Magasin "La Poudrière"

Samedi matin, c'était un jour à forte chaleur tout ce qu'il y avait de plus normal en cette saison d'été. Un vent agréable souflait dans les ruelles du quartier Est tandis qu'un soleil aride martyrisait intensément la partie supérieur de mon crâne de par ses lueurs. Marchant au grès de mes pas, je faisais de mon mieux pour ne pas me perdre dans ce petit coin de la ville que je ne visitais que très rarement. Mes affaires avaient pour habitude d'être localisées au Sud, c'était un fait. Et le travailleur acharné que j'étais n'avait que très peu d'occasion pour sortir rendre visite à ses connaissances. Du coup, dès que j'avais le moindre petit jours de libre, j'en profitais soit pour renouer mes anciens liens, soit pour m'en créer de nouveaux. Et cette fois-ci, c'était dans le but de réaliser le premier objectif que j'avais quitté mon agence.

Essouflé par la vivacité des rayons de soleil tappant droit sur ma tête, j'accélera ma marche en espérant arriver au plus vite à ma destination. D'un regard mièvre, je remarqua au loin un batiment bicolor qui attira mon attention. Je libéra un soupire tandis que mon corps, entièrement mouillé de sueur, atteignait finalement son but.

Je plaqua hasardement ma main contre la première portière qui venait à ma portée puis l'ouvris violemment en usant de toutes mes forces. De toutes manières, je savais que les deux entrées menaient là où je souhais être.

- Arf... C4 !! De l'eau, au secours ! Lachais-je d'un ton épuisé tout en soupirant.

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Je continuais à me noyer sur place dans ma veste imbibée par mes sueurs froide alors que mes jambes titubaient rapidement jusqu'au comptoir. Une fois arrivé sur place, je m'y accouda sans réserve pour finalement remarquer que j'étais entré dans la partie "farce et attrape" du magasin. Examinant la piéce du regard, je parvenais à trouver sans mal la petite silhouette de ma connaissance qui était sur le point de gagner l'arrière de la boutique. Quelques instants plus tard, le petit bonhomme était de retour et me tendais une bouteille de soda tout en me présentant des excuses.

- Ah, merci, tu me sauve la vie, l'ami. Dis-je toujours essoufflé tout en récupérant la bouteille et la ramenant jusqu'à mes lévres.

Alors que mon corps se réhydratait en eau, j'étais comme coupé du reste du monde. Ne songeant qu'à une seul chose, les gouttelettes revigorantes du liquide qui ruisselait dans ma gorge. Le son de cloche venait tout juste de retentir, mais je n'y prêta pas plus d'attention que cela. Je continuais toujours à boire au moment où la voix enthousiaste d'une gamine avait retentit dans le magasin. Au vu de sa voix et de ses mots, je ne lui aurais pas donné plus de quatorze ans.

Je laissa en paix la petite fillette le temps qu'elle finisse sa crise d'epilepsie tranquillement pour au final ne lui rétorquer qu'au moment où elle avait pris conscience de ma présence.

- Non, ça ne va pas du tout. Ca ne va plus depuis le moment où tu as ouvert la bouche. Mais je t'en prie. Fait comme chez-toi, petite.

Je détourna ensuite mon attention vers C4 qui se trouvait de l'autre côté du comptoir. Lui adressant la parôle sur un ton plus amical.

- Ca arrive souvent de te faire agresser comme ça par les enfants du quartier ?

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L'alarme sur patte que représentait cette petite brunette avait enfin céssées de me déchirer les timpans avec ses cordes vocales. Elle avait décidée de partir un peu plus loin pour chercher ce dont elle avait besoin. C'est alors que je posais la bouteille de soda à moitié vide sur le comptoir que quelque chose avait fait tilt en moi. La petite peste venait juste de demander un pétard faisant le même bruit qu'un coup de feu, mais pourquoi ? Avec une demande aussi précise, il devait bien y avoir une raison derrière. La première hyphothése était qu'elle avait gueulée la première chose qui lui était venu à l'esprit sans même y réfléchir et qu'en vérité elle voulait juste un pétard quelquonce. Plausible, au vu du personnage auquel on avait affaire.

C4 m'adressa la parole en commentant mes derniers mots, ma réponse fut un simple regard dans sa direction et hochement de la tête en signe de négation.

- Non, je suis juste venu pour te parler. Enfin, il est vrai que j'ai deux mots à te passer au sujet d'une affaire, mais ce n'est pas vraiment le meilleur moment pour ça.

Un nouvel hurlement s'éleva à ma droite. Mon corps se tourna instantanément en réaction à cette agression sonore pour faire face à la petite fillette qui venait tout juste de crier. La jeune fille semblait s'acharner à vouloir un objet faisant le même bruit qu'un coup de feu. Sa requête titilla ma curiosité, j'allais essayer de révéler ses intentions au grand jour. Mais, je n'allais pas me montrer directe dans mon approche. Ce genre de comportement avait pour résultat d'attirer plus de mensonge que de vérité.

- Cherche mieux. Et si tu ne trouve pas, pourquoi ne pas t'acheter un flingue tant que tu y est ? Ca émet le même bruit que des coups de feu et ça tire même des balles en bonus. Lui envoyais-je sur un ton ironique.

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La gamine semblait s'obstiner à vouloir s'acheter un pétard émettant le même son qu'une arme à feu. Et pas un début d'explication ne nous avait été offert, sa bouche ne s'ouvrait que pour hurler des futilités. Elle parlait d'un ami à elle qui était amateur d'armes à feu, ses mots m'avaient soufflés une idée. La raison de sa présence ici pourrait être parce qu'elle souhaitait faire une blague à cet ami-là. Seulement, qu'elle genre de blague inclurait le bruit d'un coup de feu ? Ce fil de pensé ne me menait pas plus loin que ça. Ma seconde hypothése fut que cela était dû à un pari et que son ami lui avoir lancé le défi de trouver un pétard cappable de tromper son ouïe. Un défi qu'elle avait relevé et qu'elle était venu jusqu'ici pour le remporter. Cette idée était plus plausible que la précédente, cependant, pour une raison inconnu, j'étais convaincu que la vérité se trouvait ailleurs. Mon instinct me disait que la réponse était, comme toujours, bien plus conplexe que ce qu'elle semblait être aux premiers à bords et qu'il fallait chercher plus loin pour la retrouver.

Mon regard restait figé sur le visage innocent de la petite fille tandis qu'elle discutait avec C4. Je patientais calmement jusqu'au moment où elle avait finalement réagit à ma proposition. Ses mots n'étaient pas spécialement surprenant en soit, ils étaient juste juste naif. Ne pouvait-elle donc pas comprendre le second degrée ? ...Enfin, à quoi est-ce que je m'attendais de la part d'une petite fille ?

En ce moment précis, j'avais plusieurs idées qui surgissaient dans mon esprit qui pouvaient de satisfaire ses désirs. Il y avait tellement d'objets cappable d'émettre le même bruit qu'un coup de feu que j'en avait au moins trois dans ma tête en ce moment même. Et justement, l'un d'entre eux se trouvait à seulement quelque pas de notre position porté. Juste, de l'autre côté du magasin. Mais, bizzarement, je n'avais aucune envie de lui faire part de mon aide.

Indifférent à ses besoins, mon expression restait impassible jusqu'au moment où elle avait changée de langue et s'était mise à parler en japonais. Un son qui ne m'était pas étranger venait d'atterrir dans mes oreilles. Mes bras se détachérent lentement du comptoir tandis que mon visage se rabaissait légèrement vers la chevelure brune qui se tenait devant moi.

- Russel ? Non, impossible. C'est quoi ton nom, petite ? Et tu veux faire quoi avec ça ? Lui envoyais-je avec une curiosité bien visible.

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C'est moi ou cette gamine, agée d'à peine 13 ans, vient juste de déclarer être la fiancée de Russel ? ...La chaleur a dû avoir plus d'effet sur mes fonctions neuronales que ce que je pensais. Toutefois, j'ai l'impression de l'avoir parfaitement entendu présenter la relation amoureuse qu'elle entretenait avec le vieux détéctive privé. Je peux même faire un flash-back ralentit dans ma tête afin de la ré-entendre l'éppeler lentement et parfaitement.

~~
- Je suis sa fiancée et je m'appelle Liz.
~~

Oui, c'est bien ce que j'ai entendu.

*Pourtant, la dernière fois que je l'ai vu, rien ne laissait paraître qu'il avait ce genre de penchant*

Chaqu'un ses secrets me direz-vous. Ce n'est pas moi qui irais juger les gens sur leurs préférences. Puis, la véracité de ses propos reste à prouver. Pour le moment, tout ce que je vois devant mes yeux, c'est une petite peste qui hurle de toute ses forces pour un oui ou pour un non.

- Ah ouais, fiancée... Rétroquais-je, perplexe.

Une fois ma réaction émise -et ignorée- la fillette s'empressa dès lors de matraquer à nouveau C4 de ses questions stupides. Une discussion sans queue ni tête avait lieu dans cette boutique depuis un bon moment maintenant. Au départ elle voulait un pétard et maintenant un flingue.

*...*

Un flingue ? Holà ! La petite a un peu trop forcée sur la bouteille. Sait-elle au moins ce qu'est une arme ? Si. Elle devrait. Elle en parle depuis le moment où elle a franchit la porte d'entrée. Qui plus est, son ami ami est, d'après ses dires, amateur d'armes à feu, il devrait donc lui avoir donnée un petit cours à leurs sujet. La seule explication logique est donc qu'elle connait le danger que ces engins représentent et qu'elle veux tout de même se les approprier. Une tête brulée en somme. Malheureusement pour elle, un représentant de la loi est présent et ne laissera pas le réglement être transgressé devant ses yeux. Si si, je parle moi.

- Minute papillon. Tu as quel âge ? As-tu ta carte d'identité sur toi ? Je suis navrée de te le dire mais sans ça tu ne peux pas poser les mains sur l'objet de tes désirs.

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Un cri strident m'agressa de nouveau les tympans. Pour la enième fois dans les quinze dernières minutes. Ô, comme je plaignais les gens qui devaient se la coltiner jours et nuit. Une petite pensée envers Russel émergea dans mon esprit à ce moment-là. Je devrais peut-être lui apprendre à bien choisir ses compagnes à celui-là. Cette gamine était indéniablement, objectivement et irréversiblement une peste. Encore pire que Warren. Au-delà de sa voix qui était insuportable, elle me posait également une de ces questions auxquelles je ne pouvais pas répondre. Insuportable, oui, c'était le mot.

- Non, je ne travail pas ici. On peux dire que je suis un agent de sécurité...

Il était hors de question de lui dire que j'étais un détéctive privé. Moins il y avait des gens pour le savoir, mieux je me portais. Imaginez un instant qu'un de mes clients me demande de me rapprocher d'un ami de cette gamine pour lui soutirer des informations. Comment est-ce que je pourrais accomplir ma tâche si cette pimbêche se mettait à hurler sur tout les toits quel métier je pratiquai ? Et dieu sait qu'elle en était cappable. Cette gamine ne devait absolument rien savoir de mon métier. A moins que mon but ne soit que tout le quartier soit mit au courant au sujet de mon affiliation, je devrais omettre cette donnée-là.

Je posa un regard calme sur le visage de C4 avant d'hocher négativement de la tête dans un soupire. Lui signalant par un contact visuel qu'il n'avait pas à intervenir là dedans. Il vallait mieux laisser cette question se faire oublier et passer à autre chose. Ce que la gamine ne tarda pas à faire. Elle extirpa sa carte d'étudiante à partir de son sac à main tout en hurlant de vive voix son mécontentement. Elle disait être âgée de 19 ans. Et puis quoi encore ? Cette gamine devait avoir 14 ans tout au plus. Les papiers qu'elle allait récupérer devaient sûrement être faux.

Je laissa suffisament de temps à C4 pour regarder sa carte puis ensuite, je la récupéra afin de l'examiner à mon tour.

- Laisse moi voir ça...

Aucune trace ne prouvait une quelquonce imitation. C'était vrai. Elle étudiait en fac. Du moins, c'était ce que ce bout de papier disait. Cette gamine ? Une étudiante en fac... ? Bon. Soyons courtois et évitons de laisser une mauvaise impression à une cliente de C4.

- Hum... Oui, tu as raison. Tu as le bon âge pour t'acheter une arme à feu. Cependant, il reste juste un petit probléme. Ce n'est pas une carte d'identité que tu nous a montré. Dis-je, en lui rendant son objet. Pour que tout soit en ordre, il te faut obligatoirement une carte d'identité. Tu comprend, c'est pour le référencement. Pour savoir qui a acheté quoi et quand. N'est-ce pas, C4 ?

Je demanda son avis au maître des lieux. Car après tout, le dernier mot lui appartenait. S'il voulait vendre une arme à une gamine qui se faisait passer pour une adulte, alors ainsi soit-il. Ce n'était pas moi qui allait remettre en cause l'illégalité de ses activité. Ce serait le comble de l'ironie.

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Et bien voilà. L'affaire était réglée. Une gamine âgée au maximum de quatroze ans venait tout juste de s'approprier une arme à feu comme on achéte une friandise chez l'épicier. C'était de l'airsoft certe, mais ça restait tout de même un objet qui pouvait briser des côtes et créer de graves lésions crâniennes. Ca n'avait rien avoir avec les pistolets à eau en somme, rien du tout.

Seulement voilà, le proprio' a parlé. Que puis-je y faire ?

- Effectivement. Répondis-je à la fillette en secouant ma tête de droite à gauche.

Je refusais toujours à y croire. Et peu importait ce qui pouvait bien arriver, je n'y croirais sûrement jamais. Au-delà de son physique très peu convainquant, le mental de cette petite fille n'avait absolument rien à voir avec celui d'une adulte. Plutôt croire à une blague ou à une caméra cachée.

Je détourna rapidement mon visage vers C4 afin de lui demander vite fait.

- Tu est sûr ? Enfin je veux dire, c'est toi qui décide mais, tu as pensé à ce qui allait arriver si quelqu'un venait à être blessé avec ton arme ? La police risque de s'en méler et ça ne va sûrement pas se finir avec une simple amande. Mais bon, après, c'est toi qui vois.

Je dépose finalement mes yeux sur la tête d'ange qui me dévisageait afin de répondre à sa question.

- Aaaaah, oui ! J'avais oublié ! Tu voulais acheter de l'airsoft pour le bruit ! Haha. Non, ça n'a rien avoir les coups de feu d'une arme réel. Mais, tu peux toujours essayer si tu veux. Tu risque d'être déçu par contre. ça fait plus le bruit d'une bouteille qu'on vient juste d'ouvrir plutôt que le son d'une vraie arme à feu.

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C'est là où l'expression 'avoir une dialogue de sourds' prend tout son sens. Déjà, je n'avais absolument aucune idée de ce qu'elle était entrain de me vomir dessus avec son japonais. Puis, d'après la partie anglaise, que je parvenais tant bien que mal à comprendre, elle non plus ne m'avait pas comprise.

- Oui bien sûr, tout de suite.. Tu ne veux pas mon revolver aussi tant qu'on y est ?

Mon ton était clairement sarcastique, mais aucun sourir n'appairaissait sur mes lèvres. J'étais en colére ? Noooon, vous croyez ?

Une idée assez tordue émergea dans mon esprit. Peut-être allais-je regretter plus tard ce que j'étais sur le point de faire. Mais peu importait pour le moment. En l'instant, j'avais une sale gosse qui sous-estimait un peu trop le danger que représentait les armes à feu. Et quelqu'un devait lui apprendre que le monde n'est pas fait de bisounours. J'allais juste lui faire légèrement peur, histoire de lui ôter ses idées stupides. Dans le fond, c'était pour une bonne cause.

Gardant un air calme, j'envoya lentement ma main droite dans mon dos afin de tirer mon colt python de sa cachette. Après quoi, je le déchargea avec aise sur le comptoire puis le tendit à la jeune cliente, le garde-main à l'avant.

- Tiens, cadeau.

J'attendis un petit instant en silence, le temps quelle ait une réaction vis-à-vis de mon offre. Avec la ferme intention d'ignorer ses prochains mots et de resserer ma prise sur le canon si jamais elle avait dans l'idée de tirer l'arme vers elle.

- Sache juste une dernière chose. Cette arme a servi au meurtre d'au moins trois personnes et leur âme guettent celui qui la manie. Dès que tu posera la main dessus, tu portera à ma place cette malédiction. Tu sera alors à ton tour obligée de faire couler le sang des êtres qui te sont chers. Au début, se sera par accident, ensuite par besoin, après par plaisir. Est-tu sûr de vouloir mettre la main sur ce genre d'objet ?

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Mes menaces semblaient avoir fait l'effet inverse que ce qui avait été voulut. Au lieu de prendre peur et de se rétracter, la fillette semblait être devenue encore plus préssée à l'idée de mettre les mains sur l'objet de ses désires.

*Une gamine voulant acheter un flingue, rien que ça.*

Voyant qu'elle n'était point intéressée par mon arme personnelle, je la rangea là où elle devait être. A l'arrière de mon pantalon, sous ma chemise jaune. Je soupira en ouïant une éniéme fois la gamine commander son arme à feu. Cependant, je ne pris pas la peine de lui répondre cette fois-ci. Mon échange avec elle m'avait beaucoup trop fatigué pour Cela. Et ça ne semblait pas faire d'effet dans tout les cas.

Je me contenta donc me retourner vers le comptoire puis de m'y accouder.

- Eh bien, C4. Ta cliente veux une arme. Qu'à-tu à lui proposer ?

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Notre petit papillon prenait son temps pour réfléchir. La tête pensive qu'elle tirait en ce moment la rendrait presque mignonne à mes yeux. Sa petite bouille de petite fille, et son expression songeuse étaient en quelque sorte captivantes. Comme quoi, cette gamine avait des atouts bien à elle qui la mettaient en valeur. Sûrement qu'elle devait attirer tous les gosses du coin avec ses charmes de femme en devenir. Du moins, c'était l'impression qu'elle me laissait uniquement lorsque sa bouche était close. Car, à chaque fois qu'elle déployait ses cordes vocales, j'avais l'impression de subir une sorte suplice sensorielle de haut niveau. Dangeureuse, la gamine. Chiante aussi.

Je gardais une expression contemplative durant tout le temps où C4 prenait soin de sa cliente. Après tout, je n'avais rien à faire là-dedans, et ce n'est pas moi qui allait le déranger dans son travail. Je me contentais simplement de rester silencieux, et de le laisser en paix alors qu'il essayait de gérer l'autre gamine. Finalement, je passa un unique petit message à C4 une fois que la petite chenapante c'était tue.

- Crois-moi, si jamais cette gamine viens me demander mes services de détéctive, je me pend sur le champ.

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L'insatisfaction de la gamine avait finit par avoir le dessus sur son attitude d'enfant gâté. En voyant son dos s'éloigner du comptoir, je tira un petit sourire en signe de soulagement puis me retourna dans sa direction.

Un petit au revoir de la main vint faire ressortir le reste de ma joie.

- Fait attention à toi sur le chemin.

Sans rien attendre en retour, je redirigea mon attention vers C4 pour lui parler d'un sujet dont nous ne pouvions pas discuter un moment plus tôt.

- Tu connais une femme répondant au nom de Kathernie Beauchamps ?

Il y a de ces noms qu'il vallait mieux ne pas citer en présence d'autrui, celui-là en faisait partie. Alors, il vallait mieux être prudent durant les minutes qui allaient suivre afin de ne pas être dérangé par d'autres clients indésirés.

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Meilleur pour retenir les visages que les noms ? C4 était tout mon contraire dans ce cas. Je ne savais pas si c'était à cause du nombre de visage dont j'avais affaire, ou de mon travail qui me demandait "d'emprunter les visages des autres". Mais, je n'avais jamais été bon pour retenir très longtemps les têtes des gens. Par contre, une fois qu'un nom est entré dans mon cerveau, il n'en ressortait plus jamais.

Cela est d'autant plus valable quand il s'agissait des rivaux de Glen. Pour moi, ces noms-là étaient synonyme de rédemption.

- Kathernie Beauchamps. La plus grande fournisseuse d'arme et vendeuse de drogue de la ville. Je croyais que tu la connaîtrais, vu que toi aussi tu baigne dans ce millieu-là. Mais bon, ça ne m'étonne pas vraiment que tu ne la connaisse pas, vu tout ce qu'elle fait pour garder son identité secréte.

Cette femme était influente, mais surtout puissante. Son armement renflouait directement la réserve des mercenaires Colombien. Autant dire qu'elle avait le bras long. Mais surtout, elle savait s'y prendre pour se faire connaitre de ses clients et se faire oublier par le reste.

- Je pense que ça va bientôt chauffer pour moi. Tu sais... Avec Glen. Alors, je voulais savoir... Tu est avec moi ou non ?

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"Un ami" ? Moi, qui croyait ne plus en avoir. C'était étrange de l'entendre m'appeler ainsi, mais pas désagréable du tout. Un petit sourire se forma sur mes lèvres, puis calmement je lui répondis à voix basse.

- Merci.

Tout simplement, merci. Pas seulement pour me proposer son aide, mais aussi pour me traiter comme un ami. Mais cela, il n'avait pas besoin de le savoir. Je relacha un léger soupire avant de me redresser du comptoire. Faute à cette gamine, j'avais perdu beaucoup de temps pour des futilités. Mais bon, j'avais au moins reçu une bonne nouvelle cette journée. Cela valait bien tout les désagréments que j'avais eu à subire à cause d'elle.

- Prépare ton matos. Et surtout, surveille ton téléphone de très près. Une fois qu'il sonnera, tes explosives devrons produire de jolies feu d'artifices dans le ciel ! Et accessoirement, faire cuire leur chaire à des mafieux ballottés.

Ce fut mon adieu pour lui. Ma main se leva en l'air, puis je lui donna du dos pour finalement quitter son établissement.