Rue commerçante:

[HRP : Je prend le risque de te laisse décider de quel type de vêtement il s'agit x) Tu peux le ridiculiser jusqu'au bout avec cette liberté !
Et je te vois venir avec ta prétention donc je précise, c'est un guerrier, mais il a un physique assez noble, donc pas de comparaison avec un paysan pure souche possible ]

Pour l'énième fois, cette semaine, Alice était de sortie pour encore dépenser son argent de poche. Argent de poche qui était sûrement égale au prix d'une maison pour une famille aux moyens stables. Enfin, elle avait de quoi dépenser : acheter des vêtements, des bijoux, des trucs de filles surtout. La jeune femme avait réussi à se faufiler entre les personnes de la foule pour échapper à son gorille qui était de garde pour surveiller la jeune femme. Elle avait la vingtaine et devait encore se faire surveiller. C'était ridicule. En tout cas, elle pensait ne pas en avoir besoin, alors elle avait préféré le laisser en plan comme toutes les autres fois. À ce rythme, il allait peut-être arrêter de l'accompagner partout en voyant qu'il perdait sa trace à chaque fois.

Enfin bref. Alice était entrée dans un magasin de vêtements de mode, avec des prix exorbitants, mais la qualité l'était aussi. Doucement, elle toucha le tissu d'un vêtement : c'était soyeux et doux. Quand elle pensait à tous les vêtements de prolétaire ou de roturier qui lui grattait la peau et qui l’abîmait, elle en frissonna de dégoût.

Les bijoux aussi, c'était hors de question de portée quelque chose de mauvaise qualité, elle n'avait que des bijoux en or qui coûtait les yeux, enfin, pour quelqu'un de normal. Des bijoux comme cela, elle en avait plein chez elle, une magnifique boîte à bijoux chez elle. Aujourd'hui, elle avait mis que des bijoux en or pour que cela se marie bien avec sa petite robe et talons blanc. Elle avait un collier, quelques bracelets aux deux poignets, ainsi que des bagues. Si les gens dans la rue ne pensaient pas que c'était du toc, elle se serait faite sans doute agressé depuis longtemps. D'ailleurs, la jeune femme aurait bien aimé savoir se battre toute seule, cela lui aurait évité de se trimballer quelqu'un à longueur de journée, mais d'après ses parents, ce genre d'activité n'était pas fait pour les filles ou jeune femme. Il ne fallait pas qu'elle se casse quelque chose. Ce serait malheureux.

Alors qu'elle marchait tranquillement, elle remarqua quelqu'un non loin qui avait attiré son attention. Ses vêtements étaient bizarres, et pourtant, la position qu'il avait adoptée devant cette vitrine l'intriguait bien. Alors elle s'approcha doucement pour aussi regarder ce qu'il y avait dans cette vitrine. Il s'agissait d'un magasin avec des robes de mariées. Elle tourna la tête vers l'homme qui avait une apparence très noble tandis qu'elle avait une posture qui montrait quand même de la supériorité. D'un petit sourire, elle sortit alors son appareil pour communiquer.

- Arrête donc de fixer autant cette vitrine, on pourrait croire que tu veux en porter une.

Alice avait dit cela uniquement pour se moquer. C'était la première fois qu'elle voyait quelqu'un autant intrigué par des robes de mariées. D'ailleurs, elle ne venait pas souvent parler à des personnes qu'elle ne connaissait, pas, mais à vrai dire, ce physique l'avait plus ou moins attiré, et il y avait aussi ces vêtements.

L'homme avait l'air de trouver sa voix étrange. En même temps, c'était normal, cela faisait cet effet à tout le monde, lorsqu'ils ne savaient pas qu'elle était muette. De toute façon, tout le monde finissait par s'habituer un jour ou l'autre à cette voix robotisé. Ce serait sans doute la même chose pour cet homme.

En le regardant d'un peu plus près, il avait des vêtements de roturier, et pourtant, il avait une carrure et avait l'air noble. C'était bizarre. Était-il un ancien riche ? Avait-il chuté ? Il se pourrait qu'il s'agisse d'un noble d'un autre pays, venant ici pour en apprendre plus sur le monde extérieur. Alice était de plus en plus curieuse à propos de cela. D'ailleurs, elle afficha un petit sourire en commençant à s'imaginer des choses. En plus, cet homme s'inclina alors devant elle, comme s'il voulait bien enfin réaliser ses rêves les plus grands et être à ses pieds. Le jeune femme eu alors un rire bien intérieur. Actuellement, il était en train de flatter son énorme ego.

- Je m'excuse pour mon attitude, j'étais simplement en train de découvrir ces robes, on n'en fait pas d'aussi belles et bien travaillées chez moi.

La jeune femme jeta alors un coup d’œil rapidement aux robes de mariées. Ce magasin n'offrait pas de si belles robes que cela, et dans cette matière-là, Alice s'y connaissait. Elle avait déjà visité presque tous les magasins riches de ce quartier, et elle savait qu'en terme de robe de marié, il y avani un magasin un peu plus loin qui était bien meilleur dans ce domaine. Ils confectionnaient, là-bas des robes qui étaient les rêves propres des jeunes mariées, elles pouvaient avoir à coup sûr la robe de leur rêve.

- Mh. Je ne les trouve pas si exceptionnelles. Il y a un magasin un peu plus loin qui en ont des plus belle. D'où venez-vous pour avoir des robes plus basses que celle-ci ?

De plus bel, elle avait communiqué avec sa voix mécanique

La jeune femme avait tout juste encore croisé les bras. C'était sa position habituelle quand elle n'avait pas besoin d'écrire sur sa machine. C'était sa position, pour faire comprendre à son interlocuteur qu'elle se sentait supérieure à lui ; donc elle se postait de cette manière devant tout le monde excepté son père. Enfin de toute manière, pour le moment, elle prenait cet homme de haut, mais cela n'allait peut-être pas durer, il n'avait pas vraiment qui était-il vraiment. Elle le traiterait bien de sales paysans comme à tous les autres, mais sa carrure ressortait comme s'il était noble.

- Je viens d'Irlande damoiselle. Me permettez-vous de demander d'où vous vient cette voix ? Je n'ai jamais entendu ça auparavant.

Il venait d'Irlande donc. Effectivement, la jeune femme ne connaissait pas vraiment ce pays, et ne pouvait pas vraiment faire de remarque sur les robes. En tout cas, cet homme était vraiment bien élevé, alors elle finit par le regarder normalement, enlevant son regard de mépris, néanmoins, elle resta les bras croisés pour tenir sa posture. Ce n'était pas souvent qu'elle croisait des personnes de cette trempe. Il n'avait pas l'air de la connaître, alors il n'était sans doute pas comme les autres qui essayait de la complimenter, car elle était la fille de Cameron Nightray. Elle soupira un peu avant de l'Irlande.

- Je suis muette, alors j'utilise cet appareil pour communiquer ce que j'écris. Vous n'avez pas ça en Irlande ? Ca fait longtemps que le premier appareil à été réalisé.

Il était vrai que cela l'étonnait qu'il ne connaissait pas ce genre de machine. Étaient-ils tous pauvres là-bas pour qu'il n'y est pas d'importation de ce produit ? Elle ne le pensait pas tellement. Même si elle ne savait pas grand chose de l'irlande, ce n'était pas non plus considéré comme un pays pauvre si elle devait suivre et utiliser ses connaissance acquis en cours de géographie et d'histoire. Enfin, être au courant de tout cela devait renier alors l'hypothèse qu'il soit riche ou noble ou quelque chose dans ce genre. Sinon il aurait été au courant, à coup sûr.

Son regard s'était effectivement calmé au niveau du mépris. Elle ne le méprisait plus du regard, mais cela ne voulait pas dire qu'elle avait de l'affection à son égard. Enfin, Alice était légèrement déçue, il ne s'agissait pas d'un riche venant d'Irlande. Elle venait de le deviner, et lâcha un soupir. Ce n'était pas bien grave, tant pis. De toute façon, des hommes ou jeunes hommes riches, elle pouvait en croiser quand elle le voulait.

Quand elle était dehors dans la rue avec son garde du corps, elle ne pouvait effectivement pas essayer d'approcher de jeunes riches. D'après son gorille, « Le danger se cache partout, aussi chez les plus riches. ». En même temps, son père était un homme riche, tout le monde ne pouvait pas l'aimer. Il devait forcement avoir des ennemis, et qui étaient susceptibles de s'en prendre à elle. C'était donc pour cette raison oppressante qu'Alice faisait en sorte de se débarrasser de son escorte lorsqu'elle sortait. Même si c'était une vraie peste, elle avait besoin de pouvoir communiquer avec des personnes sans qu'on lui autorise ou non. La liberté était une valeur qu'elle voulait chérir. D'ailleurs, la liberté, elle n'en avait jamais eu beaucoup. Elle n'avait jamais eu le choix de ses études, de son futur métier, de ce qu'elle faisait en activité extra-scolaire, « ne fais pas ci, ne fais pas ça" etc. Pour Cameron, c'était la meilleure manière d'en faire une vraie femme.

Une vraie femme pour lui était une femme raffinée, élégante, belle, gentille et généreuse. Pour sa fille, il ne fallait pas oublier le côté manipulateur, car il comptait sur ce côté-là d'Alice pour son futur métier bien qu'elle n'ait pas un côté vraiment manipulateur subtil. Elle était plutôt du genre à manipuler en donnant directement un ordre, exactement comme un tyran.
Son père ne voulait pas que sa fille ressemble à un garçon manqué, qu'elle soit violente, qu'elle parle mal et qu'elle soit mal élevée. De ce fait, il l'avait éduquée avec son ex-femme à sa manière pour qu'elle soit comme il avait toujours voulu et imaginé.

- Sa présence est beaucoup trop envahissante.

Quand elle y repensait, si elle se faisait agresser par quelqu'un dans la rue, elle n'aurait aucun moyen de se défendre, excepté de taper le point faible de tous les hommes. Si la jeune riche ne pouvait pas utiliser ce point faible, elle aura très certainement des problèmes.

Elle était effectivement frêle et était dépourvue de muscle développé. Elle n'avait pas vraiment de force et pouvait facilement se faire maîtriser, et pourtant, elle n'avait pas peur. Serait-ce du courage ou de l'inconscience ? On pourrait plutôt clarifier ça par de l'inconscience pure. Elle ne se rendait pas vraiment compte du danger qui pouvait se trouver autour d'elle alors qu'elle était toute bling-bling au niveau de ses accessoires. C'était d'ailleurs des bijoux d'une grande valeur.

- Les gardes peuvent être envahissants, vous n'êtes pas la première que je vois les fuir, pourtant ils sont là pour une bonne raison. Et ça m’étonnerait que si qui que ce soit vous agresse, vous soyez en mesure de vous défendre vous-même.

Avait-il dit « gardes » ? Garde n'était plus vraiment le bon terme maintenant. À moins qu'il ne la prenne pour la Reine de l'Angleterre, employé le mot « garde » était un peu abusif. Alice haussa alors un sourcil. Mais bon, finalement, elle ne disait rien à propos de cela, peut-être était-ce normal en Irlande ? Elle ne connaissait pas les coutumes de ce pays après tout.

Elle devait s'avouer qu'elle n'avait jamais été capable de se battre bien qu'elle avait déjà essayé pour se défendre. Contre un certain criminel qui était venu l'autre nuit, c'était bien facile puisqu'il n'avait pas osé blesser Alice, mais contre un vrai, cela risquait de se corser pour elle. L'autre fois, elle s'était fait agresser par des étudiants de la même école qu'elle alors qu'ils étaient un peu de la même trempe que la jeune femme, cependant jaloux de sa richesse et ayant marre de l'arrogance de la jeune femme, ils l'avaient un peu trop taquiné. Heureusement, quelqu'un était venu à son secours ; comme à chaque fois d'ailleurs.

Apprendre à se battre aurait pu être une bonne idée. Elle voulait être beaucoup plus indépendante qu'elle ne l'était. Déjà, c'était à sa gouvernante de faire toute les tâches ménagères. Alice n'avait jamais touché à un balai ou une casserole. Enfin, d'après elle, pouvoir se battre était beaucoup plus important de savoir manier un balai.

- Non malheureusement, je ne sais pas me battre. Je me fais vite mettre à terre. J'ai des bras fin.

Elle avait des bras qui indiquaient bien son mode de vie où elle ne fichait rien à part écrire sur des feuilles pour prendre des notes en cours et glandouiller sur le canapé pendant que sa gouvernante s'occupait des tâches ménagères. En même temps, son père et sa mère lui avaient formellement interdire de faire un sport de combat, ça serait bien trop dangereux pour leur fille chéri. Et si elle s'était cassée quelque chose ?
Alice soupira un peu.

Alice n'était effectivement pas autorisée à pratiquer de tels sports, et même si elle l'apprenait du plan grand-maître de combat de la terre entière. Ces parents ne l'autoriseraient jamais, enfin son père maintenant plutôt puisqu'elle n'avait plus de nouvelles de sa mère et de son grand frère. Celui qui à cause de lui, Alice allait reprendre la maison de production. Elle en était heureuse, mais elle avait espéré commencer de 0 pour réaliser quelque chose d'encore plus grand et battre le reste de sa famille. C'était ambitieux, mais irréalisable depuis que ses parents s'étaient séparés.

Un de ses désirs était bien d'apprendre à se battre. Elle n'avait pas peur, et était pleine de courage, d'ambition, et de volonté. On ne pouvait pas lui reprocher cela, même si elle avait un caractère bien trempé. La jeune femme se disait sans doute que comme cela, elle n'aurait pas besoin de son gorille pour sortir, et elle pourrait être enfin tranquille sans qu'un toutou soit obligé de la suivre tout le temps pour la protéger. C'était assez envahissant, elle en avait marre. Le pire, c'était qu'elle devait se cacher, car son homme de main passait son temps à la chercher quand elle disparaissait. Et encore maintenant.

Elle aperçut donc cet homme un peu plus loin. Alice tendit la main comme pour prendre le tissu qui recouvre le bras de Diarmuid, mais s'arrêta de bons chemins. Plutôt que le toucher, elle préféra prendre un peu de temps pour écrire pour communiquer ce qu'elle allait faire.

- Suivez-moi. Nous allons aller autre part.

Tant qu'à fuir, elle comptait bien entrer dans un magasin où elle aimerait aller. Alors elle tourna des talons et se dirigea vers un magasin qui proposait des vêtements de luxe à la mode. Quand elle y repensait, la dernière fois encore, elle y était rentrée avec quelqu'un. Qui était-ce déjà ? Ha, ce flic ! Elle était entré il y a un petit temps avec Akiro, elle avait réussi à lui extirper une bonne somme d'argent.

Faisant un petit sourire à cette pensée, Alice entra donc dans le magasin, et à l'intérieur, ils pourront reprendre leur conversation. D'ailleurs, elle fit le premier pas, et répondit à ce qu'il avait dit avant.

- Je n'ai effectivement pas le droit d'apprendre à me battre. Mais si je trouvais un moyen de le faire, je le ferais. Malheureusement, les professeurs de cette ville ont été prévenus par mon père, qui lui sait que je veux apprendre à me battre. Alors je ne peux simplement pas.

Effectivement même son père avait fait en sorte qu'elle ne puisse pas avoir de maître en sport de combat. C'était assez gênant que même à 21 ans, elle ne puisse pas faire ce qu'elle voulait et que Cameron était obligé de toujours lui dicter ce qu'elle devait faire et pas faire. Elle se mordit doucement les lèvres, cet homme avait raison. Elle pouvait toujours trouver un enseignant dans ce domaine, qui voudrait bien lui apprendre. Alice pensait d'abord à des apprentis de maître, mais elle n'était pas sûre qu'ils puissent très bien lui apprendre le sport.

Faisant quelques pas dans le magasin, la jeune femme semblait réfléchir tout en regardant les articles accrochés sur des cintres. Il y avait de jolies robes là où Alice regardait. Plusieurs étaient pas mal, dont de couleur orange et beige claire. La forme était sympa, alors elle retira la robe du rayon pour la regarder d'un peu plus près. Se mettant devant un miroir, elle essayait de l’œil pour voir si cette pouvait robe bien lui aller. Elle n'était pas sûre, mais ne demanderait pas à Diarmuid son avis. Comment un étranger qui n'y connaissait rien à ce pays lui donnerait des conseils sur la mode ? Enfin surtout, comment pourrait-il lui donner des conseils au vu de ce qu'il portait. Elle jeta d'ailleurs un petit coup d’œil à ces vêtements. Puis, une idée lui vint en tête. Elle pouvait toujours tenter le coup de lui demander une chose. Alice sortit donc encore son appareil pour communiquer

- Et vous, savez-vous vous battre ? Si oui, pourriez-vous m'apprendre ?

Après avoir laissé la voix parler à sa place, elle pencha un peu la tête sur le côté, attendant la réponse à sa question. S'il pouvait vraiment, ce serait effectivement merveilleux. De plus, cet homme connaissait le problème d'Alice, il ne pourrait pas la laisser comme cela.

La robe était finalement trop fade pour être bien sur elle après bonne réflexion. Elle préféra donc reposer la jolie robe sur la penderie et se dirigea cette fois-ci dans un autre rayon. De celui-ci, elle pouvait apercevoir Diarmuid qui était dans celui des sous-vêtements. Elle avait été prête à l'interpeller pour lui demander ce qu'il fichait dans ce genre d'endroit. Il n'était pas fait pour les hommes. Enfin, il avait eu l'air de réaliser qu'il n'était pas au bon endroit vu les regards des autres clients. Elle-même aurait pu le prendre pour un pervers s'il était resté plus longtemps dans le rayon dentelle. Alice avait surtout l'impression que cet homme ne connaissait pas ce genre de vêtements pour rentrer dans cet endroit du magasin comme si de rien était. Il y avait quoi comme sous-vêtement en Irlande ?

La jeune femme soupira un peu et finit par aller rejoindre l'homme avant qu'il n'attire encore une fois l'attention des clients.

- Oui, je sais me battre, un style particulier, je pense, qui n'existe surement pas ici. En revanche, je viens d'arriver ici, et j'ai déjà une dette envers quelqu'un que je compte rembourser rapidement. Je n'aurai surement pas le temps de m'occuper de quelqu'un si cela ne m'apporte rien malheureusement.

C'était bon à savoir. Il voulait aussi être payé s'il le faisait vraiment. Elle pouvait aussi lui offrir quelque chose. Mais elle ne devait pas s'avancer trop vite non plus, elle ne savait pas s'il s'agissait d'un grand combattant ou non. Elle avait besoin de le voir en action, se battre. Diarmuid, pouvait très bien mentir sur sa condition de combattant pour avoir une récompense. Sachant comment Alice n'y connaissait rien en combat, il pourrait lui apprendre n'importe quoi. Donc, elle restait plutôt méfiante.

- J'accepte de vous offrir quelque chose en échange. Je peux vous avoir ce que vous voulez, des objets, comme de l'argent. Néanmoins, j'ai besoin que vous me montriez vos compétences en tant que combattant. Vous comprenez sans doute que je ne peux pas m'engager si vous ne savez pas vous battre.

Alice, réfléchissait donc à quelque chose. Comment Diarmuid pouvait-il bien lui prouver qu'il savait se battre. A moins de simuler une agression dans la rue, elle ne savait pas.

Tout se passait bien apparemment. Diarmuid n'était pas contre le fait de lui apprendre à se battre s'il avait quelque chose en échange. Le côté de la paie était déjà fait, il ne manquait plus qu'à savoir si cet homme savait se battre ou non. Elle regardait autour d'elle, mais rien ne lui vint à l'esprit.
Dans le rayon dans lequel ils étaient, Alice jeta un œil à chaque vêtement un par un en attendant de trouver quelque chose pour lui prouver. Le seul moyen qu'elle trouvait pour le moment était d'engager une bagarre dans la rue. Pour cela, il fallait devoir sortir. Cependant, pour engager la bagarre, il faudrait que cela aille l'air d'un accident. Finalement, la demoiselle se tourna vers lui.

- J'ai une idée, suivez-moi.

Ayant enfin trouvé son idée, elle sortit alors du magasin. Dans ce qu'elle allait entreprendre, elle donnait sa confiance dans un inconnu. Son plan consisterait juste à énerver une bande de mecs sans cervelle et qui ne pensent qu'à taper. Alors du regard, elle cherchait des gens qui pouvaient correspondre à cette description. Une fois trouvée, elle sorti de son sac une petite bouteille qui contenait du thé à la rose. Elle lança un petit regard à Diarmuid avant de partir vers le groupe de jeune. Pour faire cela, elle avait vraiment du cran et n'avait pas tellement peur des représailles qu'allaient avoir ses jeunes envers elle.

Elle enleva le bouchon de la bouteille, se glissa dans leur dos et versa le contenu de la bouteille sur la chemise blanche de l'un de ses jeunes, celui qui paraissait le plus bagarreur. Soudainement, ce dernier se retourna, visiblement en colère d'avoir du thé à la rose dans le dos. Alice, se mordit un peu la lèvre et recula de quelques pas, lançant un regard à son héros du jour. Ce qu'elle venait de faire était extrêmement dangereux. Bon même si Diarmuid ne venait pas l'aider, elle n'aurait que quelques blessures puisqu'elle se serait faite très certainement tabasser, puis son père agirait vis-à-vis de cela. Cameron ferait sans doute tout pour les envoyer en prison, avec le pouvoir et la pression qu'il avait, il en était peut-être capable, même si cela allait demander beaucoup de conviction. Depuis quand les juges condamnaient à la prison des jeunes qui en tabassaient d'autres ?

La jeune femme se disait qu'elle était aller peut-être un peu trop loin. Si Diarmuid ne venait pas l'aider rapidement, elle allait être dans une sacré merde. Heureusement pour elle, l'homme s'approcha alors pour d'abord lui parler.

- Votre idée était donc de provoquer trois manants ? Je ne vois pas vraiment en quoi ça prouvera que je sais très bien combattre.

Sur cela, il avait bien raison. Mais bon, elle avait apprécié la manière qu'utilisait le chevalier pour qualifier ces personnes. « Manant » n'était pas un mot qu'elle employait souvent, mais il était plutôt pas mal. Alice pensait s'en servir à l'occasion, ca changera des « paysans » ou « prolétaire » ou « mammifère préhistorique » bien que le dernier soit bien réservé pour ce détective qu'elle avait réussit à arnaquer dans un sens. Enfin arnaquer n'était pas le bon mot, elle lui avait juste extirper de l'argent pour rembourser la robe qu'il avait salis avec son chocolat.

Sortant de ses idées parasites, Alice se remit dans la scène même si elle essayait de rester un peu à distance pour ne pas se prendre de coup. Celui qui s'était fait tâché la chemise par Alice se dirigea alors vers Diarmuid avec une allure de singe bagarreur.

- Qui tu traites de manant le clochard ? Tu viens d'où avec ton allure d'étranger ?
- Je vois pas en quoi ça t'intéresse, puisque tu as décidé d'en finir avec tes poings à l'instant où tu as compris ce que as reçu sur toi.

Ha, c'en était beaucoup trop. Alice ne pu s'empêcher de se tourner un peu, voulant se moquer d'eux. Si elle avait eu une voix comme les autres personnes ici présente, elle aurait très certainement éclater de rire : chose qu'elle ne faisait pas souvent. Mais ce n'était pas un rire de bonheur mais plutôt de moquerie. Il n'aurait donc jamais compter comme un vrai rire capable d’embellir une demoiselle, la rendant encore plus charmante qu'elle ne l'était.

Restant observatrice, elle examina les mouvements du combattant et celui des singes qu'il avait en face de lui. De ce point de vue, le combat était totalement ridicule, Diarmuid les réduisait en bouilli sans même vraiment faire d'effort. N'était-ce pas assez pour lui tenir tête ? En même temps ce n'était pas très étonnant finalement. Ces trois jeunes n'étaient que trois guignols. Et elle le comprit bien lorsqu'elle les regarda se faire mettre à terre.

- Vous avez aussi quelque chose à reprocher à la dame ?

Elle prit donc une assez grande inspiration pour reprendre son calme. Alice croisa donc les bras pour prendre son air le plus naturel une fois de plus. Cependant, après la question de l'homme au dessus des trois autres, l'un des jeunes, celui qui avait la chemise trempée de rose, se releva bien vite pour courir vers Alice. Elle défit donc air le plus naturel, sur le coup, elle sentit une petite dose d'adrénaline. Le garçon allait bien évidemment venir la frapper au visage, cependant quelque chose de bien douloureux l'arrêta net et tomber à terre.

Alice avait un réflexe : celui de lever le pied lorsqu'un garçon s'approchait d'elle aussi vite pour la frapper. Alors son pied avait directement atterri entre les jambes de celui-ci. D'ailleurs, elle l'avait regarder s'écrouler comme une mouche, les mains sur son pauvre entre jambe réduit en bouilli en quelques secondes. Encore une fois, elle avait cassé l'appareil génitale de quelqu'un.

Maintenant, son regard se dirigea autour de la scène, il y avait des spectateurs, qui eux aussi, avaient vu comme ses jeunes s'étaient fait ratatiné. Dire que son annonce pour le poste de PDG avait été fait, elle se permettait de faire ce genre d’ânerie.
Quand l'adolescent réussit à se relever, il appela ses potes pour détaller directement, trouvant qu'ils avaient déjà prit assez cher pour aujourd'hui. Lentement et en les regardant s'enfuir, la jeune femme s'approcha de lui pour lui adresser la parole avec sa voix mécanique.

- He bien. Je pense que ça peut être bon. Ce n'était pas une preuve convaincante vu le niveau des adversaire. Mais si vous ne réussissez pas à m'apprendre à me battre, je ne vous paierai simplement pas.

Alice suite à cela tendit sa main vers lui. Elle voulait lui serrer la main pour confirmer le contrat qu'il venait de faire, même si ce contrat n'était pas vraiment officiel.

Elle attendit simplement que Diarmuid lui serve la main. Une fois cela fait, c'était parfait. Elle venait de conclure enfin quelque chose qui lui sera profitable pour une fois. Doucement, elle afficha un petit sourire pour finir avec tout cela.

- J'espère que vous arriverez à tenir le rythme surtout. Je suis Diarmuid Ua Duibhne, chevalier de l'Ordre de Fianna.

Son sourire s'était directement stoppé après avoir entendu cela. Que venait-il de dire ? Cette présentation l'avait complètement laissé bouche-bée. Haussant un sourcil, elle ne savait pas quoi lui dire. Les Irlandais étaient vraiment des retardés, ou alors il n'était pas vraiment Irlandais. On lui avait déjà parlé que la magie existait. Juliet l'en avait parlé. Elle n'avait pas vraiment poussé le sujet, cependant, elle se demandait s'il était au courant de ce genre de chose.

Elle ne comptait pas non plus lui en parler, elle ne pensait que cela soit une bonne chose d'en parler au premier venu qu'elle trouvait bizarre. Alice ne disait rien quant à cette présentation, pour le moment, elle passerait outre et allait l'observer un peu.

- Je me nomme Alice Nightray. Enchantée.

La demoiselle s'inclina un peu comme une princesse pour se jouer au jeu puisque cela l'amusait dans un sens. Cela ne faisait que flatter l'ego de la jeune femme.

- Auriez vous l'heure s'il vous plait ? J'ai quelque chose à faire après et j’aimerais ne pas être en retard

C'est vrai, il commençait à se faire tard et ne devrait pas tarder aussi à rentrer, Jack, son garde du corps allait vraiment commencer à se faire du souci. La jeune femme regarda donc une montre qu'elle sortit de son sac à main.

- Il est 17h15. Quant à moi, je pense y aller. Quelqu'un doit être en train de me chercher. Puis-je avoir un moyen de vous contacter ?

Après avoir convenu que Diarmuid serait son professeur de combat, elle ne comptait pas le laisser partir avant qu'il ne lui ait donné un moyen de la contacter ou l'inverse. Elle y tenait à ses futurs entraînements. Avec les informations que lui avait révélées la journaliste, apparemment, elle pourrait se retrouver dans des situations où elle pourrait être en danger. Si elle apprenait à se battre, elle n'aurait pas trop de problèmes non ? Elle voulait absolument retrouver sa voix.

Ce sois disant chevalier ne lui donnait pas vraiment un moyen de le contacter. Un lieu de rendez-vous n'était pas forcement le bon moyen. N'avait-il donc pas de téléphone portable ? C'était étrange pour quelqu'un de ne pas posséder ce genre d'appareil à cette époque-là. Elle soupira un peu.

- Vous n'avez pas de portable ? Ou un fax ? Une adresse ? Ce serait bien plus pratique. Pour le moment, je n'ai aucun endroit qui me vient en tête pour pouvoir nous entraîner sans être vu.

Alice prit un papier et un crayon de son sac à main. Dessus, elle écrivit alors son adresse, et son numéro de téléphone. Elle préféra bien sûr qu'il l'appelle dans quelques jours pour donner un rendez-vous lorsqu'elle aura trouvé le lieu idéal.

La jeune femme tendit alors le bout de papier à Diarmuid

- Tenez, prenez donc ce papier. J'y ai mis mon adresse, ainsi que mon numéro de téléphone. Vous ne devez pas être seul ici. Si vous n'avez pas de téléphone, demandez simplement le téléphone de quelqu'un que vous connaissez.

Alice rajouta une petite phrase.

- Je vais donc vous laisser, bonne fin de journée à vous.

Après un sourire, elle fit une deuxième fois une révérence juste pour s'amuser et finit par partir dans la direction de l'appartement de son père, situé dans ce quartier.

C'était une bonne chose qu'il puisse accepter le papier, cependant, il n'avait pas vraiment l'air apte à pouvoir utiliser un numéro de téléphone. Peut-être aura-t-elle le plaisir de recevoir une lettre ou bien simplement sa visite ? En tout cas, elle allait devoir prévenir qu'un homme comme Diarmuid pouvait se présenter aux portes de l'appartement de son père. Elle allait au moins prévenir la gouvernante qui était toujours là.

Puis, cet homme commença à agir bizarrement. D'abord, il prit sa main pour lui déposer un baiser, ensuite, il l'avait appelé « Dame Nightray ». La jeune femme ne pu s'empêcher d'avoir quelques rougeurs très légères , à peine perceptibles. D'un sens, elle aimait bien être traitée de la sorte, elle se sentait comme quelqu'un de puissant, et depuis le début cet homme savait lui parler. Il n'y avait rien à reprocher sur sa manière de faire les choses. Par contre, cela l’embarrassait un peu. D’où venait-il pour dire au revoir à une demoiselle de cette manière ? Alice allait vraiment commencer à se poser des questions.

En tout cas, elle prit une inspiration pour retrouver son calme. Son ego avait vraiment grossi de manière exponentielle avec toute cette flatterie d'un coup. Grâce à lui, elle vivait son petit moment de princesse. Au lycée, personne ne voulait la traiter comme telle. Et puis, dans ses anciens établissements en Europe, il y avait pas mal d'élèves presque aussi riches qu'elle. Elle faisait difficilement concurrence même si elle gagnait chaque bataille entre filles.

- Bien. À une autre fois, je suppose.

Alice salua rapidement Diarmuid avant de partir dans sa direction.