Ronce Française:

Samantha avait regardé durant le reste de la semaine ce que l'on disait sur le restaurant la Ronce Francaise. La première chose qui la rassura, c'était que les prix étaient abordables. C'était parfait, surtout qu'elle comptait payer deux repas... Les autres avis, donné sur internet, étaient mitigés. La nourriture n'étaient pas mauvaise, mais les gens critiquaient les environs parfois houleux et le fait que le soir, il y avait parfois des voix qui haussaient dans le bar. Heureusement, c'était jeudi midi, et rien ne risquait d'arriver.

Samantha avait quitté son travail et prit les transports publiques avant de finir le bout à pied. Elle restait dans les grandes rues, plus propre et moins dangereuse que le reste du quartier sud. Elle avait mit un t-shirt couvrant et un long pantalon. Elle avait prit le sac le plus miteux qu'elle avait. Ainsi, elle espérait éviter d'attirer le regard. Elle arriva finalement au restaurant qui était agréable à l’œil et propre. C'était plaisant. Elle signala avoir réservé et qu'elle attendait l'arrivée de son invité pour commander. Elle espérait que l'on ne ferait pas de problème si un sans-abri venait manger et si il gardait son masque...

Samantha attendait tranquillement. Elle était arrivé un peu en avance et réfléchissait un peu à sa rencontre avec William. Elle avait regardé rapidement sur le net mais n'avait pas trouvé de maladie qui correspondait à ses symptômes et qui n'était pas mortel... Elle aurait aimé trouver une solution. Elle regardait de temps en temps l'entrée, prête à se lever pour saluer gentiment l'invité

Je suis allé une seule fois dans ce restaurant. Quand j'étais encore... Normal, j'y étais allé une fois. Dans mon souvenir, l'endroit était pas mal, pour un resto dans le quartier sud.
J'arrive au niveau de la ruelle, et j'aperçois Samantha assise à une table, en train de regarder autour d'elle. Je lui fais signe de la main, et arrive enfin au niveau de la table, où je prends place en face d'elle.

- Samantha ! Heureux de vous revoir ! Comment allez vous ?

Ça me fait plaisir de la revoir. J'ai attendu ce jeudi avec impatience, et je n'ai pas mangé hier : je remplis mon estomac aujourd'hui !
Seul bémol au tableau : mon masque. Après avoir sévèrement morflé tout récemment face à une ombre, j'ai pris quelques coups et mon masque s'est déformé, ce qui coupe ma vison en deux, la fente du masque pour l’œil gauche s'étant en partie refermé.

Samantha le salua aussi, souriante.

- "Je vais très bien et vous?" dit-elle avant de voir que le masque était un peu endommagé "William, tout va bien? Est-ce que l'on vous a agressé?"

Samantha était inquiète. Elle avait déjà entendu des histoires de groupes de jeunes adultes qui, pour se faire un petit moment d'adrénaline, partaient s'en prendre à des sans-abris pour les molester voire pire. Ils savaient bien que jamais les SDF ne porteraient plainte et que personnes ne s'inquiétait pour eux. C'était tragique, même si Samantha allait avec William à la police, on lui rirait probablement au nez.

Le serveur arriva et leur donna les cartes pour commander. En même temps, Samantha demanda immédiatement une carafe d'eau. Les plats n'étaient pas extrêmement nombreux, mais ils semblaient de qualité.

- "Comme je vous ai dis la dernière fois, je vous offre ce que vous voulez. C'est la moindre des choses"

Je secoue la tête face à sa question inquiète. Bien sûr que tout vas bien. Tout vas toujours bien.

- Un petit accident, rien de grave.

Rien de grave... C'est quand même bien chiant d'avoir qu'une seule partie de sa vision.
De la cuisine française ! A, la France... La gastronomie, la tour Eiffel, la gastronomie, le Louvre, la gastronomie, l'arc de triomphe, et puis, la gastronomie, et aussi, les nephils tarés qui vous tirent dessus leur contrat à peine passé ! Sacré David...
Le serveur m'a jeté un drôle de regard, mais à part ça, on me fout la paix. J’acquiesce à la phrase de Samantha et la remercie, puis me plonge dans le menu. Qu'est ce que je vais pouvoir manger ? Ça fait un bail que je suis pas allé au resto. Trop cher. Alors... Je m'en fous, moi... Tant que je mange...

- N'importe, commandez pour moi. Quoi de nouveau depuis la dernière fois ?

Une fois rassurée, Samantha se concentra sur les menus. Elle n'était pas suffisamment aventurière pour tester les choses les plus exotiques tels les escargots et les grenouilles et se rabattit plutôt sur un boeuf bourguignon accompagné de tagliatelle. Elle n'avait jamais gouté à ça, mais elle savait que c'était de la viande plus ou moins normale. Elle fit signe au serveurs qu'ils avaient choisi et prit la même chose pour William.

- "J'espère que ca vous va" dit-elle en souriant "Pour moi, rien de chamboulant... Je continues mon travail avec mon supérieur un brin agaçant et je continue mon travail de bénévolat qui devient un peu dur en ce moment. Mais je garde espoir, on m'a dit que je faisais quand même bien ce travail là"

On leur apporta la carafe et du pain. Samantha but un peu

- "D'un côté personnel, pas grand chose non plus. J'ai une vie plutôt calme. Et vous William? Comment c'est passé cette semaine?"

Parfait, parfait. Je contemple mon bœuf bourguignon, tandis que j'écoute Samantha résumer sa semaine. Rien de bien nouveau. Et moi, ce qui m'est arrivé ? Résumons... Je me suis fais éclater par une ombre et est révélé l'existence des ombres à un seraph, me suis promené dans un théâtre en ruine, est fais une rencontre bizarre à la cascade, celle d'une petite fille... Spécial... Quoi d'autre... Quelques bastons... Bref...

- Et bien... Assez vide. Rien de bien méchant.

Je souris sous mon masque, et le soulève légèrement pour commencer à attaquer mon bœuf.

- "Par rapport à la pièce de théâtre que je vous avais promis. Je n'ai pas eu le temps de m'y atteler. J'ai fait vite fait quelques recherches, mais j'ai pas pu aller dans une librairie. Et puis, j'y connais pas grand chose. Je pensais vous acheter du Shakespear, j'ai vu beaucoup de recommandation pour Hamlet. Mais peut-être que vous l'avez déjà lu"

Samantha sourit gentiment. Elle était bien plus détendue que le samedi précédent, probablement car l'environnement paraissait plus sûr. Le bœuf bourguignon arriva rapidement et c'était tant mieux car la jeune femme avait faim. Elle lui souhaita bon appétit avant d'attaquer sa viande.

- "William, peut-être que vous trouverez ma question triviale mais, est-ce que vous avez des personnes avec qui vous vous entendez bien? Des amis ou des connaissances? " dit-elle en souriant, avant d'ajouter rapidement "Je dis pas ça car je doutes que vous soyez capable d'en avoir. Au contraire, vous êtes quelqu'un de posé et sympathique alors je m'étonnais"

Samantha était un peu inquiète de le vexer ou de le blesser à nouveau. Elle était simplement intéressée d'en savoir plus sur son interlocuteur, ses connaissance et contacts. Peut-être que les gens étaient repoussés par l'accoutrement de William, mais elle ne pouvait croire qu'il n'ait personne.

- Laissez, pour la pièce de théâtre. C'est pas grave, ne vous donnez pas tant de mal pour moi. Oui, sinon, j'ai déjà lu Hamlet...

Je repose mes couverts, laissant mon bœuf à moitié dévoré. J'ai plus très faim. Ou je sais pas. C'est bizarre. Peut-être parce que je suis Seraph. Ou pas.

- Des... Amis ? Alors... Laissez moi réfléchir...

Aleister ? Nous plus frères de douleur qu'amis. Et vus les regards qu'il me lance parfois, je pense qu'il m'en veut. Un peu. J'sais pas.
Mario ? Je l'ai croisé une fois... "Ami", c'est beaucoup dire. Norella Yewtree ? Je ne l'ai pas revus. Hmmm... C4 ? Moui, je sais pas si je peux trop dire que c'est mon ami. Jiludia ? Oui, peut-être. 'tain, j'sais pas... Et si elle veut les rencontrer ? Ho, non, ça vas pas être possible...

- Hmmm... Votre question n'est pas trivial, du tout, du tout. J'ai... Des connaissances, oui. Enfin, pas vraiment des amis. Des gens que je connais, comme ça.

Je souris à la question qui prends forme dans ma tête.

- Dîtes, Samantha... Si vous pouviez faire un vœu, vous souhaiteriez quoi ?

Samantha le regarda. Peut-être ne souhaitait-t'-il simplement pas parler des gens qu'il connaissait. Il est vrai qu'ils avaient peut-être eut des ennuis avec la loi. Par exemple, ils auraient pu vendre de la drogue ou cambrioler des gens. Tant que ça n'incluait pas le meurtre, la jeune femme pourrait fermer les yeux et ne pas juger ce que faisait William et ses amis pour survivre.

- "Ne vous en faîtes pas. Je ne suis pas de la police donc peu importe ce que vous me direz sur vos connaissances. Mais ce qui est le plus important c'est que ces gens vous soutiennent et ne vous embarque pas dans trop de choses illégales"

Samantha continuait à manger son boeuf tranquillement. Elle remarqua que William ne mangeait plus. Peut-être était-ce trop gros comme repas pour lui. Elle demandera un doggy bag pour qu'il puisse le prendre jusqu'à son 'chez-lui'.

William lui posa une question qui la fit sourire. Faire un voeu, c'était une idée amusante à imaginer et elle l'avait déjà posée entre amis.

- "Si je n'avais qu'un seul voeu, ça serait de pouvoir aider les gens mal et déprimé, ainsi que les gens dans le besoin. Après tout, c'est la seule chose qui apportera un sentiment de bonheur" dit-elle en souriant "Et vous William?"

Je fixai un instant Samantha, les yeux ronds. Des choses trop illégales ?

- Ho non, ça n'est pas ce que vous croyez ! Je ne fais pas de trafic, ou de truc dans le genre. C'est juste que je connais quelques personnes, mais que ce ne sont pas mes amis pour autant.

J'écoute passionnément la réponse de Samantha à ma question : aider les autres. Ça ne m'étonne pas d'elle. Je ne l'ai vus que deux fois, et il me semble déjà la connaître mieux que si nous étions amis de longue date.

- Vous seriez prêt à mourir, pour un autre, pas vrai ? Permettez que je vous donne un conseil : ne donnez pas trop de vous même. Parce que vous ne pourrez pas toujours continué avec ce qu'il vous reste.

Ho, oui, et mon vœu ! Cette question ! C'est évident ! Je voudrais... Huuuu...

- Je ne sais pas trop ce que je souhaiterai. Hmmm... Retrouvez mon ancien état. Peut-être. Je ne sais pas, en fait. Je ne sais pas ce que je veux...

Samantha sourit, c'était gentil de la part de William de s'inquiéter pour sa propre santé. Mais elle n'était pas encore à ses limites. Elle pouvait donner encore plus, et le café était là pour la soutenir. Sans compter que les petites siestes au travail aidaient énormément.

- "Si l'autre est quelqu'un d'innocent, oui. Je pourrais mourir sans hésiter. Mais je vous remercie de votre conseil. Ne vous inquiétez pas, je sais m'occuper de moi de temps en temps. Je vais faire du sport, de la natation, pour me maintenir en forme et je prends le temps de m'occuper de mes cheveux en regardant un petit feuilleton sur mon ordinateur. J'ai encore beaucoup à donner avant de ne plus rien avoir" dit-elle, sûre d'elle "De toute façon, je ne pourrais pas profiter de pauses. Ca ne me repose pas vraiment"

Samantha hocha la tête. C'est vrai que ce n'était pas simple de choisir un voeu, surtout quand on devait vouloir plein de chose comme William. Que demander quand tout nous manque.

- "Je comprends. Il y a beaucoup de chose que vous pourriez souhaiter. Est-ce que je pourrais vous aider à réaliser vos souhaits? Ou du moins vous aider à trouver ce que vous aimeriez. Comme ça, on fait d'une pierre deux coups"

William était quelqu'un de très agréable. Bien loin des idées que Samantha s'était faite sur les sans-abris quand elle était plus jeune. Il y avait une sorte de familiarité ou du moins de facilité dans leur dialogue. Ça faisait beaucoup de bien à Samantha, de voir quelqu'un et d'espérer pouvoir l'aider.

Je l'ai faîtes sourire. Ça me fait plaisir. Ceci dit, les paroles qui suivent m'inquiète : j'ai peur qu'elle ne prenne pas mon conseil au sérieux. Je ne peux pas décider pour elle...

- Je ne peux que vous donner des conseils. Prenez quand même soin de vous.

Je recommence à manger, prêtant une oreille attentive à sa phrase suivante.

- Samantha, je vous l'ai déjà dit : ne vous donnez pas trop de mal pour moi. Pour l'instant, la plus grande aide que vous ayez pus m'apporter, c'était en devenant mon amie.

Je la fixe alors un instant, et mon regard est sincère quand je prononce ses mots.
"Amie".

- "Je vous l'ai dit, je prends soin de moi de temps en temps"

Samantha fut touchée par la dernière phrase de William. Il la considérait comme une amie, ce qui était un cadeau immense pour la jeune femme. Elle eut un grand sourire, se sentant extrêmement heureuse d'avoir réussi à se faire ami d'un homme qui semblait souffrir tant.

- "Comment pouvait-t'-il en être autrement que de devenir amis? Vous êtes sincère et gentil. Vous savez écouter et partager votre vie. Sachez que pour moi aussi vous êtes un ami"

Samantha souriait encore, toute contente, en finissant son plat. Il est vrai que William avait tout pour être un ami. Mais la jeune femme n'avait pas dans son habitude de laisser un ami dans un état pareil. Elle allait parfois aider ses amis pour des choses mineures, mais quand quelqu'un était vraiment dans la mouise, elle devait se retenir pour ne pas aller aider la personne de force.

- "Même si vous me dîtes qu'être votre amie soit la plus grande aide que je puisse vous faire, j'aimerais quand même vous aider. Je n'ai pas la place chez moi pour vous accueillir et je m'en excuse. Mais il doit bien y avoir quelque chose que je puisse faire pour vous faciliter la vie?"

Peut-être avait-t'-il un coin privilégié dans le quartier sud que Samantha pouvait aider à améliorer ou peut-être lui apporter des légumes frais de temps en temps ou n'importe.

J'ai un petit rire nerveux en entendant sa réponse. C'est qu'elle insiste ! Et pourtant, je n'ai besoin de rien ! Sur ces pensées, je passe négligemment un doigt sur le renflement d'où se trouvait la fente pour mon œil dans mon masque, et là, je me dis que finalement, si, j'ai besoin de quelque chose.
J'ai une petite hésitation, puis je lui réponds.

- Et bien... Si vous insistez... Un nouveau masque et un chapeau, et puis, une trousse à pharmacie, voilà tout ce dont j'aurai besoin. Je ne veux pas vous gêner outre mesure.

Et puis, ça me poserait aussi quelques problèmes avec les seraphs.

- Tant que j'y suis, vous pourriez me donner votre numéro ? Je n'ai pas de téléphone mais...

En fait si, j'en ai un, sauf que ce n'est pas le mien, et que la ligne est maintenant coupé...

- Mais je pourrais me débrouiller pour avoir accès à un portable. Je ne volerai personne, je vous rassure...

Je demanderai à un copain seraph.
Comme quoi, en fait, si, j'ai des amis.

Samantha lui sourit. C'est vrai qu'elle insistait peut-être un peu trop. Elle s'était un peu trop accrochée à l'envie de lui rendre le moral et de le sauver. Mais, il accepta finalement une aide. C'était positif même si Samantha avait l'impression de lui avoir forcé la main. Elle l'écouta. Ce n'était vraiment pas grand chose ce qu'il demandait et elle allait pouvoir lui fournir cela sans grand problème. Il lui demanda aussi son numéro qu'elle écrivit sur un morceau de papier

- "N'hésitez pas à m'appeler, je ferais de mon mieux pour vous aider. Je m'occuperais de vous fournir votre nouveau masque, votre chapeau et de quoi vous soigner"

Samantha réfléchissait déjà à ce qu'elle acheterait. Il la rassura qu'il ne volerait pas de téléphone pour la contacter. C'était très positif.

- "Je vous remercie de ne voler personne pour cela" dit-elle en souriant "Comment pourrais-je vous prévenir quand j'aurais acheté ce qu'il vous faut?"

En même temps, Samantha finissait son boeuf bourguignon. C'était une nourriture plutôt bonne, elle devait l'admettre.

- "Est-ce que je peux aller déposer les affaires à un endroit que vous seul connaissez ou est-ce que vous me prévenez quand vous avez un téléphone portable et on discutera sur le moment?"

Je hoche la tête quand elle accepte, et récupère le bout de papier, que j'enfonce dans la poche de mon manteau. Je me sens plus léger, tout à coups. Ce bout de papier représente beaucoup de chose, pour moi, maintenant.
Je me replonge dans mon assiette, et termine de manger. C'était bon. Tiens ?
C'est étrange. J'ai trouvé ça bon. Ça fais bizarre de prendre plaisir à quelque chose. C'est un genre de renouveau. Ou je raconte n'importe quoi. Est-ce que j'essaye de me convaincre de vivre ? J'ai l'impression d'avoir déjà eut cette discussion ridicule avec moi même. Je sais déjà ce que je vais finir par penser. De toute manière, on finis toujours par continuer à vivre.

- Hrmm... Et bien... En fait, oui, j'ai une "cache" sous un pont, où je range quelques affaires à moi. Pour ce qui est de me prévenir... Que diriez vous de nous revoir bientôt ? Pour faire le point ? Discuter ?...

En réalité, je ne sais pas. Ça fait beaucoup de temps que je n'ai pas tissé de vrais liens d'amitié. Je ne sais pas vraiment comment m'y prendre...
Paraît que c'est toujours comme ça, quand on a vus son monde basculé une fois. Qu'est ce que ça doit être pour ceux qui l'ont vus basculer deux fois...

Samantha l'écouta. Il avait un endroit où se reposer, cachée. C'était positif. C'était un endroit où elle pourrait probablement le trouver sans grande difficulté et lui déposer quelques affaires de temps en temps. Mais il proposa alors qu'ils se revoient. Ca serait avec grand plaisir. Elle réfléchit un moment. Elle ne risquerait pas d'avoir beaucoup de temps pendant cette semaine et la suivante. Mais après ça, elle pourrait probablement venir sans problème à la cache avec les affaires qu'il souhaitait.

Ce temps d'attente lui permettrait aussi d'acheter les habits sans se mettre sur la paille. Elle comptait lui acheter un manteau et un chapeau de bonne qualité. Elle voulait aussi lui fournir un trousse de soin complète, ainsi que rajouter quelques trucs en plus. Ça faisait un bien fou à Samantha d'aider quelqu'un et de voir l'effet de cette aide.

- "Vous m'indiquerez l'endroit où vous vous reposer que je puisse si jamais venir déposer quelques affaires. Pour le fait de se revoir, je ne pourrais pas venir avant deux semaines je le crains. Mon chef direct a beau me laisser sortir de temps en temps, ça reste un connard. Donc, je pourrais que le Week-end de la semaine prochaine. Le samedi, l'après-midi, je m'occuperais de faire une animation dans un centre pour jeune dépressif, mais le dimanche, je suis libre toute la journée" dit-elle en souriant. Elle ajouta "Je peux venir sans problème au quartier Sud. C'est une zone bien moins effrayante que ce que je pensais. Selon ce que certains disait, on aurait pu croire que c'était Bagdad ici"

Samantha remarqua qu'il réussit à finir son assiette. Elle était toute contente que le repas lui plaise. Elle demanda à William

- "Est-ce que vous voulez un verre de vin ou un dessert? Si vous prenez un verre, j'en prends un bien entendu. De plus, je comptais prendre de toute façon un dessert"

Samantha héla un serveur qui se dirigea vers eux pour prendre leur commande. La jeune femme regarda son ami, pour savoir si il comptait prendre quelque chose lui aussi.

Je ris légèrement à la remarque de Samantha sur les patrons.

- Oui, je sais, il paraît qu'ils sont tous comme ça.

Tiens, un centre pour dépressif ?

- Quel genre d'animation ?

Et bien, en voyant l'implication de la personne en face de moi, je me dit que moi aussi, je pourrai faire de même. Peut-être pourrais-je lui apporter mon aide ?... Non, ne rêvons pas. Je ne peux décemment pas voir des gens. Pas avec... Ca.
Bagdad, hein ?... Et bien, ça dépends vus du point de vue de qui. Ceci dit, certains endroits sont vraiment mal famés. J'ai l'impression qu'elle dit ça pour se rassurer ou pour me rassurer moi. Je repousse mon assiette et réponds à Samantha.

- Non, merci, je ne prendrai rien. Hmmm, pour l'endroit où je me "repose", je ne sais pas si on peut vraiment dire que c'est là où je... Dors. J'ai juste une cache là bas.

Je lui fis un signe de tête amical pour la remercier de sa sollicitude. Oui, ça, j'ai le droit de dire merci.

- "Je me débarrasserais de mon boss si je le pouvais" dit-elle amusée, avant de rapidement préciser "Pas l'éliminer. Je veux dire, être indépendante"

Samantha craignait que ses propos soient mal interprété. Jamais elle n'oserait enlever la vie à un être humain. Elle n'était pas spécialement contre la peine de mort, mais uniquement dans des cas très spécifique. Surtout, avec la peine capitale, ce n'était pas elle qui éliminait le condamner. En légitime défense, elle utiliserait des moyens non-létaux. C'est pour ça qu'elle ne porte pas de pistolet sur elle. Ça, et le fait qu'elle ne veut pas prendre de risque avec la police.

- "Ce n'est pas des animations théatrales. Et le terme animation est peut-être un peu exagéré. C'est surtout tenir un stand de divertissement pour éviter que les personnes dans ce centre se sentent abandonnés. Je m'occuperais d'un stand de jeu de plateau ou de carte, je sais plus exactement. Mais c'est un moment où des gens externes peuvent venir sans problème. Par exemple, les amis du jeune homme interné ou la famille. Du moins, c'est ce qui est dit sur le papier. Je pense en réalité que ça sera surtout les animateurs et le personnel soignant qui joueront avec les jeunes dépressifs" dit-elle en réponse à sa question sur le type d'animation qu'elle ferait

William ne souhaitait pas de dessert. Samantha commanda donc un mille-feuille ainsi que l'addition. Elle allait probablement arriver en retard à son travail, mais ce n'est pas grave. Elle pourra se rattraper et au pire elle se fera gronder par son boss. Le serveur apporta ce qu'elle avait demandé et la jeune femme paya cash.

- "Juste un endroit où vous déposez vos affaires? C'est utile. Il n'y a pas un risque que l'on vous vole votre cache?" dit-elle en attaquant son dessert "Mais alors le dimanche de la semaine prochaine vous convient-t'-il? Et où est-ce que nous pourrions nous rencontrer?"

Samantha sourit. Elle aimait beaucoup ce dessert qu'elle mangea rapidement.

- "Dans tout les cas, si vous ne pouvez pas déterminer pour le moment, vous avez mon numéro et pourrez me contacter pour préciser le lieu et l'heure"

Je souris quand Samantha fais un léger lapsus.

- Je comprends bien ce que vous voulez dire.

Je ne l'imagine pas du tout tué quelqu'un. En fait, je ne l'imagine même pas faire du mal à quelqu'un. C'est une personne fondamentalement loyale. Si elle était recruté, je suis sûr qu'elle passerait son temps à traquer les ombres et à protéger les déprimés. Ce genre de vie est malheureusement difficile à tenir.
Je hoche la tête quand elle parle de son centre : je visualise assez bien l'endroit. Malheureusement, ce genre de choses sont communes : des jeunes abandonnés par leur famill : je n'en ai que trop vus. Et, maintenant que cela m'arrive, je ne saisis que trop tard ce qu'ils ont du ressentir.
Je continue à penser ainsi, mélancolique, tout en observant Samantha manger.

- Hmmm... Il y a toujours un risque qu'on me vole. Mais, il est minime. Pour ce qui est du rendez vous, dimanche, parfait, et... Heu... Où souhaitez vous aller ?... Je n'ai pas d'idée.

Enfin, dans le quartier sud, non. Il n'y a pas d'endroit sécuritaire et qui se prête à ce genre de discussion.

- Hé bien... Oui, dans ce cas, je vous contacterai, si il y a un changement... Une impossibilité... Voilà.

Sur ces mots, je me lève : pour ma part, j'ai terminé. Je jette un regard interrogateur à Samantha : quelque chose à ajouter ?...

Samantha finit doucement son dessert. C'était avec plaisir qu'elle engloutit le tout. William ne savait pas où ils pourraient se rencontrer le dimanche. Elle réfléchit un moment, ne connaissant pas vraiment le quartier Sud.

- "Et bien, et si vous me présentiez un endroit que vous aimez particulièrement dans le quartier Sud? De sorte que je vous connaisse un peu mieux. En échange, je vous présenterais une fois un endroit qui me plait" dit-elle en souriant gentiment "Je prendrais de quoi me défendre. Mais je vous fais confiance"

Samantha se leva en même temps que William qui confirma qu'il l’appellerait si jamais il y avait un imprévu.

- "Très bien, c'est avec plaisir que je vous revois dimanche midi prochain. On se retrouve ici et vous m'emmenez à l'endroit qui vous plait dans le quartier Sud"

Samantha pensait que William l’emmènerait dans un endroit pas trop dangereux, et qu'en l'accompagnant elle ne risquait pas grand chose. Dans le doute, elle prendrait quand même ses affaires de protections et ne prendrait aucune valeur sur elle. Elle lui fit signe puis partit de son côté, rentrant chez elle et impatiente de rencontrer à nouveau William. C'était quelqu'un qu'elle appréciait beaucoup et qu'elle pouvait considéré comme un bon ami.

[Samantha quitte le RP. Rendez-vous dans plusieurs jours pour la suite ]

Je hoche la tête : bonne idée.

- Et bien... Soit, d'accord : rendez vous ici, et je vous montrerai un endroit que j'aime beaucoup. Et vous me montrerez vous même, un peu plus tard, un endroit qui vous plaît !

Je suis joyeux, à cette idée : cela représente deux rencontres en plus, au moins.
Je salue Samantha de la main, alors que nous nous séparons : j'ai un bon feeling, sur ces deux rencontres à venir. Mais en même temps...
En même temps, j'ai peur de quelque chose. Je ne saurai trop dire quoi. Je suis troublé.
Je hausse les épaules : ça ne doit pas être très important.
Je reprends mon chemin : cette journée vas être consacré à la chasse à l'ombre. Encore une. Pourtant, c'est une journée différente.
Je me demande ce que vas faire Samantha, après ce rendez vous.
Travailler, probablement. Vivre. C'est ce que font la plupart des gens.
Mais est-ce que les Seraphs vivent ?...
[William Ling quitte le RP, merci Samantha ! A dans 4 jours ]