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- C'est quoi cette façons de parler cliché. Tu devrais être plus polit avec les gens, tu risquerais de tomber sur des personnes plus susceptible et pas de super héros pour te sauver.

Elle crut presque rêver quand il s'appelait un super-héros. C'était quoi ? Il avait un complexe et était obligé de se monter comme il le faisait actuellement ? C'était ridicule et après cette réplique, elle n'avait qu'une envie, c'était se moquer de lui avec un petit rire bien méprisant comme elle savait si bien les faire. Au moins, ce jeune homme pouvait parfaitement comment Alice pouvait s'attirer des ennuis avec ce genre de comportement. En tout cas, elle continuait de parler avec son boîtier.

- Je m'en fiche, super héros ou pas, tu me fais juste rire. C'est ridicule, on dirait une saleté de gamin.

Évidemment, la jeune bourgeoise était têtue comme la plupart et ne comptait pas du tout se laisser faire par quelqu'un de la sorte.

Alice avait une certaine fierté, et que même si le jeune homme s'approcha d'elle de cette manière, elle leva les yeux et tenait le regard qu'il lui imposait.

- Je ne me sens pas complexé par ma taille. J'ai ai une parfaite pour devenir mannequin.

La jeune femme afficha un petit sourire puis le regarda de la tête au pied.

- Par contre toi, tu ne complexe pas sur ton physique ? Tu es plutôt ignoble, beaucoup de fille ne doit pas être folle de toi. Si tu veux, par grâce et par pitié, je peux peut-être faire quelque chose pour toi.

Evidemment, elle se moquait de lui et répondait à sa provocation, étant bien réceptive.

Alice esquissa alors de nouveau un sourire lorsqu'il répondit. Évidemment, elle avait du répondant, avec sa fierté et son orgueil, c'était impossible qu'elle lui laisse le dernier mot. Alors, elle comptait surenchérir, de toute façon, elle ne perdait rien, et s'il osait la toucher pour lui faire du mal, elle n'aurait qu'à frapper à l'endroit sensible pour les hommes. C'était une arme qu'elle se servait depuis un petit bout de temps.

Comme elle ressemblait à une biscotte niveau corpulence, elle était donc sans défense contre les autres filles, c'était pourquoi ses agresseurs de dernières minutes allaient lui poser du fil à retordre puisque parmi eux, il y avait eu une fille.

- Alors pourquoi ne fais-tu pas mannequin si c'est le cas ? C'est bête de se croire que l'on peut alors qu'en fait non, n'est-ce pas ?

Cette généralité était bien adressée au jeune homme en face d'elle, puis finalement, elle se recula tout de même un petit peu. Alice se sentait bien trop proche de lui alors qu'il devait sentir la sueur et ses vêtements étaient légèrement trop sales pour elle.

Elle haussa simplement les épaules. C'était pourtant évidemment qu'elle n'allait pas s'abaisser à ce genre de métier où il fallait montrer la silhouette de son corps et l'utiliser afin de faire des vues. Elle voyait mal ce métier et pourtant, avoir un corps de mannequin était tout à fait un compliment.

- Moi ? Parce que j'ai de l'ambition et que je prévois de faire mieux que simple mannequin. Un métier qui demande beaucoup plus de stratégies et d'intelligence.

Être PDG d'une entreprise n'était effectivement pas facile et pouvait bien rapporter plus qu'un simple mannequin.

- Je suis Alice Nightray figure-toi. Si tu ne me connais pas, c'est que tu es bien inculte.

Alors il avait l'air de connaître sa mère. C'était déjà un bon début, et pour avoir des tableaux de sa mère chez lui, il commença un peu à monter dans son estime. Un sentiment de vouloir les voir apparaissait peu à peu. Son père refusait d'accrocher ne serait-ce qu'un seul tableau venant de son ex-femme. C'était tout à fait compréhensible, mais cela empêchait à la jeune femme de posséder un de ses souvenirs. Tout ce qu'elle avait, c'était sa mémoire.

- Je vois, finalement, tu remontes dans mon estime.

Alice afficha un sourire, mais il traduisait assez de jalousie. La jalousie de pouvoir posséder des tableaux de sa chère mère. En y pensant aussi, son frère était en train de suivre les pas de sa mère, dans une école d'art en Europe sans doute. Elle ne savait pas, elle n'avait pas eu de nouvelle d'eux depuis le divorce, il y avait maintenant plusieurs années.

- Quand mes parents ont divorcé, mon père a voulu s'implanter un peu plus aux États-Unis, en commençant par des villes pas très grandes. J'ai fini par atterrir ici.

Cet homme avait l'air d'avoir mis Alice en épreuve. Il avait prononcé ses paroles en français. Étant une jeune européenne à l'origine, elle savait très bien manipuler le français, comme l'anglais ou américain. Ce n'était pas un problème pour elle. Évidemment, cela nécessitait alors une petite modification d'accent sur son appareil. Elle prit alors un peu plus de temps avant de répondre. Comme la prononciation des lettres n'étaient pas les mêmes entre l'anglais et le français, cela demandait une petite modification. Une fois cela de fait, elle lui répondit.

- Ce n'est encore qu'un prototype d'essai, le plus évolué qu'il y ai.

Elle avait écrit en français sur son appareil, et celui-ci l'avait très bien transcrit. Ce n'était qu'un prototype, car l'accent des langues n'étaient pas vraiment encore parfait. De base, il s'agissait d'un produit américain, donc leur langue était déjà plus sophistiqué que les autres sur leur appareil. Les langues européennes ont tout juste commencé à être intégrées au système.

La façon dont il regardait cet appareil était vraiment bizarre, en fait, c'était un regard admiratif envers cette technologie. C'était certes impressionnant, mais Alice avait du mal à s'en apercevoir puisqu'elle l'avait eu à l'âge où elle savait écrire. Autant dire que des souvenirs aussi vieux ne restaient pas dans la mémoire, alors c'était comme si elle l'avait toujours eu.

- C'est peut-être une révolution pour les muets, mais quelqu'un de normal ne pourrait jamais se le procurer. Il coûte bien trop cher.

Ce n'était pas un mensonge. Les Nightray avaient pu en offrir un à sa fille, car ils étaient riches, mais quelqu'un qui pouvait ne serait-ce que subvenir à ses besoins ne le pourrait pas à moins d'économiser pendant une vingtaine d'années. L'objet était encore trop jeune pour que le prix baisse. Peut-être que dans plusieurs et plusieurs années, le prix redescendra permettant aux classes moyennes de l'obtenir.

Alice regarda alors le jeune homme partir comme si de rien était et surtout, il lui avait dit au revoir un peu trop vite. La jeune femme était quand même quelqu'un d'important, elle s'attendait au moins à ce qu'il se mette à genoux. Elle soupira alors un peu avant de tourner des talons pour se diriger vers là où elle devait aller.