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 [Rue de la Fac] Leçon 1 : Arrêter d'être nul [Terminé]
MessageSujet: [Rue de la Fac] Leçon 1 : Arrêter d'être nul [Terminé]   [Rue de la Fac] Leçon 1 : Arrêter d'être nul [Terminé] Icon_minitimeLun 12 Déc 2016 - 23:38
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Rue de la Fac :



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It's happening again...

FEAT REKOR VEROTH


Dear Diary.

Je crois qu’il se passe quelque chose de chelou dans mon corps. Genre j’ai quasi plus faim ces temps-ci. Bon j’ai pas encore atteint le stade de l’anorexie, mais c’est flippant quand même. J’étais même plus obligé de manger le couscous immonde de la cafét’. Visiblement, Bey avait encore oublié de
m’informer par rapport à ça. J’ai un peu l’impression d’avoir été arnaqué sur la marchandise, mais je devrais pas vraiment me sentir trahi étant donné que y avait aucun désavantage. A quand le dépassement de mon statut "ver de terre vivant" ? Pas que ça me dérange, mais je dois bien être la personne qui s’épuise le plus vite en sport. N’importe lequel. Même la marche dans une rue un peu pentue, bordel.
J’avais finalement soupiré en arrivant sur le parvis de la fac. Encore une journée de finie. A chaque fois qu’on me parlait des Lumières en cours de philo, j’étais toujours impressionné de constater que jadis, il y avait déjà des visionnaires comme Descartes, Kant et Voltaire. Ouf de ouf ma p’tite gueule. Comment est-ce que dans le contexte de l’époque, des idées aussi poussées ont pu pop de quasi kedal ?
Et à côté de l’Europe, t’avais notre fière nation qui possédait moins de cinq siècles d’Histoire. Et en plus c’était basé sur du génocide. Triste.

Et là, en regardant dans le vide comme à mon habitude, j’avais pu constater une anomalie, genre un peu comme les vieux qui font un AVC et qui ont un point noir au milieu de leur vision. C’était une Ombre. Une motherfuckin’ Ombre agrippée sur le dos d’un des mecs en train de fumer un joint. Je m’étais adossé contre un mur en sortant de manière presque machinale Marcel – mon fidèle yo-yo depuis trois ans. Je devrais te le présenter un de ces jours, Robert.
J’avais tout fait pour éviter de regarder directement la monstruosité noire (pas le gars en train de bédave, hein), étant donné qu’elle avait l’air d’être équipée de capteurs ultrasensibles. On remercie bien fort Alex de la supérette pour cette info cruciale.
Du coup, je devais avoir l’air d’être un peu en train de juger le groupe de fumeurs de loin. Le type avait pas l’air d’être dépressif, en fait. Justement, il avait juste l’air d’être un peu « la vie c’est cooool ». Mais c’était peut-être pour ça qu’il se droguait. Ou pas. J’en savais rien. Je devrais peut-être pas considérer que je sauvais quelqu’un, tout compte fait. L’étoffe de superhéros, c’était mort depuis longtemps pour moi. Je devais juste éliminer l’engeance démoniaque, ni plus, ni moins. C’était tout ce qu’elle méritait.

Mais est-ce que j’étais prêt à retenter l’expérience ? La première fois, c’était Alex qui avait buté l’Ombre à lui tout seul. Genre j’étais resté planté là, à admirer sa démonstration de force avec son arme hyper OP. Et en plus, j’avais du mal à invoquer la mienne. Et c’était tout naze comme arme. En gros, rien me disait que je serais à l’aise pour gérer ce mob.

















Après quelques instants d’hésitation, j’avais finalement arrêté de faire joujou avec Marcel avant de ranger avec soin mes écouteurs. J’étais en train de réfléchir à une tactique d’approche. J’étais un peu triste de savoir que la Dissertation sur les Passions de Hume traverserait l’Ombre, alors qu’il s’agissait d’une arme de frappe redoutable. A la place, je devais me cantonner à la matérialisation de mon esprit en un yo-yo à l’efficacité discutable.
J’arrivais toujours pas à être à l’aise avec ces foutus Kekkaï, alors fallait que je me concentre.
Bon, je devais bien avoir l’air con avec les mains tendues, mais whatever, de toute façon j’étais placé dans l’angle mort. Et puis j’arrivais bien à être invisible aux yeux des autres, ou au moins à me fondre dans la masse.
J’avais fermé les yeux de manière instinctive lorsque j’avais senti un truc picoter le bout de mes doigts. Puis le silence. En les rouvrant, SURPRISE. L’Ombre avait fondu sur moi à vive allure. Wat ze phoque. Il était rapide, le bougre. Fort heureusement, il était suffisamment loin pour que je commence à matérialiser mon arme – en faisant du sur-place. Parce que oui, j’avais pas encore acquis le multitâche quant à ce genre de choses. Encore un truc à rajouter sur ma liste de trucs à maîtriser.
Sauf que bien sûr, l’Ombre m’avait pas laissé le temps de faire ce que je voulais, donc j’ai été obligé de courir avant de finir en tranches de saumon. J’avais aucune idée d’où je devais me planquer : derrière la voiture ? Derrière l’arbre ? Derrière ce gars ?
… Une minute. Pourquoi y avait un autre type dans le Kekkaï ?

Et pourquoi j’avais une sensation de déjà-vu ?!



Dernière édition par Max Caulfield le Lun 27 Fév 2017 - 19:42, édité 2 fois
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MessageSujet: Re: [Rue de la Fac] Leçon 1 : Arrêter d'être nul [Terminé]   [Rue de la Fac] Leçon 1 : Arrêter d'être nul [Terminé] Icon_minitimeMar 13 Déc 2016 - 18:23
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Leçon 1 : Arrêter d'être nul

Feat Max Caulfield
Et Rekor Veroth.

  Aujourd'hui, j'avais enfin fini de m'occuper de déléguer la grosse majorité des tests et essais chimiques et biologiques. J'avais même réussi à refourguer à un type le boulot de se renseigner sur les nouveaux matériels, les prix, les comparer et entrer en contacts avec les partenaires. Il voulait probablement bien se faire voir, mais disons que c'est pas comme ça qu'il deviendra un bon élément, il espère juste me plaire en m'enlevant du boulot chiant. Loin de moi l'idée de m'en plaindre désormais cela dit, il se rendra bien compte un jour que tout cela ne lui sert à rien. Et d'ici là il m'aura déjà évité une bonne partie du boulot.
  Ça, et le reste de la journée, j'avais eu l'honneur de surveiller quelques épreuves de science. Les pauvres, passer quatre heures sur une feuille à gratter des réponses. Ça me rappelait des souvenirs, et pour être honnête, je n'avais pas pu m'empêcher de piquer l'un des sujets pour le faire moi-même sur le bureau, pour passer le temps. Faut dire que surveiller une épreuve, c'est pas une passion. En plus je me fichais pas mal de surveiller, ils étaient trop peu pour être proche les uns des autres, la moindre tricherie aurait été aussi facile à voir que si un volcan venait à pousser en plein Palema.
  Mais bon, j'avais survécu à cette journée dans la peau d'un humain normal. Enfin normal, professeur de FAC et chercheur, je pense que j'étais un peu au dessus de la normalité qu'on pourrait juger, mais néanmoins, ça me parait tellement loin de mes priorités Nephils désormais. Amusant comme mon voeu visait à me propulser dans ma vie humaine, et comme désormais ma vie humaine était passée au second plan.

  Heureusement, après cette journée, je pouvais me réjouir de me rendre désormais au QG, pour faire quelque chose que je considérais utile. Je repartais donc de la FAC, plutôt pressé de partir d'ici, jusqu'à ce que je sente ce petit truc si familier. Cette solitude quasi certaine que seuls les Kekkaïs offrent. Mais nulle solitude ici, car la barrière n'était pas de moi, et même si je pouvais être détendu, me savoir enfermé dans un Kekkaï étranger faisait remonter tous les réflexes si souvent travaillés par ma vie contractante.
  Je jetais rapidement mes coups d’œils tout autour de moi, cherchant une quelconque provenance du Kekkaï. Et il ne fallait pas longtemps pour poser l'oeil sur ce qui était probablement un étudiant d'ici. Chassé par une Ombre. Je soupirais, heureusement je n'étais pas accompagné ou trop en vue lorsque le Kekkaï a été dressé. En tout cas ce contractant semblait être dans une mauvaise position. Pourquoi il n'invoquait pas d'arme ou de pouvoir ?

  Pourtant l'Ombre avait l'air assez faible. En tout cas rien à voir avec celle de l'usine. Profitant que le blond semble m'avoir repéré, j'invoquais rapidement mon fusil, mettant en joue l'Ombre sans pour autant tirer tout de suite. Parlant d'une voix largement assez audible, mais pas pour autant parfaitement agressive et forte.

"Je peux savoir ton clan ? Ou bien la couleur du chat avec lequel tu as discuté ?"

  Bien sûr ma marque était logiquement apparue dans mon œil. Mais bien cachée par le viseur du fusil, je pense pas qu'il puisse trouver mon clan, et donc m'arnaquer pour s'assurer mon aide. Prie simplement pour être de mon camp, sinon je t'arracherai volontiers quelques infos avant de décider ce que je ferais de toi.

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MessageSujet: Re: [Rue de la Fac] Leçon 1 : Arrêter d'être nul [Terminé]   [Rue de la Fac] Leçon 1 : Arrêter d'être nul [Terminé] Icon_minitimeDim 1 Jan 2017 - 19:36
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Epic fail

FEAT REKOR


Boum badaboum, abracadabra, là tu vois rien dans ma main, et là tu vois UN FUSIL WTF BBQ.
Tout compte fait, je reviens sur ce que j’ai écrit deux pages avant : j’avais bien été arnaqué sur la marchandise. Moi aussi je voulais une arme à feu trop forte qui oneshot n’importe qui ! Où se trouve le bureau des réclamations ? Parce que là, je veux pas dire, mais je suis sûr que même au service client d’Ikea y a moins de soucis.

En quelques secondes, j’avais eu rapidement le temps d’analyser l’individu. C’était un prof ?!
Oh, rien Robert, juste que ça me faisait bizarre de voir d’autres contractants avec un âge légèrement plus avancé que le mien. J’en avais pas croisé beaucoup, faut dire.
L’énergumène avait mis en joue l’Ombre sans pour autant intervenir. Genre, "est-ce que je vais vraiment t’aider ?". Zut de zut, j’étais tellement perturbé que j’arrivais même pas à me concentrer un tant soit peu pour pratiquer la matérialisation de l’esprit façon Docteur Strange.
J’avais jeté un œil à l’Ombre qui n’avait pas dévié de sa trajectoire. Merde. J’avais encore peur.
Un peu à la manière de ma mère face à une araignée, je reculais précautionneusement face à la bête difforme.
Sérieusement Robert, t’as vu la taille de ses griffes ? Comment tu veux te défendre contre ça ?!

« Je peux savoir ton clan ? Ou bien la couleur du chat avec lequel tu as discuté ? »
(Parce qu'il faut bien que j'inaugure mon stylo jaune de temps en temps même si c'est illisible.)

Really, nigga ? C’est la première chose que tu demandes quand tu vois quelqu’un en PLS en face de toi ? Surtout que sa question avait aucun sens. Un clan ? Quel clan, bordel ?! Tu voulais que je te réponde quoi, à part "Nephil" ?
Sur le coup, je sais pas la tête que j'ai dû lui tirer, à part un mix entre l'incompréhension, le scepticisme, et la parisienne en train de tirer une tête en mode "Nan mais sérieux t'es trop con comme meuf".
Punaise, si j’étais pas en mode full flip, je suis sûr que j’aurais pu corréler tout ça avec le fait qu'il soit prof et te trouver un rapport avec l’Éducation Nationale naze de notre pays. Nul nul nul.
Mais pas le temps de réfléchir ou de répondre. L’attaque de l’Ombre m’avait fait agir instinctivement : LA FUITE. Ou plutôt l’esquive à la réussite discutable conclue par une formidable gamelle par terre. Merde. Fallait faire preuve de souplesse pour espérer éviter un de ces coups de griffe en biais.
… JPP ROBERT. C’EST TROP CHAUD DE BUTER UN DE CES TRUCS.

J’avais tellement eu des sueurs froides que j’avais été dans l’impossibilité de parler de manière compréhensible et intelligible. J’avais finalement dégluti avant de hurler comme un con :

« NOIR ! IL ÉTAIT NOIR, BORDEL !! »

Après on va encore penser que je suis raciste.
Je fais comment maintenant, Robert ? Roulade tant que j’étais à terre pour esquiver un autre coup de guillotine ?!
 
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MessageSujet: Re: [Rue de la Fac] Leçon 1 : Arrêter d'être nul [Terminé]   [Rue de la Fac] Leçon 1 : Arrêter d'être nul [Terminé] Icon_minitimeVen 6 Jan 2017 - 19:32
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Leçon 1 : Arrêter d'être nul

Feat Max Caulfield
Et Rekor Veroth.

     Ok... C'était pas un génie. En tout cas pas au combat, je mettrais pas en cause sa réussite scolaire, qui n'a rien à voir avec l'idée que je me fais d'un type qui se ramasse au sol en plein combat, esquivant de justesse tout de même un coup de griffe. J'allais probablement tirer pour le sauver avant même qu'il ne parle de son clan, parce que vu sa force discutable, même en apprenant après coup qu'il était Seraph... Disons qu'il semblait pas représenter une grande menace.
  Mais juste avant que la gâchette ne ressente la pression de mon doigt, monsieur se décidait à répondre, après quelques essais ratés de paroles cela dit. Pas besoin de crier cela dit.. Ha, il panique. Fallait s'y attendre avec le début de vision que j'avais de lui. Bref, chat noir donc, d'après ce qu'il dit.
  Tout comme juste avant cela dit, je pouvais bien avouer que même si il ment, je le saurais bien assez tôt. Suffira de lui demander de montrer sa marque. Et de là, si il refuse... Bon, je doute que je reste patient longtemps, je n'ai plus vraiment envie de prendre le risque de laisser un Seraph s'en sortir, et risquer qu'il devienne une menace plus tard. Exception fait de Leeroy finalement, mais y'a toujours des cas particuliers.

  Enfin bref, puisque notre amie le monstre se décidait à lever la patte pour s'occuper de blondie au sol, je visais d'abord l'épaule de la bête. Tirant rapidement, lui arrachant la moitié du membre avec une balle à cette distance. Son coup arrêté rapidement, je visais une seconde fois, pour un tir un peu plus létal. Oui, la tête. Le second coup de feu retentissait rapidement, perçant son crâne avant de laisser son corps terminer comme celui de toutes les précédentes. Une belle fumée sombre qui s'enfuit au vent.
  Soupirant en regardant l'étudiant ramassé au sol, je révoquais mon arme, avant de me diriger vers lui, lui tendant la main pour le relever. Ma marque présente dans mon œil encore quelques instants, avant de s'estomper, mon arme étant révoquée, et le Kekkaï n'étant pas le mien. En revanche il s'agissait du sien, et sa main trahissait rapidement qu'il n'avait pas menti, une marque rouge brillant dans sa main. Même si je ne la vois pas en entière, je reconnais bien sa lueur.

"Donc. Tu es bien Nephil. Et cette Ombre, c'était pas la plus puissante qui puisse exister, loin de là. Ton contrat remonte à combien de temps ?"

  Il ne pouvait qu'être nouveau, ou avoir vécu toute sa vie dans le fin fond du trou noir de l'humanité. Si les Ombres sont moins présentes dans les endroits vides de population, ce qui me parait logique puisqu'elles se nourrissent des sentiments négatifs et compagnie.
  De toute façon, vu comme il avait du mal à s'en sortir, le résultat sera le même. J'allais devoir l'aiguiller un peu, peut-être même lui montrer le QG si il ne connaissait pas le lieu, et essayer de faire en sorte qu'il ne meurt pas aussi bêtement qu'il aurait pu le faire maintenant..

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MessageSujet: Re: [Rue de la Fac] Leçon 1 : Arrêter d'être nul [Terminé]   [Rue de la Fac] Leçon 1 : Arrêter d'être nul [Terminé] Icon_minitimeVen 20 Jan 2017 - 18:02
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Teach me, master

FEAT REKT


Je n’avais toutefois pas eu le temps de montrer toute ma grâce et ma souplesse en gymnastique artistique parce que le prof avait finalement décidé de faire fumer son arme. Un premier coup de feu avait littéralement fait exploser une bonne partie de l’Ombre - j’avais dû cligner des yeux pendant ce moment, c’est pas tous les jours qu’on voit un truc se faire tirer dessus AVEC UN GUN PUISSANCE 1000 BORDEL. La vile créature étant déjà mal en point, le type OP avait fini par abréger ses souffrances par un headshot des plus fameux : 9/10 IGN - not enough blood. Encore un peu interloqué par le déroulement des évènements, j’étais probablement resté un tantinet béat devant la décomposition en live de la bête noire. Ce n’était que quand une main s’était baissée à mon niveau que j’avais repris mes esprits, avant de finalement me relever. Je vais pas te cacher que j’étais encore un peu sonné par le bruit des tirs et la puissance de feu de son machin, Robert. On aurait dit moi devant les Anges ou les Marseillais en Thaïlande : j’avais absolument aucune idée de ce que je faisais de ma vie.
L’enseignant avait rapidement jeté un œil à ma main, avant de conclure :

« Donc. Tu es bien Nephil. Et cette Ombre, c'était pas la plus puissante qui puisse exister, loin de là. Ton contrat remonte à combien de temps ? »

Merci de me rappeler à quel point j’étais un nullosse. Aucun tact de nos jours, ces profs.
Pour faire un simple résumé de la situation, si on était dans un RPG un peu gentillet, je serais… probablement niveau 1. Le truc, c’est que je me fais bolosser par un monstre même pas niveau 3 dans une zone pour débutant. Et là t’as un gars niveau 100 qui se pointe, qui one shot le mob, et qui te conseille de commencer par le tutoriel.
… Tu penses que c’est possible de rater le tuto, Robert ? Parce que c’est un peu le goût âpre que ça me laisse en bouche.


C’était donc d’un air un peu défaitiste (mais pas trop quand même, fallait leur tenir tête à ces fonctionnaires récalcitrants) que j’avais dû avouer :

« … Deux semaines. »

Je savais même pas quoi ajouter, c’était tellement horrible de se faire juger comme ça, à la volée. Déjà qu’un dossier scolaire ça suffisait pas, maintenant, j’allais carrément me faire pointer du doigt par une sorte d’arbitre accusateur étiqueté Nephil maintenant…
Ok, relève la tête, Max. Sois fier. Bombe le torse. Répète après moi :
« Sen… Sensei… »
... Impossible.

Bon, procédons à des introductions. Au moins, il pourra mettre un nom à mon visage et surtout à mon corps de faiblard.

« Je m’appelle Max… Je viens de débuter dans le métier, mais tout se passe pas comme prévu… »

J’en avais profité pour analyser un peu plus mon interlocuteur. Mouais, typiquement le look du prof qui avait fini en taule à cause de collégiennes à la jupe trop courte. Mais en vrai, s’il était aussi puissant, ça voulait dire qu’il avait mass expérience et qu’il s’y connaissait dans ce domaine, non ? Et honnêtement, j’avais bien besoin d’un peu de repères, ou au moins quelques indications sur la marche à suivre. Merci Bey de m’avoir gracié de toutes les formalités qui auraient pu me sauver la vie dans un futur proche.
(J’espère sincèrement que Bey ne lit pas dans les journaux intimes des gens. Parce que sinon, je risque de passer un sale quart d’heure. Mais je dois pas être le seul à le trashtalk, si ? Tu penses qu’il se déplace lui-même pour exécuter la sentence divine sur les mortels discordants ?)
J’avais ainsi relevé la tête avant de demander d’un regard presque chargé d’espoir :

« Vous sauriez comment faire pour devenir plus fort ? »

Merde. Avec du recul, ça faisait vraiment phrase de gosse. Genre Kévin qui
joue au foot et qui veut être aussi fort que son idole. Oh et puis de toute façon, ça se voyait vraiment que j’étais à la rue, alors tant pis.



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MessageSujet: Re: [Rue de la Fac] Leçon 1 : Arrêter d'être nul [Terminé]   [Rue de la Fac] Leçon 1 : Arrêter d'être nul [Terminé] Icon_minitimeDim 22 Jan 2017 - 19:08
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Leçon 1 : Arrêter d'être nul

Feat Max Caulfield
Et Rekor Veroth.

     Ha ! Deux semaines seulement. En effet, je comprend le côté débutant, même si ne pas invoquer son arme d'âme était sacrément.. Étrange. Il devrait tout de même savoir faire ça non ? Il sait invoquer un Kekkaï, l'arme d'âme, c'est à peu près la même chose je trouve. Ou alors je suis trop habitué, et je sais plus ce que c'est de débuter. Surtout débuter seul, peut-être qu'il n'a pas eu de Nephil pour l'aiguiller au début. Bey a la fâcheuse manie de te laisser te débrouiller j'ai l'impression. Même quand il recrute par lui-même.
  Bien, bien, il débute donc, peut-être qu'il connait pas le QG qui plus est. J’espère au moins qu'il connait ses pouvoirs, en deux semaines ce serait peut-être un peu triste sinon. Quoi que presque compréhensible, si il ne connait pas le QG, a été recruté par Bey seul, et s'est retrouvé embarqué là-dedans sans autres explications que "tue les Ombres, y'a des gens comme toi pour t'aider". Sauf que Bey n'était pas du genre à partager les lieux où trouver ces "gens comme toi".
  Bref, j'avoue avoir un sourire en coin un peu moqueur à sa dernière question. Ouais, c'était méchant de se moquer, mais la question était si honnête, et si pleine de sens sur son niveau, que ça pouvait que faire rire. Mais bon, on abandonne pas un camarade. Et puis même sans cette règle, je me vois mal refuser quelque chose dans cette situation, je vais pas le laisser foncer à la mort. Commençons donc par les politesses.

"Rekor Veroth. Enchanté. Oui, j'ai ma 'petite' expérience de contractant, donc j'imagine que t'es chanceux de m'avoir croisé, plutôt qu'un Seraph."

  Mhh.. Par où commencer. C'était pas évident, puisqu'apparemment il savait vraiment peu de choses. Donc, commencer par l'essentiel peut-être, lui montrer la zone de sécurité, et à la limite lui parler du reste en chemin, histoire de ne pas se taper une route silencieuse, genre silence gênant prof/étudiant. Surtout que j'ai jamais trop fait attention à mon métier de professeur pendant mes heures de 'Nephil'.

"Pour commencer, je te conseille d'apprendre à faire des petits tours au QG régulièrement. Cela dit, j'imagine que tu ne sais pas où il se trouve, Bey ne donne pas vraiment toutes les informations.. Du coup, si tu es libre, je t'y emmène maintenant. Ce sera déjà ça, tu connaitras le lieu parfait pour te reposer, te faire soigner, t'entrainer, etc..."

  Commencer par la base, ça me parait être bien. Commencer aussi par sortir de ce Kekkaï, quelque part qui n'est pas en plein milieu du Campus. Donc derrière une ruelle, ou quelque chose du genre.
  Après... On verra bien si il a le temps, sinon je lui filerai mon numéro et il me contactera quand il en aura le temps, je pense que sa survie l'intéresse suffisamment pour se libérer aussi vite que possible. En tout cas c'est l'impression que m'ont données ses diverses galipettes et roulades pour esquiver avec brio l'Ombre.
  Merde.. Trop de moquerie à force.

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MessageSujet: Re: [Rue de la Fac] Leçon 1 : Arrêter d'être nul [Terminé]   [Rue de la Fac] Leçon 1 : Arrêter d'être nul [Terminé] Icon_minitimeSam 18 Fév 2017 - 15:31
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Seraph = Shitstorm inc

FEAT SENSEI


Sans surprise, petit sourire narquois de la part de mon interlocuteur.
… Connard.
Bien sûr, cette insulte mentale était simplement là pour masquer mon profond embarras. Je voulais juste partir me rouler en boule pour finir dans un coin anguleux, histoire de demeurer à l’état larvaire pendant encore quelques minutes pour éviter de faire de l’hyperventilation. Bon, fort heureusement, il m’avait pas laissé en plan :

« Rekor Veroth. Enchanté. Oui, j'ai ma "petite" expérience de contractant, donc j'imagine que t'es chanceux de m'avoir croisé, plutôt qu'un Seraph. »

… Un Seraph ? C’était quoi ce truc ?
Sur le coup, j’avais dû tirer une tête en mode « ça se mange ? », mais je voulais pas l’interrompre dans sa tirade histoire de pas en perdre une miette. TROP D’INFOS CAPITALES AAAH.
M’enfin, il suffisait de réfléchir deux minutes : si ce fameux « Rekor » avait été si précautionneux quant à ce sauvetage in-extremis, c’était forcément qu’il était suspicieux… de moi. Pas que j’avais l’air dangereux hein. Juste que j’aurais pu être un ennemi. Tss, splendide : Bey avait encore une fois omis de me faire part D’UN PUTAIN DE DEUXIÈME CLAN OPPOSÉ. Enfin, c’est ce que j’avais cru comprendre, sur le moment.
L’idée faisait un peu froid dans le dos, genre j’étais soudain embarqué dans une sombre histoire de pouvoir et d’argent, dans laquelle deux familles mafieuses se salissent les mains pour affirmer leur hégémonie. Brr. J’espère que c’est pas aussi violent et sordide que dans les films. J’avais pas signé pour ça perso. On m’avait juste parlé de sales bébêtes noires à éliminer, et pas d’autres êtres humains qui voulaient ma peau.

« Pour commencer, je te conseille d'apprendre à faire des petits tours au QG régulièrement. Cela dit, j'imagine que tu ne sais pas où il se trouve, Bey ne donne pas vraiment toutes les informations.. »

Ahaha, Bey, quel vil chenapan tout à fait cocasse ! Mais quel beau salaud quand même. Ça coûtait trop cher de rester un peu plus longtemps taper la discut’ histoire que ses petits protégés puissent survivre ? Belle mentalité de femme du CDI, tout ça. La femme qui s’impatiente en face de toi parce qu’elle doit prendre son déca à 14h30 pile. Bouffonne.

Non je ne m’énerve pas tout seul. Mais au moins, j'ai une nouvelle théorie : Bey est une femme de CDI un fonctionnaire.

« Du coup, si tu es libre, je t'y emmène maintenant. Ce sera déjà ça, tu connaitras le lieu parfait pour te reposer, te faire soigner, t'entrainer, etc... »

Rigolo ça, ça me rappelle un rêve un peu curieux que j’avais fait pendant Halloween, à propos d’une visite de QG…
Face à une proposition aussi alléchante (même si j’avais qu’une envie, c’était juste de rentrer chez moi), c’était d’un hochement de tête décidé que j’avais consenti à le suivre. Révocation maladroite du Kekkai, yah !
Bon, voyons le côté positif des choses : il y a encore une bonne marge de progrès. Lel.

Avec du recul Robert, je me demande quand même combien de personnes à la fac ont des pouvoirs. Ou plutôt, quelle proportion de la population pourrait sauvagement m’assassiner dans la rue alors que je la connais même pas.
… Je devrais pas trop y penser, tout compte fait. Une simple règle à se fixer dorénavant : n’importe qui peut être mon ennemi. Manque plus que la petite musique de Qui veut gagner des millions pour rajouter de la tension inutile.
C’était dans les pas de mon nouveau sensei que j’avais demandé de façon incertaine :

« Monsieur Veroth, vous savez s’il y a d’autres Nephils… ou des Seraphs à la fac ? Et du coup, les Seraphs nous veulent quoi ? »

C’était presque une question rhétorique, mais j’avais vraiment besoin d’une confirmation.
Si un jour, je tombe nez à nez avec un Seraph, je saurai à peu près à quoi m’attendre. J’espère vraiment que ça n’arrivera jamais.

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MessageSujet: Re: [Rue de la Fac] Leçon 1 : Arrêter d'être nul [Terminé]   [Rue de la Fac] Leçon 1 : Arrêter d'être nul [Terminé] Icon_minitimeVen 24 Fév 2017 - 19:54
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Leçon 1 : Arrêter d'être nul

Feat Max Caulfield
Et Rekor Veroth.

     Rapidement, le jeune étudiant fermait son Kekkaï, nous laissant retrouver la douceur du Monde humain, et le bruit lointain de discussions en tout genre, et de passages de voitures. Un délice acoustique, quand on se souvient à quel point les barrières qu'on crée peuvent être silencieuse quand on  ne combat pas dedans.
  Donc... J'engageais la marche tranquillement vers le QG. Une bonne marche qui nous attendait, probablement de longues minutes, pendant lesquels j'allais me faire une joie d'éclaircir la lanterne de quelqu'un qui ne pouvait être qu'un brave débutant en manque d'expérience martiale. Et qui s'était révélée être exactement ça. Et qui se révélait encore plus rentrer dans cette définition, avec sa question suivante.
  D'autres contractants à la FAC ? Et bien.. Pas mal oui. C'est-à-dire que les étudiants, c'est un peu ce qui cours les rues. Et les étudiants, ça a quand même des tas d'idées de vœux, dont Bey et Kyu raffolent probablement. Un terrain de choix, pour du recrutement d'hommes de la justice, dans l'ombre, et plein de magie.

"Y'en a quelques uns oui. Toi, moi, je connais également un Seraph, Leeroy Stone. Si tu ne l'agresses pas, t'as rien à craindre de lui, il n'est pas proche des autres Seraphs. Y'a également Samuel Radulphe, un Nephil comme nous. Et probablement d'autres. Le mieux c'est de les éviter, parce qu'ouvrir un Kekkaï dans la FAC, c'est un sacré paquet d'emmerde qui s'annonce."

    Je suis presque sûr qu'à chaque Kekkaï ouvert dans ce bâtiment, c'est une dizaine de contractants piégés dedans, mais qui d'un commun accord de survie, reste planqués dans leurs chiottes, leurs salles ou la BU, dans le seule but de ne pas se retrouver en mêlée générale ou en plein Battle Royal. Donc, on se contente d'attendre sur place, et d'attendre que le premier malin qui a croisé une Ombre, la finisse pour fermer son Kekkaï et nous laisser espérer qu'aucun type ne nous a repéré et nous tombera dessus plus tard.
  C'est joyeux, la FAC. Vraiment. Et lui, il a de la chance d'être tombé sur un type de son camp, sinon Kyu aurait déjà gagné un peu d'énergie contractante. Juste un peu, cela dit. Si la date du contrat et la puissance importaient sur la quantité d'énergie qu'on offre à notre mort.

"Pour ta seconde question... Ça dépend, je dirais. Leeroy est un Seraph neutre, il veut juste continuer sa vie. Sinon, ouvertement, nous sommes en guerre avec eux. Croiser un Seraph, c'est risquer de mourir, dans l'immédiat ou plus tard."

    Un Seraph faible, ou manipulable. Pacifiste ou non. Pourra très bien jouer le brave gentil gars devant nous. Et balancer notre nom, notre taf, notre description au QG Seraph dans l'heure. Et le lendemain, on se retrouve traqué par une bande de cons massacreurs. La voie du pacifisme est aussi fausse et suicidaire que n'importe quel autre voie. La seule qui tienne la route, c'est celle de la victoire. Plus de Seraphs. Plus de guerre. Plus de morts. En tout cas dues aux Seraphs. Restera toujours les Ombres. Normalement.

"Je me doute que participer à une guerre sans raison, ça fait pas plaisir. En réalité, quand un contractant meurt, son énergie va au chat de l'autre camp. C'est ça la base de la guerre. Energie égale contrat, contrat égale vœu. Si certains se contentent de ça, et de vouloir garder leurs pouvoirs par envies personnelles pour participer à la guerre... T'as bien vu que si t'avais été Seraph je t'aurais pas fait de cadeau. Moi c'est plus par sécurité. Certains sont soi-disant pacifiste. Mais personne ne le reste indéfiniment d'après moi. Et le jour où le pacifiste que j'ai laissé en vie, décidera de me faire la peau, ou bien le jour où il tuera un de mes camarades, je m'en voudrait. Alors je prend plus de risques."

    C'était assez clair. Mais je ne doute pas que l'idée du pacifisme et de la simple élimination d'Ombre, ça charmait souvent les nouveaux. Et malheureusement la seule chose qui peut faire changer d'avis, c'est un baptême du feu en bonne et due forme.
  Une épreuve qu'il appréciera tout autant que sa roulade devant l'Ombre probablement.

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MessageSujet: Re: [Rue de la Fac] Leçon 1 : Arrêter d'être nul [Terminé]   [Rue de la Fac] Leçon 1 : Arrêter d'être nul [Terminé] Icon_minitimeLun 27 Fév 2017 - 19:41
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Death sentence

FEAT REKOR MASTAH


« Y'en a quelques uns oui. Toi, moi, je connais également un Seraph, Leeroy Stone. »

… Une minute. Leeroy ? Mon boyfriend de la pool party ?! Merde. Putain. Putain de merde. Sapristi.
J’avais pas pu m’empêcher de penser à un potentiel affrontement entre nous deux. Une sorte de conflit forcé par le destin. J’étais… clairement pas prêt.
Mais mon interlocuteur était visiblement bien informé, rayant de la liste ce Seraph de la liste de menaces imminentes. Cela dit, j’avais pas revu Leeroy depuis la fête. Moi qui comptais le retrouver d’une manière random, c’était raté.
Par contre, je note ici le nom d’un poto-de-fortune-on-sait-jamais : Samuel Radulphe. Connais pas. Et je doute vraiment qu’on fasse connaissance à la fac, vu que je devais faire profil bas. Éviter les contractants. Pas de Kekkaï.

Punaaaaise. Tu la sens Robert, cette pression qui s’est abattue en deux secondes sur moi ?!

« Sinon, ouvertement, nous sommes en guerre avec eux. Croiser un Seraph, c'est risquer de mourir, dans l'immédiat ou plus tard. »

C’était bien ce que je pensais.



Putain.

Donc ça voulait dire que là où j’allais, c’était un peu une sorte d’embrigadement, d’engagement pour l’armée ? Du coup, les morts et disparitions aléatoires étaient pas seulement dues aux Ombres… mais aussi aux contractants ?
J’aurais dû m’en douter. Les humains sont prêts à tout pour affirmer leur domination, une fois qu’ils possèdent un quelconque avantage. Et je vois bien Bey derrière, confortablement installé depuis son canapé divin, s’en foutre totalement. Les Seraphs et les Nephils pourraient très bien s’entretuer jusqu’à frôler l’extinction, tout ce qui lui importait, c’était la mort des Ombres.
Y avait trop de paramètres qui allaient pas dans trop de choses. J’avais dû m’immobiliser un bref instant pour que Monsieur Veroth ajoute :

« Je me doute que participer à une guerre sans raison, ça fait pas plaisir. En réalité, quand un contractant meurt, son énergie va au chat de l'autre camp. »

Encore mieux. Pour nos ambitions personnelles, fallait qu’on massacre des gens qu’on connaissait pas. Et d’ailleurs, y avait un autre chat ? C’était pour une raison aussi débile, le conflit entre deux clans ?
Excès de mépris momentané. Si les Seraphs et les Nephils étaient pas en guerre, y aurait pas eu nettement moins d’Ombres ? Ils auraient pas pu essayer de s’entraider pour éradiquer les Ombres de la surface de la Terre, si c’était vraiment leur objectif ? Nooon. Bien sûr que non. C’était que la partie émergée de l’iceberg. Fallait par la même occasion dépouiller le camp rival.

Tu sais Robert, je pensais quelque part que je pourrais utiliser mon pouvoir pour faire le bien. Même pas pour me donner bonne conscience ou chercher une sorte de reconnaissance sociale. Je pouvais plus me permettre ça. Juste de… J’en sais rien. Me sentir capable de faire quelque chose d’utile, pour une fois.
J’aurais jamais dû accepter ce contrat.

« T'as bien vu que si t'avais été Seraph je t'aurais pas fait de cadeau. Moi c'est plus par sécurité. Certains sont soi-disant pacifiste. Mais personne ne le reste indéfiniment d'après moi. Et le jour où le pacifiste que j'ai laissé en vie, décidera de me faire la peau, ou bien le jour où il tuera un de mes camarades, je m'en voudrait. Alors je prend plus de risques. »

… « Personne ne reste éternellement gentil », hein ? C’était presque forcé, avec du recul. J’avais limite l’impression que les gens n’apprenaient jamais de leurs erreurs... ou de l’Histoire, de manière plus globale.
Je ne te ferai pas l’affront de parler des guerres mondiales Robert, c’est vu et revu – même si ces exemples illustreraient parfaitement la situation. Simplement, en situation de survie, c’était comme si… on perdait notre nature. « Moi ou lui ». Étonnant ça, vu que je savais même pas si on pouvait encore être considérés comme des Humains. Pire encore : on serait prêt à abandonner toutes nos certitudes dans la valeur de la vie pour plus de sécurité. Ce genre de troc pour éviter de potentielles représailles. Pour garantir un semblant de paix.

Est-ce que j’étais prêt à faire de même ?

J’en savais rien. J’en sais rien.

Warren… J’ai tout fait pour essayer de sauver sa vie. Et j’y suis même pas arrivé. Alors comment je peux me permettre d’imaginer mettre un terme à celle de quelqu’un d’autre ?
Il… Il devait forcément y avoir une autre solution. Quelque chose au-delà du "kill or be killed".

De toute façon, c’était trop tard pour revenir en arrière. J’avais d’abord besoin du strict minimum pour survivre contre une Ombre avant de me poser des questions sur les Seraphs, alors je devais suivre ce prof. Il était le seul qui pouvait m’aider maintenant. Qu’il ait les mains sales ou non.

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