans ses bras Liz qui était totalement en sang et inconsciente. Ils étaient au pied de l'hôtel de la lolita et la fenêtre cassée au quatrième étage laissait penser qu'ils avaient tout deux chuté depuis celle-ci. Pourtant, l'ancien inspecteur allait parfaitement bien. A contrario, sa compagne, elle ne respirait pas. Il était en dessous d'elle, il avait donc prit la chute à sa place. Mais le sang, d'où provenait-il ? Il coucha la jeune fille sur l'asphalte, confirma un pouls inexistant et commença à faire les gestes de sauvetage primaire. Il ne comprenait rien. Elle avait des marques de griffures sur le ventre, une bête sauvage ? Qu'est-ce qui s'est passé, bon sang ! Poursuivant ses gestes pour tenter de la secourir inlassablement, les sirènes d'une ambulance présagèrent l'arrivée des secours.

Il fut poussé et mis hors de portée par les secouristes. Il agonisait par son impuissance en voyant les secours tenter de secourir son amie. Il ne pouvait rien faire à part regarder et voir un résultat négatif. Liz venait de mourir sous ses yeux. Il aurait put pleurer, peut-être qu'il l'aurait fait en temps normal. Mais là, il se sentait étrangement indifférent. Silencieusement, il s'éloigna de la scène. C'est alors que l'un des secouristes l'arrêta dans cette tentative. Lui demandant ce qui s'était passé. Russel, très calmement répondit.


« Elle m'est tombée dessus. Je n'ai rien pu faire. »dit-il presque froidement.

Il continua d'une marche lente, mains dans les poches. Il sortit une de ses mains qui tenait un paquet de cigarette. Il en glissa une dans sa bouche qu'il alluma. Il tira deux trois fois dessus avant de la laisser tomber. Il souffla.

"Pas suffisant."

Réalité ou rêve ? Qu'importe, il le vivait, enfer, espoir puis désespoir. Un homme a atteint ses limites, et peu lui importait ses objectifs. Simplement la déchéance, une déchéance qu'il allait tenter d'oublier par tout les moyens. Le détective ne sortirait de chez lui que pour se ravitailler en clope et en boisson, c'était ce à quoi il s'attendait.  

[Rp terminé. Merci Bey]
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