Siège de B.I.E

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Merde, il est mort. C'est à cause de moi qu'on en est arrivé là ? Il est mort par ma faute ? Non ! Je ne m'étais jamais porté garrant pour ce type-là ! Il n'avait qu'à être plus prudent ! Bordel... Il serait toujours là si je ne lui avais pas présenté cet homme. Mais, c'était lui qui m'avais demandé de le faire ! C'était lui tout seul qui l'avais voulu ! Bien fait pour lui !

*Merde...*
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Il y a quatre mois de cela, Glen m'avait chargé de lui dégoter un nouveau fournisseur d'arme, comme quoi son précedent ravitailleur avait subit un 'accident'. Ce vieillard avait un don pour me faire flipper et pour couronner le tout il m'avait également prédit que j'allais subir un 'accident' si jamais je ne faisais pas le travail.

Bordel, je n'aurais jamais dû accepter le premier boulot qu'il m'avais offert, maintenant je ne peux plus me détacher de lui.

- On ne quitte pas ce millieu aussi facilement que ça. Qu'il me répétait à longueur de journée.

Mais dans quoi est-ce que je me suis fourré...

La voiture dans laquelle j'étais installé s'arrêta et le conducteur tourna son visage vers moi puis m'adressa la parôle.

- On y est, Mike. Fait gaffe à ce que tu dit à partir de maintenant. On est sur un territoire ennemi désormais. Et il n'y a personne pour nous couvrir.

Je suis sensé répondre quoi à ça ? Qu'est-ce que tu veux dire par territoire ennemi ? On est en plein centre-ville ! Je viens ici chaque jours pour m'acheter de la bouffe ! Et Comment ça 'couvrir', il va y avoir une fusillade ici ? J'ai jamais signé pour ça !

Je soupire, je reste silencieux et je plonge mon regarde droit dans le sien. Je ne voulais pas passer pour un idiot, alors je me taisais et hochais simplement de la tête pour lui répondre.

- Bien, suis moi.

Il déscendit du véhicule puis j'en fis de même. Je continuai de marcher lentement derrière lui, le regard rivé vers le sol, tout en gardant constamment un bout de sa tenu militaire noire dans mon champs de vision. Je soupira à l'idée que j'allais me retrouver encore plus enfoncé dans les emmerdes après cette rencontre puis reléva ma tête vers la chevelure noire qui bougait au gré du vent devant moi. Je pouvais distinguer une partie du cache oeil de Jake entre ses cheveux même si elle était bien cachée par leurs couleur sombre.

*Je me demande bien comment il a perdu son oeil.*

J'étais amusé par la sérénité qui s'était installé en moi aussi vite. C'est à en croire que j'étais plus habitué à ma situation actuel que je ne le pensais.

Jake s'arrêta devant un gigantesque batiment dont la moitié de la surface était faite en verre et sur lequel était marqué les initials B.I.E. Je freina mes pas à mon tour, puis dirigea mon regard vers les personnes qui se tenaient devant l'entrée.

Ce n'était pas à moi de leurs adresser la parôle. Je devais seulement me taire et attendre que la situation se régle d'elle même.

- Nous avons un rendez-vous Katherine Beauchamps.

Il leurs adressa la parôle avec un sourire confiant bien marqué sur le visage, qui donnait l'impression qu'il avait fait ça toute sa vie. On pouvait facilement distinguer le professionnel et l'amateur.

Siège de B.I.E

Après un court échange entre Jake et une jeune femme aux allures officiels, cette dernière ainsi que les deux vigiles qui étaient postés à l'entrée de la société nous raccompagnèrent jusqu'à une sorte de garage gigantesque ou reposaient une bonne dizaine de camions.

-Veuillez me suivre, s'il vous plait.

On n'aurais pas dit que c'était des gangsters vu la politesse dont ils faisait preuve.... Mais, d'ailleurs est ce que ce sont des gangster ? Peut-être qu'ils n'en rien avoir avec les affaires louche qu'entretien leurs supérieur, et peut-être même qu'ils ne sont pas du tout au courant de ces activités dans ce domaine-là.

Mes hypothéses furent toutes balayée d'un seul coup une fois qu'on avaient franchit la porte d'entré du garage. Notre guide était partie activer une sorte de mécanisme qui avait fait déscendre un monte-charge. Une fois arrivé à notre niveau, on pouvait distinguer dessus une table de poker dans laquelle jouaient quatre personnes plus un dernier faisant office de croupier.

Je resta bouche bec devant la scéne, moi qui n'avais point de repère dans ce millieu, je n'avais aucun moyen pour savoir si un tel spectacle était normal ou non. Qui plus est, je reconnaissais l'une de ces personnes qui jouait aux cartes, c'était le type avec qui on devait avoir un rendez-vous d'affaire.

*On l'avais bien prévenu de notre arrivé, non ?*

A côté de moi, Jake afficha un large sourire amusé et marmona juste assez fort pour que je sois le seul à l'entendre.

- Elle sait s'amuser, notre nouvelle fournisseuse d'arme.

Nous restâme sur place, jusqu'à ce que le monte-charge ait fini sa descente. Après quoi, la voix d'un des quatre joueurs s'éleva dans le large espace tandis que les autres semblaient se renfrogner à notre vue.

Une fois que la voix de Katherine s'était tus, celle de Jake s'éleva à son tour. Pendant ce temps-là, je restais à côté de lui sans faire de mouvement inutile.

- Effectivement, nous parlons bien de la même chose. Et nous ne somme définitivement pas vos petits clients habituels. Si vous nous satisfaisez, ça ne m'étonnerais pas que votre établissement double ses effectifs dans les prochaines années qui suivent. Mais, bien sûr, si vous voulez que cet arrangement dûre aussi longtemps, il va falloir vous montrer à la hauteur des attentes du boss. Dite moi, pourquoi ne pas commencer par nous montrer la marchandise ?

Siège de B.I.E

Je dirigea mes yeux vers le visage des deux individu qui discutaient entre eux à tour de rôle et essayé de capter ne serait-ce qu'un début de filon de ce qu'il se disaient. En vain. Je n'étais définitivement pas à ma place ici.

- Voyons messieurs ! Je suis habitués aux menaces, les Colombiens sont biens meilleurs pour ça, il faudra en trouver des plus originales. *elle rit* Je vous pensait plus gentlemen quand j'ai vus pour qui vous bossiez, mais bon si vous voulez voir le stock c'est par là.

*C'était une menace ça ?*

Je suppose que je n'étais pas assez adapté à ce millieu-ci pour déceler toutes les subtilités de leur échange. Pourtant, j'étais assez fier de mon large éventail de menace et d'intimidation. Je vais devoir ajouter celle-là à mon registre !

Bon ! Je devrais bien ouvrir mes oreilles et faire attention à chaque mot échangé durant cette discussion, c'est pour ça que je suis là après tout ! Pour m'assurer que le rendez-vous se déroule sans accro. Et il y a aussi le côté instructive de la chose. En savoir plus sur ce domaine allait m'être utile pour de futurs affaires liées au marché des armes.

A ma gauche, Jake portait toujours le même sourire arrogant sur son visage tout en projetant son regard droit dans celui de Katherine. Cette dernière accepta immédiatement de satisfaire la demande de Jake et nous demanda de la suivre vers une zone plus engouffrée dans le hangar.

Elle se mit à nous présenter, un à un, chaque types d'armes qu'elle pouvait nous fournir. Tous pouvaient nous être servis dans cinq jours, selon elle. Pratique, pour les gangsters assoiffés de sang.

- OH ! j'ai faillis oublié ! Je dispose aussi de deux apaches qui, pour des raisons pratiques ne sont pas ici. *Elle tira une bouffée* Alors cela vous convient-il?

*Des lances missiles ? Elle as bien dit lances missiles ?*

Je jeta un rapide coup d'oeil vers l'expression de Jake et remarqua que cette dernière était toujours figée sur son large sourire.

*Ah, non... C'est normal en fait ! Les lances missiles, c'est commes les petits pains ! On peux se les acheter partout, juste comme ça !*

Une fois que Katherine avait fini son monologue. Jake riat sans se ménager pendant une bonne poignée de secondes puis lui rétroqua sur un ton enjoué.

- Des apaches dites-vous ? Haha. Je peux comprendre que vos amis les Colombiens en aient besoin pour se livrer leur guerre, mais que voulez vous qu'on en fasse, nous ? Haha. Votre sens de l'humour est très plaisant, madame.

Il marqua un court silence pour repris la parôle en arborant un regard plus froid et en prenant un ton plus ferme.

- Vous croyiez que vos jouets allaient nous intimider, madame ? Si c'est le cas alors vous vous trompez grandement sur notre compte. Prenez vous en à un membre des White Crow et vous en subirez de lourdes conséquences, ma-da-me. Maintenant, nous aimerions discuter de semi-automatiques dont nos hommes pourraient se servir, si vous le voulez bien.

Siège de B.I.E

Alors que Katherine répondait sans peine aux menaces de Jake ce dernier gardait toujours son regard rivé dans sa direction tout en affichant une expression impassible sur son visage. Tandis qu'à côté de lui, moi j'étais toujours aussi perdu, et le regard interrogateur que j'avais en penetrant ce batiment n'avait pas changé d'un brun.

Jake se permit de répondre aux offensives de la fournisseuse d'arme tandis que moi je m'interrogai sur la raison qui avait poussée cette dernière à poser son regard sur moi aussi explicitement.

- Il faut savoir s'adapter au client, madame. On n'étripe pas les poussins avec un couteau de boucher.

Katherine ignora sa remarque puis lui tourna du dos afin de quitter le hangar, sûrement qu'elle allait boire son thé, comme elle l'avais dit elle-même. Elle posséde un bien drôle de planning cette femme-là, un étrange sens des priorité aussi.

Jake se diriga ensuite vers le bloc-note qui lui avait été présenté pour y marquer sa commande. Je pus distinguer les mots qu'il y écrivait en jettant un coup d'oeil par dessus son épaule.

"- 50 Ak-12
- 35 Winchester 1300
- 15 SVD
- 5 M72 LAW"

Une sacré commande. Il comptait partir en guerre ?

Une fois sa commande passé, Jake et moi sortâme du batiment puis nous nous séparame à la sortie du batiment sans s'échanger le moindre mot. Tel était la relation qu'il y avait entre nous. On ne se disait que le strict nécessaire. Le reste était soit pour se saluer soit par pur politesse.

Mon agence se trouvait à quelques ruelles d'ici; alors j'avais décida de faire le trajet à pied plutôt que de prendre un taxi.

Sur ma route, mon téléphone sonna en affichant un numéro inconnu. Je décrocha.

- Bonjour Mr Law. Je suis Albert le majordome de Madame Beauchamps, faites comme si j’étais votre contact. Je serais bref, Madame Beauchamps n’a pas pu s’empêcher de remarquer que vous n’étiez pas à votre place chez Mr Glen aussi elle vous enverra un courtier avec une lettre chez vous pour vous aider. Ne vous inquiétez pas de cet appel, le réseau de l’immeuble est privé et tout appareil d’écoute est en black-out dans ce souterrain. Sur ce à plus tard Mr Law.

*Hmm ? Etrange... C'était pour ça, le regard de tout à l'heure ?*

- Euh... Je... D'accord... Merci de me prévenir.

En arrivant à mon agence, je retrouva une lettre venant de la part de Katherine comme me l'avait prédit le dénommé Albert. Je l'ouvris pour en lire le contenu.

"Mr Law

Ce que je vous propose est très simple: je suis entrée là ou je ne peux sortir, vous aussi. J'eusse espéré commercer avec des gens biens élevés mais l'entrevue de cette après midi m'as prouvé le contraire. Cependant, j'ai cru remarqué que vous étiez gêné voire même perdus lors de ce rendez-vous, aussi je vous propose de venir me voir lorsque le besoin s'en fait sentir pour que l'on voit comment régler notre petit problème.

Au plaisir.

Katherine"

Drôle de lettre... Pourquoi ne leurs avait-elle pas tout simplement refusé la marchandise lors de l'entretien ? Hmmm... En vérité, je pouvais trouver plus d'une d'une raison cappable de l'inciter à prendre cette décision. Mais, je n'avais nul besoin de m'étaler sur le sujet. Elle m'offrait son aide alors que je n'en avais aucune utilité. De mon côté, je gérais très bien mes affaires avec Glen, il se montrait parfois trop collant, mais il me payait bien. De plus, je n'ai aucunement l'intention d'accepter le support venant de la part d'une inconnue.... Seulement, j'allais tout de même garder son numéro à portée de main. Peut-être qu'un jours viendra ou mon avis changerais...