- Magasin de luxe:
L'un des magasins de vêtements pour femme qui longe la rue commerçante. Il est réputé pour y faire des robes de hautes qualités pour toutes les occasions.
C'était un après-midi parmi tant d'autres, mais il serait suivi par une soirée exceptionnelle. Julien venait de recevoir une avance sur son nouveau travail au noir et lui avait confié une belle somme d'argent avec l'injonction de se trouver une robe pour se faire belle. Il l'emmenait quelque part. C'était une surprise. Lenna était aussi excitée qu'une enfant, et papillonnait déjà à l'idée d'un tête à tête hors de l'appartement avec
lui. Cela faisait si longtemps...
Son sourire ne quittait pas ses lèvres, tandis qu'elle entra dans l'un des magasins de la rue. Il y avait longtemps qu'elle n'avait pas non plus fait de shopping. Elle avait l'impression d'avoir vécu sur pause pendant ces quatre années. Elle surveillait son fiancé de près, guettant la moindre tendance suicidaire. Aucune ombre ne lui tournait autour, et elle y veillerait avec acharnement.
Deux robes retinrent son attention et elle fila en cabine pour les essayer. C'est ce moment que choisi son pouvoir pour se manifester, comme s'il avait prévu le coup de la dissimuler aux regards. Une voix jaillit dans sa tête, comme provenant d'outre-tombe.
Sortir... Sortir... Quelqu'un m'entend ?Elle fit tomber le cintre qu'elle tenait, en portant la main à son front. Elle poussa un cri de surprise en voyant son image dans le miroir quand elle releva la tête. Une spirale verte brillait sur son front, tandis que deux autres entouraient ses yeux. Un éclat vert se reflétait dans le miroir. Une marque. La marque des Seraph dont on lui avait parlé.
Fais moi sortir !Elle grimaça de douleur, comme si on lui avait cogné l'intérieur du crâne violemment. Elle chuchota pour parler à son interlocuteur.
Il y a quelqu'un ? Où êtes vous ?Il n'y avait pas de porte. Rien d'où faire sortir qui que ce soit. Pas non plus de chat bizarre. Alors qu'est-ce que c'était ? Devenait-elle folle ? Entendait-elle des voix ?
Pauvre idiote, je suis mort, tu ne peux pas me voir.Un courant d'air la fit frissonner et elle regarda autour d'elle attendant cette manifestation. Mort ?
C'est alors qu'elle remarqua que le rideau qui séparait les cabines était entrebâillé. Si son reflet vert était arrivé jusqu'à côté... Elle referma vivement le morceau de tissu, tentant de calmer les battements de son coeur qui s'affolait.
Elle se faisait des films c'était tout. Elle était surmenée en ce moment. Aucun mort ne lui avait parlé. Les morts sont silencieux, tout le monde le sait. Mais dans ce cas pourquoi sa marque seraph s'était-elle activée?