Siège de B.I.E.

Moi qui croyait que je pouvais m'en sortir seul face aux menaces de mort constantes de Glen, les derniers évènements que j'avais vécu me prouvérent aisément le contraire. Je risquais d'y laisser la peau si je continuais sur cette voie. Pourtant, je croyais dur comme fer que mes conpétence à elles seuls allaient me permettre de gérer cette bande de racaille. Et pourtant me voilà, devant la société de Katherine Beauchamps, la fournisseuse d'arme de Glen que je lui avait moi même dégoté il y a quatre mois de cela. Bien sûr, toute ces affaires ont lieu dans l'ombre, personne, mis-à part les habitants du côté sombre de la ville n'était au courant de cette relation que partagaient ces deux groupes. Et encore moins de personnes sont au courant de l'animosité qu'ils se partagent depuis le premier jours de leur colaboration. Une guerre froide menacait chaque jours d'imploser et d'emporter avec elle une grande partie du trafic de drogue installé dans la ville. Mais, chaqu'un des deux parties concernés par cette lutte savait qu'il y aurait plus de dégats que de bénéfice à la fin d'une tel bataille. C'est pour cela, que leur hostilité son mis en pause et qu'ils font chaqu'un en sorte de ne pas se laisser emporter par leur frénésie.

Et au milieu de tout cela, il y a moi, un détéctive privé qui a gagné la confiance des deux parties et qui s'acharne comme il peut pour survivre dans ce milieu. Je ne pouvais renier le fait que je regrettais d'y avoir mis les pieds, cela m'apprendra à chercher à faire entrer de la tune à tout prix. Je vais devoir me calmer un peu, une fois que cette histoire sera fini. Mais, pour l'instant, je devais mettre à profit mes relations afin de m'en sortir. Une relation qui durent depuis six mois du côté de Glen, et une autre avec Kathernie qui ne commencera que maintenant

Je posa mon regard sur les initials qui étaient marqués sur le grand batiment : «B.I.E.». Je me demande bien ce que cela voulait dire... C'était la deuxiéme fois que je me retrouvais ici et pourtant ce n'était que la première fois que je m'interogeais à ce sujet-là. Me sentais-je plus à l'aise que la dernière fois ? Non, tout au contraire même, j'ai pour habitude de laisser filer les petits détails lorsque je suis en mode décontracté, tandis que je veille à ne rien laisser passer quand je suis stressé. Et à en croire les tremblements de mes mains, je suis spécialement angoissé en ce moment.

J'inspire une grande bouffée d'air puis l'expire l'instant suivant. Après quoi, je me pointe devant la porte d'entrée puis la franchis pour atterir devant une sorte de secretaire installée derrière son bureau. Là même femme que la dernière fois. Elle devait tremper dans ce millieu-ci depuis un bon moment pour avoir pu garder son poste aussi longtemps.

- Bonjour, je suis là pour rencontrer madame Katherine Beauchamps, pouvez-vous s'il vous plait lui dire que Mike Law aimerait lui parler, merci.

Voilà une bonne chose de faite. Maintenant, il ne me restait plus qu'à attendre qu'on me guide jusqu'à elle. L'attente sera longue, je le sens, très très longue même. Et cette maudite impression que les flics pourraient me tomber dessus à chaque moment ne veux pas me quitter. Bordel, bordel de merde, arrête de flipper espèce de tapette.

Siège de B.I.E.

Lentement, je releva ma main jusqu'à la partie supérieur de mon crâne afin de masser la petite bosse qui s'y trouvait. Le viellard que j'avais rencontré la veille m'avait sérieusement amoché avec sa bêche, mais heureusement, une fois tout le sang avait été nettoyé, plus aucune trace n'était visible. A moins, bien sûr, d'examiner longuement le haut de ma tête, il était totalment impossible de distinguer ma blessure.

Je fini par retirer mes doigts de ma chevelure et me diriger vers un coin de la piéce pour m'asseoir sur une des chaises présentes puis y patienter. Comme m'y avait gentiment invité la secrétaire.

[...]

Une dizaine de minutes plus tard, un homme répondant au nom d'Albert m'appela afin que je le rejoigne dans le bureau de Katherine. J'arriva bien vite sur les lieux et m'installa sur l'une des chaises qui se trouvaient devant le bureau. Après un petit discours explicatif sur la raison de l'absence de sa cheffe, le vielle homme me demanda si je voulais boire quelque chose.

- Bordel. Lachais-je pour moi-même.

Je devrais peut-être rentrer chez moi. Après tout, que pouvait elle faire pour moi ? Et Surtout, pourquoi m'aiderait-elle moi ?

Mon regard se baissa au niveau de ma main gauche, entre mes doigts se tenait un dossier jaunâtre regroupant un grand nombre de feuilles qui lui donnaient une taille plutôt imposante. Il faisait facilement quinze, voire vingt centimètres de largeur. Mon esprit était absorbé par ce dossier pendant que ma bouche s'ouvrit machinalement.

- Non merci, je ne veux rien.

Le silence s'installa dans la pièce après cette réplique. Je patienta silencieusement malgrès mes doutes et appréhensions. Car je savais que je me trouvais dans une position de faiblesse, rester ici ou sortir n'allait rien changer à la donne. Peu importe qui, peu importe comment ni pourquoi, ma vie allait être fauchée au moindre faux pas. Alors si je voulais rester en vie, je ne devais pas me montrer hésitant. J'avais choisis la voie de la rébellion, je devrais donc continuer sur ce chemin jusqu'au bout.

[...]

Trois heures plus tard... TROIS putain d'heures, merde ! Et ce n'est que maintenant, qu'elle arrive. Et pour me dire quoi ?

- Bonjour ?

Oui, j'avais bien entendu.

- Bonjour ?!!

Elle était clairement entrain de se foutre de ma gueule.

- C'est tout ce que vous avez à me dire ? Bonjour ? Vous n'avez pas d'excuse dans votre dictionnaire ou quoi ?

On reconnaissait bien là les symptômes du suicidaire. Acharnement verbal, expression colérique et surtout, l'ignorance compléte des formules de respect envers une personne qui pouvait le tuer en claquant des doigts. On tenaient bien là un homme au bord du gouffre.