Imaginez un vieux terrain vague. Le genre de lopin resté en friche trop longtemps, envahie de mauvaises herbes, du-moins, là où le sol ne s'est pas vu totalement drainé de terre meuble.

Entre les gravats, les dépôt d'ordures sauvage et les grosses roches grise affleurant du sol se dressent quelques croix en ciment. Ou plutôt, ce qu'il en reste, vu la décrépitude avancée des lieux. Qu'il s'agisse d'intempéries ou d'actes de vandalisme, le parc de tombes est un champs de ruines, au sens premier du terme.

Quand aux concessions des infortunés défunts n'ayant eut d'autre choix que de se voir inhumés en ces lieux, ce ne sont guère plus que d'épaisses plaques de béton, crevées de tiges métalliques aussi tordues que rouillées.

Au fond de ce décors décrépit se dresse une cahute en tôles, dont les carreaux de l'unique fenêtre ont depuis longtemps volés en éclats derrière les barreaux d'acier. Une vieille chaîne - retenue par un cadenas d'un autre temps  - barre la porte, dissuadant les éventuels imbéciles de pénétrer les lieux.

Le cimetière est ceinturé d'un mur en béton sur un tiers de son pourtour, le reste n'étant qu'un complexe amalgame de palissades de planches vermoulues et de grillage déformé.

Bienvenu dans ce décors industriel à l'abandon, prenez garde au tétanos et au fossoyeur.