Alice fut invité à un petit café chic pour une petite soirée. Un homme d'affaire, connu par le père d'Alice, le fameux Cameron Nightray. Récemment, Alice était passé à la télé et dans les journaux, donc certaines personnes souhaitaient la voir pour en apprendre plus sur la fille de Cameron. Donc pour ce soir elle avait un rendez-vous, dans un endroit chic mais pas trop puisqu'il n'était pas aussi riche qu'Alice. Alors Alice avait la générosité d'accepter d'être dans un café un peu moins chic de ceux d'habitude.

Une fois dans le Café Ruffini, l'homme invita la jeune femme à s'asseoir à une table à deux, prêt d'une scène où devait se présenter un musicien. Elle espérait qu'au moins la musique sera de très bon goût. De toute façon, son père s'attendait à ce que sa fille se tienne correctement, elle ne pourra pas réprimander le musicien s'il jouait comme un pied.

En entendant, la musique qui sortait de cet instrument, Alice fronça légèrement les sourcils. A vrai dire, elle n'était pas du tout dans ce style d'ambiance. A sa table se déroulait un rendez-vous purement professionnel. Et peut-être que la musique était de mauvais goût. De plus, elle se situait juste en face de la scène, de quoi voir les yeux et le regard triste de ce musicien. Qu'avait-il ?

Visiblement, l'homme qui accompagna la jeune femme remarqua son attitude. Il préféra donc lui demander ce qui n'allait pas. Et la réponse fut très claire.

- J'ai l'impression qu'il va finir par se suicider. Çà me met mal à l'aise.

Apparemment, la jeune femme n'était pas vraiment réceptive aux musiques tristes, du moins en ce moment. Pour elle, la musique triste n'était pas à passer quand elle ne l'était pas. Elle faisait partie de cette catégorie de femme qui écoutait quelque chose de triste quand elle l'était.

La jeune femme commanda très vite une boisson avec son compagnon de soirée. Pendant que le musicien change de musique, eux, ils discutaient alors du fameux contrat dont Cameron Nightray avait parlé. Alice devait faire connaissance avec cet homme, et peut-être entreprendre une relation sérieuse. Cependant, elle se disait que cela ne pouvait pas durer. À peine avoir entendu la voix de l'homme, qu'elle se disait qu'elle ne pourrait pas aller plus loin avec lui. Sa voix, elle ne la supportait pas.

Alice se mit alors à regarder ce musicien et commença à penser professionnellement. Elle avait toujours le droit de recommander un musicien pour que son père puisse lier un contrat dans sa maison de production, mais elle n'était pas sûre que celui-là mérite bien sa place. Évidemment que la maison de production des Nightray visait bien plus haut que ce genre de musicien de café.

Après l'annonce qu'avait faite se musicien, elle tourna alors la tête vers ce dernier. Comptait-il vraiment inviter un singe ? Ce n'était pourtant pas un café où des guignols pouvaient s'inviter pour essayer de faire n'importe quoi, ce n'était pas un cirque, mais un café. Ici, comme avec l'exemple d'Alice, il pouvait y avoir des rencontres professionnelles, et ce n'était clairement pas le moment pour faire ce genre de choses. Voire, si un homme avait décidé de faire sa demande en mariage en ce moment-même, cela pourrait ruiner l'ambiance.

Trouvant cela injuriant, la jeune femme se leva alors de sa chaise et fronça les sourcils en direction de ce musicien.

- Je vous prie de faire sortir cet animal de ce café. N'avez-vous donc pas lu les règles ? Les animaux sont interdits dans ce genre d'endroit. Ce n'est pas un cirque ici.

La jeune femme croisa les bras pour soutenir son regard et son air supérieur au sien. Au vu de son nom, elle était largement gagnante et le gérant du café ne pouvait pas la virer comme cela. Le nom faisait beaucoup de choses.

Elle n'aimait pas vraiment la façon dont cet homme lui parlait. Ici, elle avait plus de pouvoir que lui et il devait comprendre qu'il n'était pas en position de supériorité.

- Premièrement, ne me tutoyez pas. Je ne suis pas votre proche. Deuxième, je suis Alice Nightray. Êtes-vous aussi inculte pour ne pas lire les journaux ?

Évidemment, elle prit un regard de mépris et le considéra comme quelqu'un de plus inférieur. Elle ne pensait que Taranis était en relations avec les Wood. Alice avait déjà croisé Elliade Wood, et la jeune femme savait pertinemment qu'elle était plus riche que les Wood et déjà beaucoup plus connu.

- Pour qui est-ce que vous vous prenez pour me parler ainsi ?

Très bien, ce qu'elle venait de dire, elle comptait bien le faire si cela ne dérangeait pas l'homme en face d'elle sur la scène.

- Soit. Prépare toi, je tiens toujours ce que je dis.

S'en fichant un peu de l'homme qui l'accompagnait, elle se dirigea alors vers le bar et demandant simplement à un employé de faire venir le responsable. Comme il était disponible, elle s’entretenait avec lui, voulant simplement que cet idiot déguerpisse. Evidemment, c'était facile pour elle grâce à son nom.

Tout ce qu'elle avait pu obtenir, c'était que la bestiole devait quitter la scène, le musicien allait finir son spectacle sans son animal de compagnie et allait devoir partir sans jamais remettre les pieds ici en tant qu'artiste.

Le responsable alla annoncer la nouvelle à Taranis, tandis que la jeune femme se rassit à sa table.

[HRP: Considère que Taranis a une mauvaise réput après ce rp]

- Très, sur ce, j'ai prévenu le responsable de ne plus t'inviter. Il le fera. Il t'autorise peut-être finir ce concert ce soir, profites-en, ça sera la dernière fois.

Après lui avoir lancé un mauvais regard, elle lui tourna le dos pour payer la boisson qu'elle avait consommée et s'apprêtait à s'en aller, avec son compagnon du soir.

- Amuse-toi bien alors.

Elle avait bien entendu ? Il avait énoncé Bey ? Maintenant, elle venait de réaliser. Elle l'avait lu dans les rapports de Juliet que cet homme était un Solitaire Nephil. Son sourire s'étira alors. Elle avait effectivement bien fait de faire ce qu'elle venait de faire.

- C'est ça, amuse-toi donc bien dans votre futur vie de misérable.

Alice ne fit que hausser les épaules avant de sortir du bar, le laissant dans sa dernière heure de spectacle dans un bar pour toute sa vie entière.