Hahahahahahaha !
Foolie. Foolie.
Hahahahahahaha !
Tiens, comment un oiseau perdu s'est il retrouvé sur les bords du lac du condor ? Endroit dangeureux pour un poussin sans défense.
Hahahahahahaha !
Sans défense ? Pas vraiment.
Une légère brume. Un venderdi soir. Une ballade. Symphony est sortit de la ville. Au loin, derrière la vieille muraille visible depuis l'étang, on entends les jeunes du quartier étudiant qui font la noce jusqu'à minuit.
Hahahahahahaha... Haaaaa...
Tiens, il y a des gens, ici.

- Hé ! Hé ! Hé ho ! Salut vous ! C'quoi vos noms ?

On dis que les noms sont les reflets des âmes.
Mon nom est Symphony. Et ceci est mon chant du Cygne.

Une présence… deux présences, humaines, qui se rapprochent. Une qui demande un nom, une autre qui lui réponds, qui parle de s’amuser, de jouer… Mais pourquoi ces deux voix me paraissent-elles inquiétantes ? Le ton, la voix ? Difficile à dire, mais je n’ai pas survécu jusqu’ici en me montrant imprudente. Alors je m’arrête, me tiens sur mes gardes, attend, regarde ces 2 silhouettes que je devine tout juste. Et je réponds, très simplement.

-« Je m’apelle Lystra, et vous ? »

La question est adressée à la première voix, celle qui ne n’est pas encore présentée.

-« Vous venez profiter du calme du lac ? »

Une nouvelle question, innocente, mais porteuse de la force de mon pouvoir passif. Paranoïa peut-être, mais au moins j’aurai une indication sur les intentions de cette première voix, au moins.

Spoiler:

Les silhouettes de rapprochent une à une. Je me demande ce qui se passe ? Un échange de cocaïne entre deux gangs ? Pourtant de mon point de vue, j'ai bien l'impression que les ombres qui s'approchent l'une de l'autre au loin ont des traits féminins. Je saute de mon banc pour me mettre debout. La tête songeuse, je commence ma marche pour rejoindre l'autre côté du bord. Non pas que je sois pressée nullement. En revanche, je suis curieuse. C'est indéniable. Avec un peu de chance, je vais assister à un drame ?

*Diantre, ce serait trop beau pour être vrai.* Me convainquais-je d'une façon ou d'une autre.

Il ne fallait pas rêver, ce n'est pas en me promenant en pleine nuit que je vais avoir la chance d'assister à quelque chose qui ressemble à une pièce de théâtre. Mais bon aller voir ne coûte rien, j'imagine.

La première voix, qui s’est rapproché de moi au point de devenir parfaitement visible, semble vouloir profiter du calme du lac, mais parle juste après de jouer, en écho à la deuxième voix, Elizabeth. Et jouer à quoi… à qui s’endort en premier ? Et je ne peux manquer de voir, à cette distance, que les deux demoiselles sont comme en garde, comme prête à se sauter dessus… à me sauter dessus. Je recule de quelques pas, pour me donner de l’espace, me donner le temps de me réfugier dans un kekkai s’il le faut, me donner l’espace de me battre sinon.

-« Nous semblons toutes parfaitement réveillées, alors dis-moi… tu comptes nous aider à dormir… tu comptes nous attaquer pour cela ? »

La cible de ma question est cette fois cette Elizabeth. Et je suis prête : mon arme m’attend à la lisière de mon âme, mes mains prêtes à l’accueillir, et un kekkai attend juste derrière. Soit j’ai été parano depuis le début, soit une sévère bagarre va commencer d’une seconde à l’autre.

Je jette un regard à Lystra. Elle pense la même chose que moi. Cette fille est folle.

- T'es folle !

Et en un instant, Symphony fais apparaître sa dague dans sa main qu'elle projette d'un mouvement sec vers Elizabeth.
Le temps semble se figer. Symphony plisse les yeux. La dague file dans les airs : on dirait un épluche patate courbé, au manche de bois, dont l'un des côté est brossé de fils éparses, comme un pinceau : la lame épluche patate, quand à elle, est composé d'une lame principale et d'un trou dans lequel l'air s’engouffre, causant un sifflement dans le vent : la pointe est raide, comme celle d'un burin, pour travailler la pierre : c'est un instrument d'artiste. Mais les artistes sont tous fous.

Une réponse trop honnête que pour être fausse, teinté d’une bonne dose de folie en prime, mais pourtant c’est la première voix qui attaque, avec une arme matérialisée, une sorte de petit couteau qu’elle lance sur la voix numéro deux, qui l’intercepte… en matérialisant une longue chaine. Deux contractants, un peu trop portés sur l’offensive. Mais de quels camps ? Question vaguement secondaire, c’est mes réflexes de défenses qui prennent le pas en premier : un bond en arrière m’éloigne de quelques mètres des deux opposants, un fusil long vient se loger entre mes mains, déjà prêtes à l’accueillir, et un kekkai nous isole du reste du monde, question de prudence. Ensuite, savoir sur qui tirer.

-« De quelle faction es-tu, seraph ou nephil ? »

Je me suis tournée vers la lanceuse de couteau pour cette première question, avant de me tourner vers Elizabeth.

-« Et toi, tu es seraph ou nephil ? »

Comme ça, et à moins qu’ils ne tentent de mentir ou de refuser de répondre, je serai fixée. En attendant je recule encore un peu, le fusil tendu dans la direction des deux demoiselles et prête à tirer sur la première qui me donnera la mauvaise réponse.

Hahahahaha. Seraph ou Nephil ? Méchant ou gentil ? Tel est la question !

- Et ton frère ? Seraph !

L'insulter est une chose bien puérile à faire et typique de la folle en présence. L'autre, quant à elle...
L'autre se jette sur Symphony. Celle-ci voit le coup venir une fraction de seconde avant, et n'a aucun mal à l'esquiver, du fait de son hypersensibilité. En un bond, elle se retrouve hors de la zone de frappe de Elizabeth.
Tsst... J'attendais mieux de sa part. Je garde un oeil sur celle-qui-pose les questions, avec sa bayonette... A coup sûr c'est une nephil ! Haaa, et puis merde hein, çà en fera plus pour moi !
Bleu.
Si je fais un pas par là... Puis un autre ici... Mon surin est revenu dans ma main gauche... Je contourne Elizabeth en un mouvement rapide, et me place de manière à avoir un rempart entre elle et le fusil de Lystra... Et là... J'attaque !
Et là, Symphony donne un coup de couteau, raide, pour traverser Eliz'abeille de part en part.

- TU VAS MOURIIIIR HAHAHAAHAHAHAHAHAHA !

Oui, c'est un rire démoniaque. Avec un petit bruit de fond bleu.

Une seraph, et une nephil, toutes les deux un peu timbrées… non pas si timbrée que ça, cheveux bleus s’est très bien positionnée pour ne pas être dans ma ligne de mire. Je me déplace sur le côté afin d’essayer d’obtenir un angle, mais le plus facile serait…

-« Maria »

Juste un murmure à peine audible, et déjà la petite se matérialise à mes coté, épée en main.

-« Cheveux bleus, vise ses jambes. »

Un autre murmure, à peine plus fort, et la petite s’élance, contournant Elizabeth pour frapper de son épée les rotules de Symphony. Je sais que c’est un risque de l’envoyer, ça l’est à chaque fois, mais si le coup porte, cette seraph devrait être plus facile à toucher une fois à genoux.

Et elle m'embrasse...
Et elle me tue.
Et elle me plante.
Et elle me déchire.
Non.
La lame apparaît dans ma main, et tendis que ses lèvres joignent les miennes, j'enfonce le couteau là où je peux. Puis je le retire, lentement, et je la fixe. Et je souris. Toujours, nos langues se touchent. Tu crois que je ne sais pas ce que tu es en train de faire ? Prends. Prends. Je suis Symphony. Je suis libre. LIBRE !
Je ne sens brusquement plus mes rotules. La petite me les a explosés, je l'ai vue du coin de l’œil. Elle a son épée dans la main, et me regarde. Mes jambes pissent le sang, de ce que je ressens. Ouais, je ne tiens plus debout. Pour assurer ma prise, je remonte ma lame et la plante dans son épaule, pour l'utiliser comme levier. Le baiser continue. La vie s'échappe de moi. Je la sens passer dans sa gorge. Prends, prends, ma belle. Tout est pour toi. Ma folie. Ma vie. Mon génie. Symphony.
Le baiser dure encore, et j'ai les idées plus claires. Je vois les trois Symphony. La folle, moi, et la dernière. Celle qui a toujours été là. On la nomme parfois rêve, sub-conscient, espoir, mais moi... Moi...
Je préfère Musique.
La folle aussi me regarde. Elle, c'est la personnalité, le génie, la création. L'inconscient. C'est ma petite musique de nuit. Mon... Pinceau. Je me rends compte maintenant que nous nous battions pour la possession de ce stupide corps. Mais je suis libre. C'est ce que j'ai demandé à Kyu. Libre. Moi, je suis Symphony. Nous sommes Symphony. Il est trop tard... Nous n'avons pas su évoluer assez pour atteindre l’apothéose. C'eut été beau. Mais peut-être que...
Je ressers le baiser. Prends moi, mon Elizabeth, ma Masseria. Ma traumatisée, ma folle, ma vie. Prends tout ce que j'ai. Je vais mourir, mais je m'en fous. Les deux autres Symphony me regardent et sourient. L'auditorium hurle. Beaucoup de bruit. La machine à rêve déraille. Le mur se brise. La baie vitré explose. Dans le building, les étages s'éteignent, un à un. Je suis libre. Enfin, je me libère du baiser. Je me raccroche à elle comme à une bouée. Tout est partis. Mais le dernier souffle... Est là. Je suis Symphony, et je suis libre. Je lui souris une dernière fois.

- Je suis Symphony. Ceci est mon chant du Cygne.

Le souffle part, et, tandis que je m'écrase à terre, je craque l’allumette. La mèche est allumée, les fusées vont partir.
Boum.
L'explosion m'a parcouru la poitrine, arrachant mon dernier souffle de vie. Et ma folie. Car ma folie est expressionniste, et ceci est mon oeuvre d'art. Les fusées partent en tout sens, arrachant l'écharpe qui les cachait. A en voir le nombre, on se demande comment j'ai réussi à les cacher. Mais je suis folle. Ceci est mon oeuvre. Les missiles partent en tout sens, les uns repoussant les tueurs de mon corps, les autres partent vers le ciel, montant haut, toujours plus haut. Si haut... Et enfin, ils atteignent l'endroit éthérée, et explose.
Dans le ciel, mon portrait flotte un instant, comme un mirage, puis disparaît en un instant. La vie est un clin d’œil.
Je suis Symphony, et je suis morte.

Spoiler:

Le combat...fut relativement bref. Il n'y avait rien eut d'extraordinaire si ce n'est qu'il était évident que c'était des contractants de faction opposé qui se battait dans un kekkaï dont j'avais été comprise à l'intérieur

*Il n'y a plus qu'à patienter dans le noir que la personne dissipe son kekkai...* Songeais-je tranquillement et ennuyé.

C'est que j'ai assisté à la scène et les feux d'artifices étaient largement voyant. En somme, je devais me cacher plus largement et donc de détourner mes yeux de l'apothéose du spectacle. C'était avec un certain regret mais surtout avec un manque de choix que je me cachais derrière un tronc d'arbre.

A partir du moment où j'ignore qui est Nephil et qui est Seraph, il m'est difficile de rejoindre les victorieux. Je ne suis pas éprise des risques, à moins que cela soit divertissant. Dans le cas présent, mon humeur las ne m'autorisait nullement à prendre un risque. J'avais tout de même remarqué plusieurs choses qui avait attiré mon attention. La première était que l'un des opposants utilisaient une sorte d'invocation d'enfant. Certainement un pédophile qui a souhaité avoir un enfant sous ses ordres ? Diantre que sais-je... La seconde, c'est que l'autre opposante a embrassé la cible. Quelque peu particulier comme moyen d'attaque. Franchement peu pratique. Je suis la première à le savoir puisque mon pouvoir s'utilise de la même façon.

Et celle qui s'est faite tuée... Peu importe, elle est morte. Bref, je patiente tout naturellement derrière mon tronc d'arbre, espérant voir la barrière devant moi s'effondrer rapidement pour prendre la fuite.

Subitement, le combat… parti complètement de travers, enfin façon de parler. Les 2 combattantes s’embrassèrent, plutôt étrange, sauf que ce baiser donnait l’impression de vider la seraph de sa force. D’abord ça, ensuite une explosion de feu d’artifice sortant d’on ne savait où… puis un pur déchainement de violence, une véritable explosion de folie violente de la part de la nephil, qui réduisit littéralement en pulpe la tête de la seraph. Lystra n’était pas spécialement sensible, mais là… Enfin au moins cela réglait le combat, il allait maintenant falloir s’en aller. Lystra dissipa son arme et invocation, et se dirigea à pas prudent vers la nephil couverte de sang et… d’autres composants corporels, provenant de la tête de sa victime. Et une fois la nephil calmée, façon de parler, Lystra dissipa son kekkai et l’accompagna là où elle désirait aller pur effacer les traces du combat, que ce soit chez elle ou au QG.

[Lystra quitte le RP, désolé du retard ^^; ]

Après quelques secondes, le kekkaï se dissipa. Les deux contractants avaient semble-t-il confirmé leur meurtre... Très amusant. J'ignore qui est qui, et par prudence, je décide donc de ne pas les engager directement. Ainsi, je m'en vais, avec comme seul compagnie, la mise en scène dont j'avais été spectatrice tournant en boucle dans ma tête. Diantre, je ne connais pas l'histoire et j'ai simplement vu l'action. C'est pour moi un tue-plaisir. Enfin, au moins je suis en vie. Ainsi, je m'en vais, avec grâce pour rentrer chez moi, sans même confirmer le corps tombé, qui de toute façon ne devait pas être important. Un contractant qui meurt aussi facilement, n'est jamais important.

[Hrp : Fin du rp pour moi x) ]